Grands Courants de la Sociologie et de l’Anthropologie : « La société à deux » – Une introduction à la sociologie de l’interaction. Lundi 18-21 heures. Axel Pohn-Weidinger
Trois questions principales ont façonné le raisonnement des sociologues depuis la naissance de la discipline : « comment un ordre social s’établit-t-il ? », « quels sont les facteurs qui déterminent le changement social ? », et : « qu’est-ce qu’une action ? ». L’objectif de ce cours sera de reconstruire la démarche d’un certain nombre d’auteurs qui se sont interrogés sur la dernière des trois questions, à savoir comment les individus arrivent à agir et à interagir, dans l’immédiat des relations face à face. Quelles sont les régularités et règles implicites des interactions éphémères et apparemment anodines qui tissent la trame de notre vie quotidienne, comment le/la sociologue peut-il/elle les décrire, et qu’est-ce qu’ils nous disent par rapport à une société donnée ? Notre point de départ sera une première formulation du concept d’interaction chez Simmel, en passant par des auteurs comme Mead, Blumer, Goffman, Schütz, et d’autres, pour enfin déboucher sur la théorie critique d’Axel Honneth.
Les étudiant(e)s auront à lire un texte par semaine. Le cours sera basé sur les lectures et sur un exposé approfondi délivré par un/e étudiant/e, qui engagera une discussion critique des concepts en question. Une bibliographie détaillée sera donnée en début de cours. L’évaluation sera basée sur l’exposé et sur la participation au cours (oral et par écrit).
Textes classiques de la sociologie – Axel Pohn-Weidinger, jeudi de 15 à 18 heures.
Depuis l’entrée en scène de la sociologie au milieu du XIXe siècle, la question de l’ordre sociétal et celle du changement social ont occupé une place centrale dans la réflexion sociologique sur la société. Quelles sont les forces qui contribuent à ce qu’un ordre sociétal se maintienne ? En quoi la société contemporaine diffère-t-elle de celle qui lui a précédé ? Quels sont les processus qui entraînent la transformation d’une société ? Restées irrésolues, ces questions ont donné naissance à une multiplicité de modèles sociologiques différents, qui sont autant de tentatives de réponse. Chaque nouvelle génération de sociologues a postulé aussi bien l’avènement d’une nouvelle société que la disparition d’une autre, si bien que la société moderne s’est ainsi substituée à la société traditionnelle, la société post-industrielle à la société industrielle, la société du risque à la société de classes, la société postmoderne à la société moderne, et ainsi de suite. Selon les auteurs, il faut attribuer ce changement à la rationalisation de l’action, à l’individualisation, à la civilisation des mœurs, à la division du travail, à la fin du travail, etc. L’objectif de ce cours sera de reconstruire quelques-unes de ces tentatives visant à conceptualiser aussi bien la structure que le changement des sociétés, dont les auteurs ont, par la suite, acquis le statut de « classiques » : Weber, Durkheim, Elias, Bell, Foucault, Beck et d’autres.
Chaque semaine, les étudiants devront lire un texte sur lequel le cours portera, et l’un d’entre eux fera un exposé approfondi engageant une discussion critique des concepts en question. Une bibliographie détaillée sera donnée en début de cours. L’évaluation reposera sur l’exposé ainsi que sur la participation (orale et écrite) au cours.
« 1968-2008 : 40 ANS DE MOBILISATIONS ETUDIANTES EN FRANCE », Claudette Lafaye, cours « Questions de sociologie » intitulé « Action collective, action publique » (jeudi 9h-12h)
En cette année du quarantième anniversaire de mai 1968 et de la fondation de l’Université Paris 8, Claudette Lafaye consacrera l’EC « Questions de sociologie » intitulé « Action collective, action publique » (jeudi 9h-12h), à la question des mobilisations étudiantes en France depuis 1968.
A partir d’une lecture d’un ensemble de travaux sociologiques ayant pris pour objet les principaux mouvements étudiants qui se sont succédés depuis 1968, mais aussi de témoignages d’acteurs, on s’interrogera sur le caractère quasi incontournable de la référence à mai 1968 et sur les effets que celle-ci produit sur les mobilisations ultérieures. On sera attentif à distinguer, au delà de la constance de cette référence, deux types de déplacements :
les déplacements empiriques qui se font jour d’une mobilisation à l’autre (contexte, acteurs en présence, formulation des problèmes, nature des revendications, répertoire d’action, etc.) et les déplacements qui ont trait aux manières d’en rendre compte (construction de l’objet, hypothèses de recherche, cadre d’analyse théorique, etc.). En parallèle de cette réflexion, les participants traiteront et analyseront (en les complétant éventuellement), des données recueillies par questionnaires et par entretiens, dans le cadre d’un atelier/cours alternatif, sur la mobilisation contre la loi LRU.
