Enquêtes par questionnaire. Licence

Faire ses comptes : les étudiant·es et leur argent (2023-2024)

L’enquête POF 2023-2024 porte sur les pratiques budgétaires des étudiants dans dix établissements partenaires: Paris-Nanterre, Vincennes-Saint-Denis, Brest, Le Havre, Nantes, Tours, Caen, Saint-Étienne, Saint-Quentin-en-Yvelines et l’École Normale Supérieure de Paris-Saclay.  Elle considère les ressources et dépenses des étudiants ainsi que les manières de les organiser. À travers l’ensemble des pratiques qui permettent de « joindre les deux bouts », elle permet aussi d’identifier des styles de vie contrastés.

L’enquête sur les pratiques budgétaires des étudiants repose sur un protocole mixte. Á Brest et Nantes, l’ensemble des inscrits ont été contactés par mail et ont été invités à répondre à un questionnaire en ligne. Dans les autres universités, des questionnaires ont été administrés par les étudiants-enquêteurs dans des salles de cours tirées au sort afin de construire un échantillon représentatif des étudiants présents sur les différents campus. 12 233 questionnaires ont ainsi été complétés en novembre-décembre 2023. Afin d’améliorer la représentativité de l’échantillon, les données brutes ont été pondérées en fonction du poids respectif de chaque université partenaire.

La vie étudiante : synonyme de liberté, mais à quel prix ?
Jules Guyot de Camy & Charlie Trévu

La vie étudiante est souvent présentée comme synonyme d’une libération des contraintes familiales. Mais qu’implique-t-elle réellement ? Les risques, les contraintes et les difficultés naissantes sont-elles les mêmes pour tou·te·s ? L’objectif
de cet article sera de comprendre le poids des déterminants sociaux dans la question de l’autonomie étudiante. Pour ce faire, nous interrogerons le lien entre l’origine sociale des personnes interrogées et leurs pratiques, jugées révélatrices d’une certaine indépendance. À travers l’étude des résultats de l’enquête POF 2023-2024 « Faire ses comptes. Les étudiant·e·s et leur argent », nous mettrons en relation la situation résidentielle des enquêté·e·s avec l’exercice d’un emploi en parallèle des études, le recours à une aide familiale et enfin l’état de santé mentale de ces dernier·e·s.

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Les pratiques alimentaires (2021-2022)

L’enquête POF 2021-2022 sur les pratiques alimentaires des étudiants a été menée dans huit universités partenaires (Paris-Nanterre, Vincennes-Saint-Denis, Brest, Le Havre, Nantes, Grenoble, Tours et Caen). Elle permet de décrire les habitudes alimentaires des étudiants en les interrogeant sur le contenu, le rythme et le cadre de leurs repas. Elle vise à saisir l’évolution de ces habitudes depuis l’enfance. En lien avec la problématique de la précarité étudiante, elle questionne aussi les ressources à disposition des étudiants pour préparer leurs repas et le recours aux aides alimentaires.

L’enquête sur les pratiques alimentaires repose sur un protocole mixte. À Grenoble, l’ensemble des inscrits ont été contactés par mail et ont été invités à répondre à un questionnaire en ligne. Dans les autres universités, des questionnaires papier ont été administrés par les étudiants-enquêteurs dans des salles de cours tirées au sort afin de construire un échantillon représentatif des étudiants présents sur les différents campus. 13 278 questionnaires ont ainsi été complétés en novembre-décembre 2021. Pour améliorer la représentativité de l’échantillon, les données brutes ont été pondérées à l’aide des données administratives des universités partenaires.

