Actualités des enseignants Archive

Claire Lévy-Vroelant interviewée dans Le Monde

Logo Le Monde point frDans Le Monde daté du 4 novembre 2007, Claire Lévy-Vroelant, professeure au département de sociologie de l’université Paris 8, est interviewée par Emmanuelle Chevallereau :

Claire Lévy-Vroelant, sociologue (Paris-VIII, CNRS)
« De tremplin, l’hôtel est devenu une nasse, un lieu de relégation »

LE MONDE | 03.11.07 | 13h43
Que pensez-vous de l’explosion des dépenses de l’Etat en nuitées d’hôtel ?
Le scandale n’est pas dans l’augmentation de la dépense supportée par les contribuables, mais dans l’aggravation de l’urgence sociale. Les millions d’euros consacrés à l’hébergement à l’hôtel sont le révélateur de la crise du logement abordable pour les classes populaires. A défaut de logements, on héberge. C’est un symptôme des dysfonctionnements du système. Les hôtels meublés sont devenus, à certains égards, une excroissance pathologique du parc social. Ce n’est pas une raison pour jeter l’opprobre sur un secteur doté d’une véritable fonction sociale, qui mériterait même d’être élargie.

Quelles populations vivent à l’hôtel ?
Une minorité, en augmentation, sont des familles avec enfants. Pour elles, l’accueil à l’hôtel est un contresens absolu. Mais 70 % sont des hommes, la plupart travailleurs, chômeurs ou retraités isolés, on l’oublie souvent. Pour eux, l’hôtel peut être tout à fait adapté, de même que pour les personnes en rupture momentanée, par exemple les sortants de prison.

Les hôtels sont-ils encore un tremplin vers un logement durable ?

Dans les années 1920, à Paris, 11 % de la population vivait à l’hôtel. Pour la plupart, venus de province, il s’agissait simplement d’une étape vers une installation dans leurs meubles. Mais le système s’est grippé, faute de logements pour les classes populaires. De tremplin, l’hôtel est devenu une nasse, car il est très difficile d’en sortir. L’hôtel est un lieu de relégation pour certains, notamment les familles africaines qui ont beaucoup de mal à se loger.

Quelles pourraient être les solutions pour régler cette situation qui a un coût financier et social élevé ?
Il faut reloger ces familles, mais en les écoutant, leur trouver un habitat qui convienne réellement à leurs conditions de vie (travail de nuit, famille nombreuse…). Il faut aussi rénover, voire augmenter le parc de foyers existants, où vivent encore de nombreux travailleurs isolés et vieillissants, offrir des places en maison de retraite à des prix abordables, ouvrir de nouvelles places en centre d’accueil pour demandeurs d’asile, et cesser de fermer des lits de long séjour dans les hôpitaux.

Quel regard portez-vous sur l’action menée par les familles mal logées ?

Le droit au logement opposable est entré dans les textes mais, dans la réalité, des gens sont privés de logement. Le DAL, par ses actions, brise l’illusion selon laquelle il suffirait de prendre place dans la file d’attente des demandeurs de logement social pour obtenir satisfaction. Cette action peut apparaître comme une volonté de couper la file d’attente et risquer le discrédit dans l’opinion. Mais l’idée est de gagner la bataille en sortant de l’invisibilité. Puisque la file d’attente ne fonctionne pas, et que le bricolage au cas par cas est aléatoire, le DAL prend le parti de sortir ces familles de l’ombre. D’autres mouvements menés sur des espaces publics (un gymnase à Cachan ou le canal Saint-Martin) relèvent de cette même logique.

Claire Lévy-Vroelant a écrit, avec Alain Faure, Une chambre en ville. Hôtels meublés et garnis à Paris (1860-1990) (Créaphis, 2007).
Propos recueillis par Emmanuelle Chevallereau
Article paru dans l’édition du 04.11.07

Daniel Terrolle dans Le Monde, Claude Dargent dans La Croix

Daniel Terrolle, anthropologue et maître de conférence au département de sociologie, était récemment cité dans Le Monde.
Dans La Croix, c’était Claude Dargent, professeur de sociologie et directeur du département, qui était cité.

Soutenance : Sâ??approprier son travail au bas du salariat

Christelle Avril, professeure agrégée au département de sociologie de l’université Paris 8, soutiendra mercredi 28 novembre 2007, sa thèse de sociologie, Sâ??approprier son travail au bas du salariat. Les aides à domicile pour personnes âgées.

