Jean-François Laé, professeur de sociologie à l’université Paris VIII, est aujourd’hui l’invité de Sylvain Bourmeau dans La suite dans les idées, sur France-Culture (mardi 29 avril 2008, 11h). Il y parlera de son dernier ouvrage : Les nuits de la main courante (Paris, Stock, 2008).
Archive for avril, 2008
Que deviennent-il ? (1)
Que deviennent les étudiants une fois sortis de Paris 8 ?
Violaine Penzini est maintenant à Montreal :
Alors voilà un an et demi que je suis arrivée. A l’époque c’était avec Sylvie qui est aujourd’hui repartie en France. (…) Je suis plus heureuse que jamais même dans un quotidien qui m’échappe parfois. Le travail, que certains sous-estiment ou dénigrent dans leur barbe, me remplit de joie chaque jour malgré ses contraintes et inconvénients. (…) Je gère juste un magasin, une dizaine d’employés et un petit millier de clients quotidiens en m’efforçant de faire face à tout ce que cela implique chaque jour, 24h sur 24 (…)
La suite sur penzini.org
Vacances sociologiques
Le dernier livre de Jacques Siracusa, maître de conférences au département de sociologie, vient d’être publié par les Presses universitaires de Vincennes : Vacances sociologiques. Enseigner la sociologie à l’université, Coll. « Culture & Société », PUV, 2008
L’auteur, maître de conférences depuis une dizaine d’années, décrit son apprentissage du métier et ses conditions de travail. Il s’intéresse ensuite aux manières d’évaluer et de s’exprimer dans la discipline. Interrogeant l’absence de standards de correction, les pratiques coutumières, la valorisation des moyens d’expression acquis, scolaires et inappropriés, il pointe et critique des vacances de l’enseignement sociologique. A partir de son expérience, en exposant ses réponses ou ses échecs, l’auteur parle de difficultés qu’il n’est pas coutume de rendre publiques.
Nicolas Jounin à la radio (suisse)
Nicolas Jounin, sociologue et maître de conférence au département de sociologie de l’université Paris 8, est invité de l’émission Rien n’est joué de la Radio Suisse Romande, jeudi 24 avril 2008 :
Le quotidien d’un chantier
Lydia Gabor analyse, avec le sociologue Nicolas Jounin, la vie d’un chantier.
Chercheur et maître de conférences en sociologie, il est l’auteur de « Chantier interdit au public« , Editions La Découverte.
Le secteur de la construction a souvent défrayé la chronique, mais derrière les éclats des réalisations grandioses, des » affairesâ?? judiciaires, des faits divers tragiques, le quotidien du travail des chantiers demeure obscur.
C’est ce quotidien qu’explore le livre de Nicolas Jounin
L’auteur, qui s’est immergé durant une année dans le monde du béton armé parisien, en tant qu’ouvrier, retrace ici l’itinéraire de son enquête.
Au fil des expériences et des rencontres, il expose les conditions d’emploi et de travail liées au recours croissant à la sous-traitance et à l’intérim: pratiques illégales d’employeurs, contradictions pesant sur la sécurité au travail, recours massif à une main-d’Å?uvre étrangère fragilisée et parfois sans papiers, racisme et discriminations…
L’enquête ébranle au passage certaines idées reçues
Beaucoup de précaires ne sont pas instables; les sans-papiers ne travaillent pas forcément au noir; les règles de sécurité ne protègent pas toujours les ouvriers…
Elle témoigne également des résistances des travailleurs concernés. S’ils s’affrontent rarement à leurs employeurs, ils entretiennent en revanche une révolte souterraine qui peut menacer à l’occasion les constructions et contraindre les employeurs à mettre en Å?uvre des aménagements.
L’implication physique de l’auteur dans son enquête permet une restitution fine des situations rencontrées et offre une immersion impressionnante dans cet univers méconnu du bâtiment.
Rien n’est joué (site de l’émission)
page de Nicolas Jounin sur le site du département de sociologie
Sécrétariat du Master – congés de printemps
Congés de printemps – Réouverture du secrétariat Master le 13 mai – du 5 au 7 mai vous pouvez vous adresser à la coordination de l UFR4, salle B 338 (les dossiers de candidature peuvent être déposés dans ce bureau).