Le bio chez les étudiant.es : entre socialisation et choix individuels
Emmanuelle Burq Guzmán & Lucia Seydoux Ameztoy

Malgré son enracinement de longue date dans les pratiques alimentaires de nombreux.se français.es, la consommation de produits bio est une partie de la sociologie de l’alimentation qui semble avoir été délaissée par les chercheurs et chercheuses. Grâce à une enquête universitaire sur les habitudes alimentaires des étudiant.es de leur enfance à l’actualité, cette étude a pour but d’élucider pourquoi les étudiant.es, réputé.es par leurs conditions de vie précaires, participent à une habitude onéreuse telle la consommation de produits bio.

Interaction entre les types de (non)consommation de viande et les pratiques alimentaires familiales
Maxime Ogier & Garance Gibourg

Le sujet de la (non)consommation de viande est très vaste : il s’agit à la fois d’étudier les différents types de consommation de viande des étudiant.e.s et les raisons qui mènent à ces choix. Selon sa classe sociale, on ne renonce pas à manger de la viande pour les mêmes raisons. Les pratiques familiales des étudiant.e.s ont également une influence importante sur leurs choix. En quoi les types de consommation de viande des étudiants dépendent-ils des pratiques de leur enfance ?

La précarité alimentaire : une hérédité sociale ? Influences croisées de la transmission des cultures et normes alimentaires et de la précarité alimentaire chez les étudiants
Julie Gobert & Anaïs Lenoël

Si l’on entend de plus en plus parler de précarité alimentaire, c’est parce qu’elle devient un indicatif majeur pour mesurer la pauvreté, notamment chez les étudiants qui ont dû y faire face lors de la crise sanitaire du Covid-19 qui a davantage accentué les inégalités sociales.

Habitudes de petit-déjeuner. Influences croisées des situations sociales et des pratiques alimentaires au petit-déjeuner des étudiants
Harmonie Legendre & Paloma Perier-Dulhoste

Bien que le rythme alimentaire de la population française soit très structuré, le petit-déjeuner reste le moins normalisé des trois repas. On y observe de plus fortes disparités entre les pratiques des différentes classes sociales. Dans un contexte de précarité étudiante décuplée par la crise sanitaire, les budgets restreints et les activités professionnelles en parallèle de la scolarité impactent particulièrement le premier repas de la journée. De même, la socialisation primaire joue un rôle majeur dans les habitudes alimentaires matinales des étudiants.

Les troubles alimentaires chez les étudiant.es : entre inégalités sociales et inégalités de genre
Léna Meurillon & Jean-Victor Joseph

Si le sujet des troubles alimentaires connaît dernièrement une certaine visibilité notamment par plusieurs prises de parole de personnes qui en sont sujettes, les liens qui existent entre provenance sociale et genre sont encore peu étudiés. En analysant les résultats d’un enquête universitaire sur le rapport des étudiant.e.s à leur comportement alimentaire, nous proposons une lecture de ces pratiques qui peuvent mener à des répercussions chez l’individu.

Régimes alimentaires : spécificité étudiante ou reproduction de la socialisation familiale
Noémie Vallier

L’alimentation étudiante reste difficile à cerner : entre effet de génération et véritable spécificité étudiante, peu d’études permettent de tracer une ligne bien définie. Le genre est un déterminant principal dans la pratique d’un régime mais elle reste liée au milieu familial des étudiant.es : elle est moins une affaire de classe sociale mais plutôt de socialisation durant l’adolescence et de lien avec le domicile familial.

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Les usages sociaux du numérique (2020-2021)

Les établissements de l’enseignement supérieur ont massivement recours aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour assurer la continuité pédagogique dans un contexte pandémique. L’enquête POF 2020-2021 vise à interroger les usages sociaux du numérique par les étudiants de sept universités: Paris-Nanterre, Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, Nantes, Brest, Le Havre, Grenoble et Tours.

Malgré la démocratisation de l’accès à internet ces dernières décennies, les outils numériques à disposition des étudiants et leur appropriation varient selon différents facteurs. Cette enquête permet d’interroger les usages différenciés du numérique en considérant à la fois les équipements accessibles aux étudiants et leur familiarisation aux outils numériques depuis l’enfance.