Thèse pour lâ??obtention du doctorat en sociologie de lâ??EHESS Paris, sous la direction dâ??O.Schwartz

La soutenance a lieu le mercredi 28 novembre 2007 à 9h,
Grande Salle de lâ??ENS Ulm
48 boulevard Jourdan, 75014 Paris
Membres du jury :

  • Stéphane Beaud, Professeur à lâ??Ecole Normale Supérieure (Ulm)
  • Didier Demazière, Directeur de recherche au CNRS
  • Margaret Maruani, Directrice de recherche au CNRS
  • Francine Muel-Dreyfus, Directrice dâ??études à lâ??EHESS
  • Olivier Schwartz, Professeur à lâ??université Paris V

Cette thèse porte sur le rapport au travail dâ??aides à domicile pour personnes âgées intervenant dans une petite ville riche de la banlieue parisienne. Cet objet permet de montrer la diversité des modes dâ??appropriation du travail par ces femmes aux faibles ressources sociales. Il permet également de mettre en lumière la configuration des relations sociales (relations de classes et â??relations inter-ethniquesâ??) dans laquelle ces femmes sont insérées à lâ??occasion de leur travail. La recherche repose principalement sur une enquête ethnographique mais combine aussi une enquête statistique et une enquête socio-historique. En articulant avec précision ressources sociales et ressources de la situation de travail, cette étude fait apparaître deux groupes professionnels et sociaux parmi les aides à domicile :
Un premier groupe, plutôt composé de femmes â??blanchesâ?? appartenant aux classes populaires respectables, refuse de sâ??identifier à sa position professionnelle. Pourtant, leur situation de travail leur permet de continuer à entretenir des relations socialisatrices avec leur groupe de référence : le monde des petits patrons (artisans et commerçants).
Un deuxième groupe est composé de femmes des classes populaires vulnérables. Il sâ??agit de femmes â??blanchesâ?? sans ressources sociales et de femmes immigrées â??noiresâ?? et â??arabesâ?? (Afrique et Antilles) plutôt diplômées mais sans ressources familiales en France métropolitaine. Ces femmes ont la particularité dâ??être fières dâ??être aides à domicile. Leur implication auprès des personnes âgées suscite lâ??appui et la reconnaissance des femmes des classes supérieures quâ??elles côtoient comme la directrice de lâ??association. Elle leur permet ainsi de conquérir un statut social.
Le rapport au travail retentit aussi sur la vie privée. Les rapports différents au travail des deux groupes font ainsi apparaître deux modèles dâ??articulation entre travail et vie privée pour les femmes des classes populaires. Le stigmate racial est lâ??un des moyens mobilisé par le groupe des Blanches pour maintenir son statut social : elles lâ??utilisent pour discréditer le rapport au travail et à la vie privée du groupe des â??Noiresâ?? et des â??Arabesâ??.

Renseignements auprès de Christelle Avril

Les indésirables

Logo RFIL’émission Microscopie sur RFI reçoit, samedi 27 octobre 2007, Daniel Terrolle, anthropologue et maître de conférences au département de sociologie de l’université Paris VIII pour parler des « indésirables ». L’émission sera disponible en ligne dès samedi.
Présentation

Ca y est l’hiver revient en France. Traditionnellement, comme tous les ans, nous n’allons pas tarder à reparler du sort réservé aux sans domicile fixe.
Faudra-t-il attendre le premier mort pour s’en émouvoir ? Faudra-t-il que comme l’an dernier un campement s’installe au cœur de Paris pour que les SDF soient visibles ?
En tout cas, à n’en pas douter il y aura cette année comme la précédente et comme celles d’avant aussi d’ailleurs, un plan d’urgence, des paroles d’indignation et de compassion. Pourtant les sans domicile fixe n’existent pas que l’hiver et, il faut le dire, bien souvent en dehors des périodes d’émotions les pouvoirs publics font leur possible pour les rendre le plus invisible possible, les éloigner des centres villes.
C’est donc à la rencontre de ces indésirables que nous allons cette semaine. Des indésirables qui squattent les espaces publics des centres villes, des indésirables qui occupent les couloirs du métro pour s’abriter de la pluie et du froid ou qui stationnent à l’entrée des centres commerciaux… quand ils le peuvent. Des indésirables que parfois de manières brutale ou sournoise les collectivités publiques ou privées essaient de faire fuir. Quelles sont les stratégies mises en place, comment le mobilier urbain évolue-t-il, s’agit il d’une démarche concertée, de quand date cette évolution de la société ?
Autant de questions qui seront posées à Daniel Terrolle, maître de conférence à l’université de Paris 8 et membre du laboratoire d’anthropologie urbaine du CNRS qui vient de co-signer un livre aux éditions Privat intitulé : SDF : critique du prêt à penser.