Atelier Mémoire de licence – P. Paperman
LUNDI 5 MAI 12H-15H
Séance à la bibliothèque de Paris 8 avec Isabelle Breuil
La séance sera consacrée à l’usage des ressources électroniques de la bibliothèque. Elle sera d’autant plus utile que les étudiants auront préparé des questions de recherche bibliographique sur leur thème de mémoire.
Nous nous retrouvons à 12h dans la salle habituelle de cours pour nous rendre ensemble à la bibliothèque.
P. Paperman
Les nuits de la main courante
Les éditions Stock publient ce mois-ci Les nuits de la main courante de Jean-François Laé, professeur de sociologie à l’université Paris 8.
Jean-François Laé est notamment l’auteur de Travailler au noir (Paris, Métailié, 1989), L’Instance de la plainte. Une histoire politique et juridique de la souffrance (Paris, Descartes et Cie, 1996), L’ogre du jugement. Les mots de la jurisprudence (Paris, Stock, 2001). Plusieurs articles sont disponibles en texte intégral sur sa page sur le site du département de sociologie.
Couverture et quatrième de couverture des Nuits de la main courante [PDF]
Jean-François Laé a accepté ici de publier quelques pages de l’introduction :
Écrire en un mot
Comment lire une main courante ? La question est difficile et l’issue incertaine. À la première lecture, l’impression d’éclat est telle, qu’elle nous bouscule immédiatement. On n’y voit goutte. Les faits et gestes notés là sont si brusques qu’on se demande s’ils sont vrais. Présentés de manière si fragmentaire, des cas, des événements, des scènes surgissent à l’improviste, dans une discontinuité inouïe. Écrits à la volée, dans une langue usuelle, ces brefs moments de vie apparaissent en toute sécheresse, et quand bien même le sens frappe à la porte, c’est par le reflet d’une réalité féroce qu’ils nous parviennent.
Puzzles de paroles, intervalles de temps, sauts et ruptures : cette hétérogénéité peut décourager la lecture. Or, il faut prendre patience, lire les mains courantes pour ce qu’elles sont, des textes brisés, hachés menus et à la va-vite, parce qu’ils n’ont pas grande importance. Il faut accepter leur aspect lacunaire, s’écarter du modèle juridique, car ce ne sont ni des plaintes judiciaires, ni des signalements officiels. Ils surgissent d’une zone de frottement entre des regards professionnels et des personnages dont on détaille les intentions, les gestes et les manières. Ce sont aussi des écrits d’accomplissement, ils mettent en lumière des situations qu’on ne cesse de « se refiler » à trois ou quatre professionnels : « Faites passer. » À la fin de chaque mois ils seront classés, souvent détruits. Hors du temps de l’action, ils perdent toute consistance, hors du lieu de l’agir, ils sont hors d’usage.
Ces écrits ne trouvent aucun aboutissement, si ce n’est la fin du service de nuit pour le lendemain, la fin d’une visite à domicile, la fin d’un accouchement, la fin d’une tournée. Une fois l’action achevée, ils sont sans conséquence, sans résultat, sans suite, dans le sens judiciaire du terme. L’affaire est abandonnée. Il n’y a d’ailleurs pas d’affaire. Un simple événement s’est produit. Il n’y a pas lieu de poursuivre plus avant. Ce sont des écritures du « non-lieu », si ce n’est certaines d’entre elles qui seront reprises pour alimenter quelques rapports officiels, comme la visite à domicile. C’est la raison pour laquelle les manuels de méthodologie sont fort peu diserts sur ce bas de l’échelle des indices. Nul besoin de s’y arrêter, ce ne sont que des documents dégradés, les prescriptions des métiers suffisent à se faire une idée de l’activité professionnelle. Du point de vue des institutions de même nature, il n’y a rien à voir dans ces cahiers que banalité sans intérêt.