Cette enquête sur les usages sociaux du numérique se décline en deux volets. L’un porte sur les étudiants inscrits l’année passée (2019-2020) dans les universités de Nantes, Tours, Nanterre et de Saint-Denis, l’autre porte sur les inscrits de l’année (2020-2021) au Havre, à Brest et à Grenoble.

Évolution des pratiques numériques chez les étudiants du cycle LMD
Julien DAVID & Antoine JOLY

L’avancée dans les études amène les étudiants à adapter leurs pratiques numériques aux besoins de leur environnement scolaire et pré-professionnel. Comment et de quelle manière les années universitaires pèsent sur les pratiques numériques des étudiants. A-t-on les mêmes usages du numérique en première année et en fin de master ? Nous interrogeons ici la tension qui existe entre logique de diffusion et logique de spécialisation des pratiques numériques pour montrer que, de manière générale, avancer dans les études est synonyme d’omnivorisme numérique et d’un accroissement qualitatif et quantitatif du recours à celui-ci.

S’informer : une pratique socialement différenciée chez les étudiant.e.s
Marine Duval et Perrine Hagues

Si la vie des étudiant.e.s est marquée par des apprentissages ancrés dans le milieu universitaire, c’est également l’occasion de découvrir le monde qui les entoure grâce aux actualités. Mais comment s’informent-ils/elles ? En s’appuyant sur les données issues de l’enquête POF, nous proposons de mettre en lumière différentes variables qui interviennent dans la quantité, le choix et la fréquence de mobilisation de supports d’information. Nous compléterons cette analyse par la mise en relation de ce premier facteur avec leur réussite universitaire.

La socialisation au numérique : une question de genre plus qu’une question de classe?
Matie Mahé, Marin Minier, Orlane Orieux, Mayana Oujagir

En France, où en 2018 plus de 82% des foyers sont équipés d’un ordinateur selon l’INSEE, l’accès et la maîtrise du numérique semblent aller de soi. Pourtant il semblerait logique que son acquisition se fasse sous une certaine influence des variables de classe et de genre. En prenant appui sur des données quantitatives, recueillies par le biais d’une enquête universitaire sur les différences d’appropriation des outils numériques par les étudiant-es, nous examinerons la question de la classe et du genre chez les parents dans le processus de socialisation au numérique.

Le logement et ses enjeux : une perspective capitale pour saisir le double impact socialement différencié de la crise sanitaire sur les résultats universitaires et sur les identités étudiantes
Manon Dumesny, Thomas Ly

La crise sanitaire de la COVID-19, en instaurant une proximité inédite avec les facteurs précarisant relatifs au logement, transcende l’intérêt de ce dernier comme perspective d’étude. Ce travail propose une mise en lumière des conditions étudiantes à l’aune de la conjoncture de la situation de logement, de la scolarité numérique et des effets des mutations des socialisations sur les identités

Usage du numérique pendant le confinement : des étudiant.esbousculé.es, des inégalités reconfigurées ?
Petit Hugo, Magne Manon

L’accès aux outils numériques et à leurs apprentissages sont inégaux. En effet, les usages du numérique sont marqués par des pratiques socialement différenciées. Ici, nous proposons, grâce à l’enquête POF de 2020-2021, de mettre en évidence les conséquences de la crise sanitaire sur les pratiques numériques au sein du cadre universitaire.

Manon Dumesny, Thomas Ly (L2, Paris-Nanterre),
Laure Gagé et Nawel Rabi (L2, Paris 8) à l’Ined.

Des résultats issus de cette enquête ont été présentés par les étudiant.es le lundi 10 juin 2021 à l’Institut National d’Études Démographiques (Ined) dans le cadre d’une journée d’étude sur les conséquences de la crise du Covid-19.

Consultez le programme de la journée d’étude: Le logement dans la crise.

Consultez la présentation des étudiant.es: Impacts ressentis du confinement sur la réussite universitaire