Daniel Terrolle dans Microscopie (RFI), première partie au format MP3
Daniel Terrolle dans Microscopie (RFI), deuxième partie au format MP3
Logo Paris CAPSans transition… Baptiste Coulmont, lui aussi maître de conférences au département de sociologie, parlera, vendredi 26 octobre 2007 à 20h, d’un autre groupe d’indésirables, les sex-shops, sur la chaîne Paris Cap dans l’émission C à Paris avec Patrice Carmouze.
Lien vers l’émission (format Windows Media)

Le Manifeste cyborg de Donna Haraway

Haraway Manifeste Cyborg editions Exils Delphine GardeyDelphine Gardey, maîtresse de conférence au département de sociologie de l’université Paris 8 a participé à la publication d’une anthologie de textes de Donna Haraway, le Manifeste cyborg, en librairie le 7 novembre 2007 :
Donna Haraway, Manifeste cyborg et autres essais. Sciences, fictions, féminismes. Anthologie établie par Laurence Allard, Delphine Gardey et Nathalie Magnan, Paris, Exils, 2007.

«Notre époque, ce temps mythique est arrivé et nous ne sommes que chimères, hybrides de machines et dâ??organismes théorisés puis fabriqués; en bref, des cyborgs. Le cyborg est notre ontologie; il définit notre politique. Le cyborg est une image condensée de lâ??imagination et de la réalité matérielle réunies, et cette union structure toute possibilité de transformation historique. Dans la tradition occidentale des sciences et de la politique â?? tradition de domination masculine, raciste et capitaliste, tradition de progrès, tradition de lâ??appropriation de la nature comme ressource pour les productions de la culture, tradition de la reproduction de soi par le regard des autres â?? la relation entre organisme et machine fut une guerre de frontières…»
Ainsi parle Donna Haraway, professeure dans le département History of Consciousness, à lâ??Université de Californie à Santa-Cruz. Elle est lâ??une des personnalités qui ont façonné le champ de la théorie féministe et des science studies. Ses textes traduits en plus de 16 langues en font une auteure incontournable de la scène intellectuelle internationale, penseuse de la postmodernité et des technosciences. La plus grande partie de son oeuvre est encore inédite en français.
Bienvenue dans le monde étrange de Donna Haraway peuplé de cyborgs, hybrides, femalemen, oncoumouses, coyottes et autres monstres. Il sâ??y déjoue les dichotomies anciennes: féminin/masculin; nature/culture; vivant/artefact.
Bienvenue dans le monde de Donna Haraway, ses fabulations sont les nôtres, nos pires craintes ou nos meilleures espérances? A lâ??évidence, les cartes politiques pour lâ??invention de nouveaux espaces.

Pour en savoir plus : Donna Haraway sur wikipedia, un article de Haraway sur le site Multitudes : Le manifeste cyborg : la science , la technologie et le féminisme-socialiste vers la fin du XXème siecle,

Présentation du Manifeste Cyborg (PDF)

Recrutement : 2e session 2007

Le poste MCF 0223 , 19e section, sociologie et démographie intitulé « Université Paris-VIII, sociologie des mouvements sociaux, Maghreb-immigration » est republié aujourd’hui (11 Octobre 2007) au journal officiel.
La décision de la commission de spécialistes de la 19e section, en mai dernier, avait été annulée par le Conseil d’Administration de l’université : le poste est donc remis au concours.
Des informations précises : dates de réunion de la commission de spécialistes de la 19e section (composition)… seront affichées prochainement.

Mise à jour : La commission de spécialistes de la section 19 se réunira le 15 novembre pour l’étude des rapports. Les auditions auront lieu le 22 novembre.

Profil détaillé
UFR Territoire, environnement et société Formation Etudes transdisciplinaires : Méditerranée-Monde maghrébin
N° d’ emploi : 0223 Nature de l’emploi : MCF Section CNU : 19ème Profil : Sociologie des mouvements sociaux, Maghreb-immigration
Les travaux de recherche de l’équipe portent sur l’espace d’interrelation Méditerranée-Maghreb-Europe. De ce point de vue, les transformations qui traversent cet espace posent des questions cruciales tant sur le plan pratique que théorique (mouvements de population, migrations, contestations, expressions identitaires etc.) et nécessitent de renforcer les recherches déjà entamées au sein de l’équipe Erasme par l’apport d’un chercheur compétent et reconnu dans le domaine de l’analyse des mouvements sociaux et ayant une connaissance approfondie des terrains et des populations considérées. Une des clés de compréhension des transformations de cette aire réside dans la saisie des formes et de la « nature » des mobilisations qui remettent en cause les cadres sociaux établis dans un contexte de mondialisation inégale. Ceci suppose d’intégrer un enseignant-chercheur dont les recherches renforceraient la compréhension large de l’évolution de ces sociétés en correspondance avec les autres axes de recherche de l’équipe, notamment sur les migrations, les mouvements identitaires et sur les rapports de genre comme questions transversales. Par ailleurs, cet enseignant-chercheur serait d’un apport indéniable au Master recherche Etudes transdisciplinaires : Relations euro-méditerranéenne monde maghrébin.
Laboratoire(s) d’accueil :
Equipe d’accueuil : Erasme : 3389
Source des informations