Si l’on dépasse la définition réservée à la police – cette idée de notation de déclaration, à la demande de plaignants, servant de prémisse à d’éventuelles suites –, la main courante rassemble une multitude d’écritures de métiers. C’est bien l’exercice d’écriture, à plusieurs professionnels, qui retiendra ici notre attention, comme chez ces « employés aux écritures » du début du xxe siècle, qui servaient de « petites mains » à des tâches plus nobles, comme celles du banquier ou du juge de paix, de l’huissier ou du contrôleur de l’impôt. La main est le symbole de l’autorité, mais la main courante, elle, évoque le subalterne, le clerc qui, d’aplomb devant « l’homme debout » (meuble, pupitre), note, recopie, réécrit, pour fonder des actes officiels. Il fait des « actes », son écriture est loi. Or, il est des écritures qui ne font pas loi. Elles déroulent des singularités, oscillent entre suspens et décision non advenue. À la suite de travaux stimulants qui nous ont précédés, nous ouvrirons ce sous-sol des écrits hésitants et désordonnés.
Écriture modeste
Que surviennent un défaut dans la main courante, une erreur ou un oubli, ils n’entraîneront ni réprobation morale ni poursuite administrative. Parce qu’elle relève de cet espace protégé de l’entre-nous professionnel, on peut y laisser flotter la mesure et les indices fragiles. Parce que les mots se débattent, ce n’est pas une évaluation. Parce que la fièvre monte, l’écrit se démène comme il peut, sans chercher une fin immédiate. (…)
C’est dire combien l’acte d’écriture est modeste, d’aspect anodin, une activité assez ennuyeuse, rébarbative, un petit sacrifice auquel on ne peut échapper : noter la énième piqûre administrée, l’éternel contrôle, la dernière consigne pour le collègue du soir… Le cahier de liaison, le journalier sont comme des tracés de surface pour ceux qui y mettent la main. « Ce n’est pas le principal ! », s’exclament en cœur les auteurs. Il y a des choses plus intéressantes à faire. Cet humble moment d’écriture, qu’il soit du matin ou du soir, est une corvée à laquelle ils cèdent parce qu’il faut bien consigner, travailler en équipe, rendre un peu des comptes, énoncer de temps à autre quelques problèmes. L’exercice est bien une obligation qui prend quelques minutes avant de quitter son poste ou le chevet d’une personne.
L’anodin tient aussi aux objets quelconques décrits, la poubelle qui brûle ou la serpillière, le linge des langes ou le sac à vêtements, la boîte de cassoulet ou la bouteille de Ricard interdite d’entrée dans l’entreprise, une bande de contention ou un thermomètre… Extrêmement descriptives, les notations vont de bobos en médicaments, de l’allure des personnes à leurs paroles, d’un lit à une chaise roulante, de l’usure du corps ou de celle du matelas. De lit en lit, des sentiments affleurent. Tout cela se mêle allègrement à des listes, des décomptes, des heures, des adresses, des noms, des ras (rien à signaler) à n’en plus finir. Puisque leur destin est de ne pas être lus par des curieux, ce sont des brouillons « entre nous », indigènes.
Nous voilà prévenus, nous ne devions pas lire ces lignes, elles ne nous étaient pas adressées. Elles sont une sorte de journal mitoyen d’un collectif professionnel, sans droit de regard, et une fenêtre ouverte sur une réalité parfois brutale. Alors pourquoi décider de les lire ? Parce que ces écritures se logent dans le régime tacite des gestes prodigués à autrui, dans une relation de service liée aux personnes. Elles révèlent qu’une relation d’aide implique des incidents, des débordements sur un lieu frontière fait d’affrontements sourds. Comment se mène une action dans l’intimité d’autrui ? Comment s’approcher et se tenir à distance ? L’écriture serait-elle un garde-fou ? Aurait-elle un rôle d’amorce, celui de revêtir le vêtement professionnel afin d’approcher, de toucher ou d’éloigner les corps ? Est-elle faite pour vaincre les résistances qui ne manquent guère de se manifester ? Est-ce un point de passage obligé pour passer du désordre à l’ordre ?
