Patricia Paperman, maîtresse de conférences au département de sociologie de l’université Paris VIII, et Sandra Laugier, ont co-dirigé l’ouvrage Le souci des autres. Éthique et politique du care, aux éditions de l’EHESS. (Collection « Raisons pratiques » ; 16 | février 2006 | 352 pages | 27 euros)
Les publications américaines sur l’éthique du care et ses rapports avec l’éthique de la justice ayant été comparées, non sans quelque sarcasme, à une véritable industrie, l’indifférence des milieux académiques et des féminismes français vis-à-vis d’un mouvement intellectuellement aussi important est étrange. Le moment semble donc venu de présenter l’éthique du care, et de mettre en évidence les raisons d’une telle résistance. C’est bien la dimension provocatrice de l’idée même d’une éthique du care qui la rend difficilement assimilable, et vulnérable. Les questions triviales posées par le care – qui s’occupe de quoi, comment ? – mettent en cause l’universalité de la conception libérale de la justice, installée en position dominante dans le champ de la réflexion politique et morale, et transforment la nature même du questionnement moral.
Archive for février, 2006
Antiféminismes et résistances en Amérique et en Europe
Un ouvrage co-dirigé par Josette Trat, maîtresse de conférences au département de sociologie de l’université Paris 8, est publié ce mois-ci par les éditions L’Harmattan :
Depuis des années, on assiste à une floraison de discours anti-féministes ou se présentant comme « postféministes ». La revanche anti-féministe passe par la remise en cause des acquis des décennies précédentes au nom du dualisme, de la complémentarité et de la hiérarchie entre les sexes. La droite conservatrice et les intégrismes religieux cherchent a remettre en cause l’autonomie matérielle et la liberté reproductive des femmes. Le postféminisme affirme que le temps du féminisme serait dépassé. L’égalité entre les sexes serait un fait accompli et les inégalités que l’on peut encore constater entre les hommes et les femmes seraient appelées à disparaitre sous l’effet de l’évolution « naturelle » des sociétés d’aujourd’hui.
Comment analyser cette véritable offensive anti-féministe ? Dans des sociétés américaines et européennes marquées, pour la plupart d’entre elles, par les acquis du féminisme des années 1970, comment se présente l’évolution de la situation actuelle des femmes ? A l’heure de la mondialisation néo-libérale où en est leur autonomie matérielle ? Quelle est l évolution de la scolarisation et de la salarisation des femmes et le contrôle, par elles-memes, de leur sexualité et maternité ? Quelles résistances offrent les mouvements féministes a cette vague de fond réactionnaire ?
Telles sont quelques unes des questions traitées dans ce livre qui éclaire les confrontations sociales et politiques contemporaines autour des rapports sociaux de sexe.
Ont contribué à cet ouvrage : Marie-Jeanne Da Col Richert, Jeanne Fagnani, Marie France Labrecque, Diane Lamoureux, Roland Pfefferkorn, Maria-Lucia da Silveira, Sophie Stoffel, Josette Trat, Katia Vladimirova, Monika Wator.
Antiféminismes et résistances en Amérique et en Europe, Sous la direction de Josette Trat, Diane Lamoureux et Roland Pfefferkorn ; Collection Bibliothèque du féminisme, éditions l’Harmattan, a paraitre courant février 2006), 243 pages – 20 euros environ
Le GTM (Genre, travail, mobilités) organise la présentation de l’ouvrage codirigé par Josette Trat, Diane Lamoureux et Roland Pfefferkorn :
L’autonomie des femmes en question – Antiféminismes et résistances en Amérique et en Europe (L’Harmattan, 2006).
Josette Trat et Diane Lamoureux interviendront en tant qu’auteures et coéditrices, et Helena Hirata comme discutante.
La présentation se tiendra le jeudi 9 mars 2006, à 16 heures, Site Pouchet, Salle de conférence, CNRS – 59 rue Pouchet, 75017 Paris
métro (ligne 13): Brochant ou Guy-Moquet
bus 66: arrêt La Jonquière
Claire Lévy-Vroelant sur France Culture
L’émission La nouvelle fabrique de l’histoire accueillait, le 16 février, Claire Lévy-Vroelant, professeure de sociologie à l’université Paris 8, dans le cadre d’un dossier consacré à l’histoire du logement social. Vous pouvez écouter l’émission en suivant ce lien La nouvelle fabrique de l’histoire, 16/02/2006, Claire Lévy-Vroelant (format real player).
CAPES de sciences économiques et sociales
Préparation au Capes de sciences économiques et sociales : préinscription à partir du 1er mars 2006 sur le site de l’IUFM de Créteil ( www.creteil.iufm.fr) ou sur le site des IUFM d’Ile de France (www.idf.iufm.fr)
Informations complètes dans la brochure CAPES de SES à Paris 8.
Un sociologue à l’usine : Donald Roy
Jean-Pierre Briand (maître de conférences au département de sociologie de l’université Paris 8) a traduit, avec Jean-Michel Chapoulie, plusieurs articles du sociologue américain Donald Roy, dans un livre publié ces jours-ci, Un sociologue à l’usine :
Le sociologue américain Donald Roy occupe une place toute particulière dans la sociologie du travail : issu d’un milieu populaire, il a exercé de nombreux emplois d’ouvrier tout en poursuivant ses études supérieures, puis ses travaux de chercheur. Cela l’a amené, en 1944-1945, à enquêter dans une usine de construction mécanique, sur le « freinage ouvrier » – la limitation volontaire de la production par les travailleurs – et d’autres aspects du travail (satisfactions symboliques, coopération et conflits entre ouvriers ou avec la maîtrise, etc.). Ce recueil présente pour la première fois au public francophone les articles issus de cette enquête, devenus des classiques de la sociologie du travail. Le lecteur appréciera la vivacité des scènes observées et des propos rapportés par Roy, mais aussi son souci de rigueur dans l’analyse. Toutes ces qualités en font un livre indispensable à tous les étudiants et chercheurs en sociologie et en ethnologie.
Introduction, par Jean-Michel Chapoulie, du livre Un sociologue à l’usine (PDF)
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Table des matières (sur le site des éditions de la Découverte)