Les garnis parisiens

Le quotidien L’Humanité consacre un article au livre de Claire Lévy-Vroelant et Alain Faure :

Île-de-france
Les garnis parisiens
L’Humanité, le 29 septembre 2007

Une chambre en ville. Hôtels meublés et garnis à Paris 1860-1990,d’Alain Faure et de Claire Lévy-Vroelant. Éditions Creaphis, 436 pages, 32 euros.

Les dramatiques incendies des hôtels meublés à l’été 2005 à Paris, qui ont fait plusieurs victimes, ont révélé l’existence d’une forme d’habitat populaire que l’on croyait dissoute dans les mouvements inéluctables de la spéculation immobilière. L’historien Alain Faure et la sociologue Claire Lévy-Vroelant ont entrepris l’étude minutieuse d’une histoire complexe qui met en lumière une facette méconnue, ou du moins enfouie dans les mémoires, de ce Paris populaire qui a longtemps fait sa réputation. « Les garnis ont représenté à la fois une structure d’accueil et un habitat de transition au sein d’une population parisienne, elle-même en constant renouvellement et en forte croissance. Autrement dit, ils ont accompagné, voire, dans une certaine limite, permis le peuplement de Paris », écrivent d’emblée les auteurs. Si le système des garnis et des hôtels meublés a connu son apogée jusque dans les années trente, au moment de la grande crise, il n’a jamais totalement disparu du paysage urbain. Sa fonction originelle, accueillir des ouvriers

et des familles modestes, a en effet trouvé un nouveau débouché après-guerre avec l’arrivée massive de travailleurs migrants. Il y avait en 1880 près de 10 000 logeurs de 200 000 personnes. Au tout début des années trente, près de 350 000 personnes, soit 11 % de la population parisienne, logeaient dans des hôtels meublés et des garnis. Longtemps synonyme de taudis et de logement insalubre, destructeur de la famille et de la morale, mis sous surveillance par la police qui y craignait les fauteurs de troubles, le nombre de garnis a régressé après les années soixante, lors du développement du logement social en banlieue et de la spéculation immobilière. Mais dans

la capitale ou dans ses communes riveraines (Saint-Ouen, Clichy, Saint-Denis, etc.) il n’a jamais complètement disparu.

La ville moderne abrite en effet dans ses recoins cet « infralogement », sorte de bidonville en dur qu’un promeneur attentif peut découvrir dans les rues parallèles aux grandes avenues des arrondissements du Nord-Est parisien. Les auteurs constatent certes un dépérissement du système des garnis qu’ils expliquent « dans l’épuisement historique du genre de clientèle qui en avait l’usage aux temps de l’urbanisation et de la révolution industrielle : les travailleurs, hommes célibataires, migrants de l’intérieur, qui venaient bâtir les villes. » Mais ils en concluent que « cet étonnant secteur n’a pas dit son dernier mot ». La pénurie de logements et la marginalisation croissante d’une catégorie de la population « recomposent le secteur »,

il le fait renaître sous d’autres formes, par exemple les résidences sociales : « L’État devient pourvoyeur d’hébergement. » Les pauvres restent au coeur de la ville. J. M.

Les classes moyennes

Les Classes moyennes Serge Bosc Documentation FrançaiseSerge Bosc, professeur agrégé de sciences sociales au département de sociologie jusqu’en 2005, a coordonné un numéro récent de la revue Problèmes politiques et sociaux publiée à la Documentation Française : Les classes moyennes.