(…)
Un dispositif de contrôle réciproque
On ne tarde pas en feuilletant le cahier à constater sa force. L’impératif de sécurité et de surveillance y préside. La prudence veut que l’on consigne les actes effectués, non seulement pour avoir une mémoire de ce qui s’est fait hier, mais aussi pour contrôler la bonne réalisation du travail et, mieux encore, pour en coordonner l’action. Ne pas prendre de risque inutile, adapter sa réaction à l’inattendu, faire montre de jugement, signaler le danger à bon escient, dans de nombreuses situations, la sécurité présente une véritable polysémie. Car l’écriture peut être l’antidote à la violence et à la faute grossière. Que la prescription d’une dose de médicament soit mal retransmise, qu’une décision soit contredite le lendemain, qu’une règle pratique soit contrariée, et le désordre s’installe dans le service. L’écriture est synonyme de continuité : enchaînement, prolongement ou reprise de l’action du service. Veille et permanence supposent persévérance. Parce qu’il faut rendre compte par écrit, l’exaspération – qui sourd parfois – est contenue par ce cadre contraignant, la puissance compensée par les limites de la retransmission à un collègue. C’est pourquoi la main courante agit au-delà d’elle-même. Elle rétroagit sur les absents. Elle bride la rude énergie et désamorce la provocation et la colère. Suivant le métier exercé, elle sert à la bonne entente ou inspire la nécessité de la paix. Disons-le, les espaces institutionnels sont couleur de conflits. Que des chocs surgissent, et la main courante se lève pour les aplanir. Elle témoigne néanmoins de la forte incertitude qui pèse sur l’action en situation d’aide.
Bien des agents éprouvent un profond sentiment d’émiettement et d’isolement dans leurs activités au jour le jour. Dans le travail en institution d’hébergement où le labeur nocturne s’impose, que ce soit à l’hôpital ou en centre d’accueil, chez les gardiens hlm ou en foyer, dans le travail policier ou à travers la charge de celui de superviseur de service, il est courant que des professionnels ne se rencontrent pas d’un mois à l’autre. Tout au plus se croisent-ils dix minutes. Dès lors, comment réduire cette distance et ce sentiment de solitude ? Et comment échanger ? Les traces consignées dans le cahier avec la réunion de service formeront ce dispositif de réciprocité. Pour produire un sentiment d’équipe, une assurance pragmatique se réalise au fil des lignes lues par tous. Pour atténuer les luttes larvées et les rivalités, ce dispositif résorbe les tentations de brutalité et d’intolérance. Les événements dispersés, repris dans la main courante, permettent une information synthétisée, rafistolée. En quelques minutes, les fils de la journée ou de la semaine seront tirés pour l’essentiel en un bilan rapide semblant faire cohésion. Malgré la brièveté des instants notés, leur insignifiance parfois, le cahier engage une sorte de permanence. C’est un réservoir de gestes et d’expériences qui requiert une écriture courante, rapide, automatique, de précision et d’humeur parfois. Parce que les mains courantes s’enregistrent de façon presque machinale, bien des gestes y sont dits sans justification. Or, notre lecture va consister à lever cet « allant de soi », à lire le code sous l’habitude ; bref, à interroger le sens d’une poignée de métiers au quotidien.
Les six extraits de mains courantes étudiés ici concernent des relations de services d’aide aux personnes. Qu’est-ce qu’une relation de service d’aide ? C’est un exercice dans lequel s’impose la co-présence d’autrui, une attention à la personne en qualité de bénéficiaire d’un traitement qui touche souvent à son corps (à ses droits, son intimité, son expression, sa détresse, son for intérieur) ou qui a sur elle des conséquences. La relation de travail d’aide tient compte d’une présence qui est codifiée, le locataire ou le bénéficiaire d’une prestation, l’handicapé, la femme enceinte, ou l’homme sans logement qui vient avec son problème et qui est enjoint de le décliner. C’est dire la présence des personnages de Erving Goffman : le pensionnaire, le détenu, l’hospitalisé, le résident, l’interné, pour lesquels l’auteur bâtit la notion de relation de service, avec des professionnels qui s’approprient les lieux (les couloirs, les chambres, les escaliers) et des résidents qui agissent sur les relations (adaptations secondaires, mise à distance, manipulation des impressions). Ils se rassemblent sous la figure de l’intrus qui dérange sans cesse le service.