I. Socio-anthropologie des minorités et des groupes marginalisés, Marcelo Frediani, Vendredi 12h-15h Domaine Anthropologie 3 & 4 (235298)
Ce que l’on appelle la socio-anthropologie est une démarche de recherche essentiellement interdisciplinaire, qui vise à étudier des groupes sociaux en leur propre contexte de vie. Dans une perspective ethnographique post-colonialiste ; sur base de l’analyse sociologique, la discipline s’inscrit au cœur des sociétés contemporaines cherchant à analyser l’évolution des multiples groupes et la formation des identités dans leur contexte et ainsi comprendre la multiplicité du vivre ensemble dans le monde actuel. Le cours donnera dans un premier temps des bases théoriques de l’étude socio-anthropologique des minorités et groupes marginalisés vivant dans les sociétés capitalistes avancées pour ensuite se pencher sur l’analyse de plusieurs exemples de recherche : « les groupes alternatifs » à la société capitaliste avancée, la contre-culture, les groupes alternatifs aux soins psychiatriques, les groupes Tsiganes en Grande Bretagne et d’autres minorités ethniques vivant en Europe.
Contrôle des connaissances :
1. Présentation en classe d’une lecture critique de textes proposés ou d’un travail personnel sur base des lectures proposées
2. Présentation d’un dossier de lectures
Bibliographie : sera donnée en début de cours.
II. Questions en Anthropologie Sociale Britannique : Textes et contextes, Marcelo Frediani, Jeudi 18h-21 Grands Courants (2236743)
Ce que on appelle l’Anthropologie Sociale Britannique en tant qu’une spécifié nationale est, selon certain auteurs (Kuper : 1973), une discipline qui historiquement a eu une vie très courte : allant de 1920 à 1970. Notre cours vise à donner une vision panoramique des études anthropologiques au Royaume Unie à cette période au travers étude de quelques textes fondateurs d’auteurs comme B. Malinowski, E. Evans-Pritchard, R. Firth, A. R. Radcliffe-Brown, M. Douglas ainsi que d’auteurs actuels. En outre, les questions de l’Anthropologie Politique et Economique, ainsi que de l’anthropologie de la religion seront abordées dans la perspective de montrer l’influence de la tradition dans les recherches actuelles.
Contrôle des connaissances :
1. Contrôle continu : Exposé oral d’un sujet du cours au choix ou d’un travail de réflexion personnelle
2. Examen oral : questions sur le cours
Bibliographie : sera donnée en début de cours.
Sociologie juridique et usages sociaux du droit- Zeghoudi Fathia- lundi 18-21 h
Ce séminaire est conçu en étroite collaboration avec le séminaire d’observation sociologique du tribunal de Bobigny organisé par JF Laé. Dans une perspective sociologique, il s’agira d’appréhender les phénomènes juridiques en se penchant notamment sur les phénomènes de juridicisation et de judiciarisation de la société moderne.
De même, le séminaire se conçoit comme une initiation à la sociologie pénale par l’analyse critique des phénomènes de délinquance, incivilité et insécurité. Le tout se fera à partir de l’étude de textes – des plus classiques (Durkheim, Tarde, …) aux plus récents (Wilson & Kelling, Mucchielli, Roché, …)- et par l’analyse des notes d’observation réalisées au tribunal.
L’évaluation comprendra une dimension écrite (notes d’observation, analyses de textes,….) ainsi qu’une dimension orale (participation, exposés, …).
Mardi 12h-15h Urban sociology, L3 – Claire Lévy-Vroelant
The course develops central perspectives on urban structuration, formation and transformation processes, based on a critical lecture of classical and current literature and research in urban sociology.
After a general presentation of possible definitions and approaches of the urban phenomenon, differents figures of the city will be discussed: interactions and identities; juxtapositions and neighbourhoods, circulations, mobility and temporality. The link between social and spatial, and their different possible expressions will be studied.
There will be also a focus on the way current « urban problems » are defined by media (like « Politique de la Ville » in France). Each of these topics will be discussed in reference to one or several key articles which have to be read and discussed by all participants.
Cours en 1ère année de Licence de sociologie : Lecture et traitement des catégories statistiques (niveau 1), second semestre, vendredi de 12 h à 15 h, Sébastien Bauvet
Les statistiques constituent un domaine essentiel de la sociologie, puisque cette dernière est conduite à manipuler et/ou à recueillir des données pour nourrir ses hypothèses ou appuyer ses analyses. Ce cours aura pour objectifs de familiariser les étudiants avec les notions et les outils relatifs aux statistiques descriptives (c’est-à-dire concernant le recueil et le classement des données), et de les amener à réfléchir à la construction de catégories pourtant souvent présentées comme « naturelles » dans le sens commun.
De premières séances transversales formeront les bases fondamentales pour tout lecteur de statistiques descriptives. Les séances suivantes s’organiseront autour de thèmes et études classiques en sociologie (pratiques culturelles, sondages, monde du travail, etc.) qui mobilisent les catégories statistiques.
Permanence : vendredi de 15 h à 16 h.