Portrait des différentes composantes des classes moyennes aujourd’hui : attitudes, comportements et styles de vie
Qu’entend-on au juste par « classes moyennes » ? Rompant avec le registre politico-médiatique qui a souvent prévalu sur le sujet, ce dossier retrace dans un premier temps, l’histoire de l’expression « classes moyennes » et les variations de son usage dans le temps. Il montre que loin de former un ensemble structuré, cohérent et organisé – du fait de nombreux clivages (indépendants / salariés, public / privé…) -, les classes moyennes contemporaines constituent un troisième pôle dans notre société, à côté de la classe dirigeante et des classes populaires. Soucieux de bien coller à la réalité sociale, et dans une perspective sociologique, ce dossier dresse ensuite le portrait des différentes composantes des classes moyennes aujourd’hui ; il décrit leurs attitudes, comportements et styles de vie ; et revient dans une dernière partie sur la thématique de la crise des classes moyennes, en démontrant combien ce diagnostic global nécessite d’être affiné.
Année d’édition : 2007
Réf. : 3303332109388
168 pages, 16×24 cm
ISSN : 0015-9743

Rencontre-débat avec C. Lévy-Vroelant

Mercredi 3 octobre à 19h30, à la librairie Le Genre Urbain, 30, rue de Belleville – 75020 Paris, www.legenreurbain.com. Rencontre – débat avec Claire Lévy-Vroelant et Alain Faure autour de leur livre : Une Chambre en Ville. Hôtels meublés et garnis à Paris 1860-1990 (Creaphis, 2007).

Le travail dans les institutions culturelles

En juin 2006, la journée d’étude « La division du travail comme mode d’appréhension des institutions culturelles » s’était tenue à Paris 8, organisée par Celia Bense Ferreira Alves et Frédéric Poulard, docteurs de sociologie membre du GETI, le Groupe Ecole, Travail, Institution, de Paris 8. Cette journée a donné naissance à un numéro thématique de la revue Sociétés contemporaines (aussi disponible en ligne sur le portail cairn.info) : « Le travail dans les institutions culturelles ». Soulignons aussi, dans ce numéro, l’article de Léonie Hénaut, qui était ATER au département de sociologie jusqu’à récemment : « Polymères et vieilles dentelles. La restauration et la conservation dans un musée de costumes ».
logo france cultureCelia Bense Ferreira Alves et Frédéric Poulard seront invités dans l’émission La suite dans les idées, sur France Culture, mardi 2 octobre 2007, à 11h, avec Pierre-Michel Menger, professeur à l’EHESS.

Sociologia della salute

menoret carricaburuL’ouvrage de Danièle Carricaburu et Marie Ménoret, maîtresse de conférence au département de sociologie de l’université Paris 8, Sociologie de la santé vient d’être traduit en italien et publié aux éditions del Mulino : Sociologia della salute.
Le sommaire italien :

Introduzione

Parte Prima: L’istituzione ospedaliera

I. Le funzioni sociali dell’istituzione ospedaliera

II. L’ospedale come organizzazione

Parte Seconda: L’attività medica: i professionisti e i pazienti

III. Il medico: controllore sociale o imprenditore morale

IV. Oltre i medici: gli altri gruppi professionali nel mondo della medicina

V. Sociologia dell’attività sanitaria: i medici e i pazienti

Parte Terza: Malati e malattia

VI. Malattie croniche e normalizzazione

VII. Vivere con una malattia cronica

VIII. L’AIDS nello spazio pubblico

Riferimenti bibliografici

Baptiste Coulmont sur France-Inter

Baptiste Coulmont, maître de conférences au département de sociologie de l’université Paris VIII, est l’invité de l’émission « Cha cha tchatche », vendredi 17 août, sur France-Inter (9h15-10h). Il y évoquera les sex-shops et leur évolution récente, à travers son récent ouvrage, Sex-shops, une histoire française (avec I. Roca Ortiz), aux éditions Dilecta.
L’émission est disponible en ligne sur le site de Cha cha tchatche et sur celui de B. Coulmont.

Le logement pr̩caire en Europe Рaux marges du palais

Logement precaire en europe aux marges du palais levy vroelant harmattanSous la direction de Claire Lévy-Vroelant, professeure de sociologie à l’université Paris 8, de ValeÌ?rie Laflamme, Douglas Robertson et Jim Smyth paraît ce mois-ci Le logement preÌ?caire en Europe – aux marges du palais, aux éditions L’Harmattan.

Les marges du logement sont devenues de moins en moins marginales. Les mal-logés et les non-logés s’imposent sur différentes scènes en Europe. tandis qu’un nouvel ordre urbain monte en puissance, associé à des spéculations foncières et immobilières multiformes. A travers leurs réponses, les Politiques publiques semblent dériver vers un traitement social de la question du logement. Dans le même temps. les intéressés, individus et collectifs. développent des compétences et des manières de s’approprier des formes d’habitat qui peuvent être interprétées autant comme des solutions que comme des problèmes.
Cet ouvrage fait suite à un colloque qui sâ??est tenu à lâ??Université de (Paris 10-Nanterre) en septembre 2005. Le colloque a reçu le soutien des universités de Paris 8- Saint-Denis et Paris 10-Nanterre, du GIS réseau socio-économie de lâ??Habitat, de lâ??UMR LOUEST du CNRS, de lâ??ENHR et de la Ville de Nanterre.