Lorsqu’une personne fait l’objet d’une attention professionnelle, les interactions forment vite un désordre. La co-présence de l’intrus fait dériver l’action. Sans doute est-ce cela qui définit une relation d’aide. « C’est le bazar », entend-on. Car les sujets écornent sans cesse les objectifs affichés, changent l’ordre, défont les règles, déséquilibrent le temps et les lieux. Si l’on traverse le miroir de l’écrit, des existences surgissent pour arriver jusqu’à nous. Du bout d’un couloir, une silhouette se dessine, on la voit venir et s’approcher, alors même que l’écriture veut la maîtriser. Paradoxalement, les efforts d’éloignement nous la rapprochent. On sent la vie, l’inquiétude, le singulier, la peur, l’intime. Une brèche s’ouvre. On voit quelques mouvements des hommes et des femmes, un déplacement, une prise de parole, un engagement ; parfois quelqu’un se défile, une résistance se forme sous des représailles.
Pour en savoir plus: Page « Jean-François Laé » sur le site internet du département de sociologie de l’université Paris 8, présentation du livre Les Nuits de la main courante sur le site des éditions Stock.
Message de Michel Joubert : cours « Lecture de textes classiques »
CONCEPTS A TRAVAILLER – ERVING GOFFMAN
Acteur, action
Adaptation (primaire, secondaire)
Arrangement (relations de genre), compromis
Attentes
Cadres
Caractère
Carrière morale
Collusion, complicité
Conflit
Contrôle (social)
Déviance
Discrédit, individus discrédités
Echanges (lieux publics)
Emprise, intégration (/institution, organisation)
Engagement
Expérience
Face, façade
Identité (personnelle, sociale)
Institution totale
Interactions
Jeu
Moi, self
Norme, normalisation
Offenses
Présentation (de soi, en public)
Règles
Relations de service
Réparation
Représentations
Rites
Rôles
Sanctions
Statut
Stigmate, stigmatisation
Tact
Théâtre (mise en scène, métaphore)
Nicolas Jounin sur RFI
Nicolas Jounin, maître de conférences au département de sociologie de l’université Paris VIII, est l’invité de l’émission Signes particuliers sur RFI le mercredi 9 avril 2008.
Présentation
Nicolas Jounin appartient à une nouvelle race de sociologues pour qui l’observation de la société se fait « sur le terrain ».
Maître de conférences en sociologie à l’université Paris VIII, il a travaillé une année durant sur des chantiers du bâtiment, dans la région parisienne, se faisant passer pour un manœuvre. Il a œuvré dans le secteur de la ferraille qui sert à « fabriquer » le béton armé. D’ailleurs, il est sans doute le seul sociologue qui a suivi une formation de ferrailleur dans le bâtiment …
Dans Signes Particuliers, Nicolas Jounin parle avec simplicité, de la vie sur un chantier et des relations entre ceux qui y travaillent.
Il a écrit : « Chantier interdit au public, enquête parmi les travailleurs du bâtiment » aux éditions La Découverte.
Par ailleurs le site nonfiction.fr propose un compte-rendu critique de Chantier interdit au public : Déconstruire le BTP, rédigé par Mathias Waelli. Extrait :
en prenant appui sur son expérience et celle de ses collègues, Nicolas Jounin analyse l’institution de la sous-traitance en cascade et la gestion raciste des embauches comme des instruments de subordination, permettant à la fois de mobiliser la main-d’œuvre et d’en limiter le coût. Sans céder au misérabilisme, l’auteur nous plonge dans un quotidien peu engageant, fait de précarité, d’humiliations, d’insécurité. Le livre est dur.
Pour en savoir plus… la page de Nicolas Jounin donne accès à sa bibliographie et à quelques émissions de radio.
Pont du 8 mai
Le Président de paris 8 informe que le 8 mai étant un jeudi, la journée du vendredi 9 mai est accordée à tous les personnels administratifs de Paris 8.