Présentation, sommaire et bon de commande

Présentation sur le site des éditions l’Harmattan

Références : Le logement preÌ?caire en Europe. Aux marges du palais
Sous la direction de ValeÌ?rie LAFLAMME, Claire LEVY-VROELANT, Douglas ROBERTSON et Jim SMYTH
Paris, Editions L’Harmattan, Collection « Habitat et SocieÌ?teÌ?s »
ISBN : 978-2-296-02607-0 â?¢ Prix : 34 â?¬ â?¢ 430 pages

Ce qui se passe au département

Deux étudiants du département de sociologie ont obtenu une bourse de thèse de trois ans, Axel Pohn Weidinger sous la direction de Jean-François Laé, pour un projet de recherche intitulé « La psychologie appliquée au travail. Étude sociologique des règles de candidature et de recrutement » et Mélina Cottin sous la direction de Régine Bercot : « Les pratiques artistiques et culturelles informelles : La construction d’un nouveau style de groupe professionnel ». Qu’ils soient ici félicités !
Continuons les félicitations :
Véronique Petit, démographe et maître de conférences au département de sociologie de l’université Paris 8 Vincennes — Saint-Denis, a été recrutée, à la mutation, à l’université Paris 5 René-Descartes, sur un poste de démographe du développement.
Claire Lévy-Vroelant, professeure de sociologie, a obtenu une délégation d’un an au CNRS pour se concentrer sur ses recherches sur l’habitat.
Tiphaine Barthélémy, maître de conférences HDR, anthropologue, a obtenu, elle, un semestre de délégation au CNRS.
Didier Gazagnadou, professeur d’anthropologie au département de sociologie, sera, dans les prochaines années, en détachement à Abou Dhabi aux Emirats Arabes Unis.
Barbara Casciarri, maître de conférence d’anthropologie au département, entame en septembre sa deuxième année de détachement à l’antenne de Khartoum du CEDEJ.
Enfin… last but not least, Jean-Pierre Briand a atteint l’âge de la retraite et le département a recruté en quelque sorte pour lui succéder, effectif en septembre, Nicolas Jounin.

Claire Lévy-Vroelant sur France-Culture

Claire Lévy-Vroelant, professeure de sociologie à l’université Paris 8, est l’invitée de l’émission Du grain à moudre, sur France-Culture, jeudi 28 juin à partir de 17h. L’émission a pour titre « Une France de propriétaires ? » et les autres invités sont Christian Julienne (en duplex), Patrick Doutreligne, Jacques Donzelot, et Alain Trannoy.
Emission écoutable (format realmedia)
Emission au format MP3

Colloque : Les SDF toxicomanes à San-Francisco (avec Philippe Bourgois)

Colloque Bourgois Juin 2007Patrick Bruneteaux et Daniel Terrolle, anthropologue et maître de conférences au département de sociologie de l’université Paris 8, ont le plaisir de vous inviter à la journée de rencontre autour des travaux de Philippe Bourgois. Patrick Gaboriau et Didier Lapeyronnie seront discutants.
L’anthropologue américain Ph. Bourgois nous présentera ses nouvelles recherches sur les SDF toxicomanes à San Francisco puis répondra aux commentaires des deux chercheurs français. La journée d’étude a lieu le jeudi 28 juin à la Sorbonne, amphi Lefebvre, de 15 à 19 H.
Informations détaillées

Philippe Bourgois est l’un des plus éminents chercheurs actuels sur la question des populations les plus pauvres, concentrées dans des ghettos ou vivant à la rue. Les travaux de ce chercheur américain ont donné lieu à de nombreuses publications aux USA, en Amérique latine et en Europe. Dans lâ??ensemble de ses recherches, celle qui est la plus reconnue se rapporte aux formes de survie dans les Ghettos de East Harlem à New York. Lâ??auteur a vécu de longues années auprès des dealers de crack et au milieu des familles portoricaines des ghettos. Ses recherches ont donné lieu à des publications couronnées par des prix prestigieux aux USA. Traduit en France aux Editions du Seuil sous le titre En quête de respect : le crack à New York, lâ??ouvrage est devenu une référence incontestée sur la question des ghettos, de la pauvreté et des violences sociales. Lâ??Å?uvre de ce chercheur sâ??est élargie à dâ??autres travaux portant sur les SDF usagers de drogues à San Fransisco. De nombreux articles ont été publiés par Philippe Bourgois sur cet aspect du sous-prolétariat urbain.
Parmi les articles de Philippe Bourgois :

Affiche de la journée d’étude.

Politiques du care : colloque

Patricia Paperman, maîtresse de conférence au département de sociologie, co-organise le colloque international «Politiques du care» qui se tient du 21 juin 2007 au 22 juin 2007 au Conservatoire National des Arts et Métiers :

Ce colloque international se donne pour objectif de poursuivre la réflexion sur l’éthique du care, engagée dans un certain nombre de travaux récents, par une exploration des différentes dimensions des politiques du care. Il s’agit de mettre en évidence la force critique de la perspective du care : sur les politiques sociales, les pratiques ordinaires, les traitements de la famille dans les politiques publiques, et la théorie politique.

Pour plus d’informations : présentation du colloque sur le site du cnam. Le programme du colloque au format PDF est aussi disponible.

Claire Lévy-Vroelant sur France-Inter

Claire Lévy-Vroelant, professeure de sociologie à l’université Paris VIII, sera, jeudi 31/05/2007, invitée de l’émission Service Public sur France Inter (de 9h30 à 10h30). Le thème : « Le scandale des hôtels meublés », est en lien étroit avec son dernier ouvrage, Une Chambre en ville (ed. Créaphis, avec Alain Faure).
L’émission est écoutable au format mp3 : Le Scandale des Hôtels meublés.
Dans un numéro récent de Paris Obs, Claire Lévy-Vroelant et Alain Faure étaient interviewés :
Requiem pour lâ??hôtel meublé
Longtemps, le â??garniâ?? parisien fut un toit provisoire pour les ouvriers débarquant dans la capitale. Il est devenu un â??bidonville en durâ??. Récit dâ??une déchéance.
La sociologue Claire Lévy-Vroelant , par ailleurs membre de lâ??Observatoire des hôtels créé par la mairie de Paris, et lâ??historien Alain Faure livrent aujourdâ??hui une somme (430 pages !) sur les hôtels garnis et meublés de 1860 à 1990*, nourrie de photos, statistiques policières, rapports dâ??inspection.

ParisObs. â?? Lors de lâ??incendie de lâ??hôtel meublé Paris Opéra, il y a deux ans, vous étiez plongés dans lâ??histoire de ces garnis. Quelle avait été votre réaction ?

Alain Faure. â?? Les incendies ponctuent lâ??histoire des meublés depuis les années 80. Pendant longtemps, les hôtels nâ??étaient pas plus insalubres que les autres immeubles. Ils se sont dégradés à partir des années 50-60. Dâ??où cette situation de « bidonvilles en dur » génératrice de catastrophes !

Claire Lévy-Vroelant. â?? Jâ??ai ressenti un sacré goût de déjà-vu. Câ??est en fait la pénurie de logements sociaux ou bon marché, qui met la pression sur les hôtels meublés et crée ce type de situation dramatique.

ParisObs.â?? Les logements et hôtels meublés avaient un tout autre statut au XIX e et au début du XX e siècleâ?¦

A. F. â?? Au XIX e , Paris devient une très grande ville et accueille des masses de jeunes migrants célibataires, employés et surtout ouvriers dâ??origine provinciale ou étrangère, venant travailler dans lâ??industrie et le commerce. La mobilité est considérable : dix arrivent, neuf repartent. Le meublé fonctionne sur cette respiration, suit la conjoncture économique. Certaines années, après 1860, on dépasse 200 000 locataires de meublés, soit 10% de la population parisienne ! Il y a dans les années 1880 plus de 12 000 hôtels à Paris contre moins de 1 000 aujourdâ??hui. Le système est plus confortable quâ??à Londres, où les migrants doivent louer des lits chez lâ??habitant. Au bout dâ??un certain temps, lâ??ouvrier ou lâ??employé se marie, quitte son garni pour louer un appartement. Le garni nâ??est quâ??une étape, un sas. Le système fonctionne bien parce quâ??il y a suffisamment de logements bon marché.

ParisObs. â?? Dès la fin du XIX e , le garni nâ??a plus ce rôle positif. Que se passe-t-il ?

A. F. â?? Câ??est le début de la crise du système. Dans les arrondissements populaires de Paris, les 11 e , 20 e , 14 e , 13 e , lâ??offre en logements ouvriers sâ??essouffle : on ne construit plus que pour la petite bourgeoisie, si bien que le migrant pauvre ne peut plus quitter lâ??hôtel. Il est en quelque sorte prisonnier, piégé. Du coup, dans les années 20, période de fortes migrations, on assiste à une hypertrophie du secteur qui abritera plus de 300 000 Parisiens en 1931. Beaucoup de propriétaires convertissent alors à tour de bras leur maison en chambres à louer à tous les étages. Câ??est la naissance des marchands de sommeil. Le système ne respire plus, le sas se referme. Arrive la crise des années 30 qui vide les garnis â?? il nâ??y a plus de travail, c’est logique – et voit la faillite de milliers d’établissements. Ils ne rouvriront jamais.

ParisObs. – Les années 50 sont dramatiques. Vous décortiquez le recensement de l’année 1954, qui se trouve être celle de l’appel de l’abbé Pierre.

C. L.-V. – Ce sont les Trente Glorieuses. L’embellie économique voit affluer provinciaux, paysans, et Nord-Africains. En 1949, 190 000 Parisiens vivent en garni, ils sont à nouveau 300 000 en 1954 ! Parmi eux, 41% d’ouvriers, 15,5% d’employés, mais aussi 13,7% de cadres et professions libérales qui ne trouvent pas à se loger. Tous s’entassent dans un secteur rétréci. On va finir par voir naître les bidonvilles et l’autoconstruction ! De plus, les meublés, qui jusque-là ne se distinguaient pas physiquement, vont se dégrader, alors même que le parc de logements et l’hôtellerie de tourisme se modernisent. Il y a un décrochage. Et c’est à ce moment-là que l’arrivée de familles entières dans ces espaces réduits est de plus en plus visible. Dans un ouvrage de 1956, « la Vie quotidienne des familles ouvrières », l’auteur, Paul-Henri Chombart de Lauwe, écrit ceci : « Au-dessous d’une certaine surface, la vie familiale devient de plus en plus difficile à supporter. La femme, harcelée par les enfants, éreintée par les lessives, s’épuise rapidement dans un logement qu’elle ne peut même pas, faute de place, arranger à son goût ni garder propre. »

ParisObs. – La construction de logements sociaux dans les années 60-70 va-t-elle rendre aux garnis et meublés parisiens leur vocation d’origine, celle de simple étape avant un vrai chez-soi ?

C. L.-V. – Non. De nombreux petits hôtels vont disparaître sous le coup des pelleteuses. Paris se lance dans une modernisation à marche forcée, avec des constructions de standing. Les bidonvilles en banlieue, les foyers Sonacotra et résidences sociales remplacent les meublés. Mais ces résidences n’ont pas les mêmes vertus : il n’y a plus cette souplesse de gré à gré, la possibilité d’avoir la clé de la chambre en cinq minutes. Il y a des files d’attente comme dans le logement social. Les demandeurs d’asile ou les grandes familles africaines, les sortants de prison ou d’hôpital psychiatrique en sont les grands perdants. Ce secteur disait certes la misère, mais aussi l’hospitalité urbaine. C’était un moyen de trouver sa place dans la ville.

ParisObs. – La situation actuelle à Paris ?

C. L.-V. – Après l’incendie du Paris Opéra, la Ville a décidé d’aider financièrement les hôteliers qui veulent réhabiliter. En échange, elle y réservera des chambres pour les familles en grande difficulté. C’est intéressant, mais on reste dans la solution d’urgence.

(*) Une chambre en ville, éditions Créaphis, 32 € .
(source : Paris Obs, 10 mai 2007)

Soutenance d’habilitation à diriger des recherches : Delphine Gardey

Delphine Gardey, maître de conférences en sociologie à l’Université Paris 8-Saint Denis soutiendra une habilitation à diriger les recherches sur le thème « Travail, techniques, sciences et genre. Recherches en histoire et en sociologie » à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales devant un jury composé de Mmes Laura Lee Downs (Directrice d’études à l’EHESS), Françoise Thébaud (Professeur à l’Université d’Avignon) et MM. Roger Chartier (Professeur au Collège de France), Yves Cohen (Directeur d’études à l’EHESS), Bruno Latour (Professseur à Sciences-Po Paris) et Dominique Kalifa (Professeur à Paris I Panthéon-Sorbonne), le 1er juin 2007 à 14h, 105 Bd. Raspail, salle 8.

Recrutements sur les postes 19MCF210 et 19MCF223

La commission de spécialistes de la section 19 (sociologie-démographie) de l’université Paris 8, réunie ce jour, a classé les candidats suivants :

sur le poste 19MCF0210 – Sociologie du travail
1- Jounin, Nicolas
2- Bidet, Alexandra
3- Poulard, Frédéric
4- Pitti, Laure
5- Roux, Xavier

et, sur le poste 19MCF0223 – Sociologie des mouvements sociaux, Maghreb, immigration
1- Pitti, Laure
2- Vairel, Frédéric
3- Damamme, Aurélie
4- Le Saout, Didier