Mme Marina Goloubinoff ne pourra pas assurer ses cours de LUNDI 1er décembre 2014 — Aire culturelle Amérique (15h-18h) — ni celui du MARDI 2 décembre 2014 –Présentation d’une Grande Enquête (15h-18h).
Archive for novembre, 2014
Voyage organisé, à Reims
Séjour à Reims – 9-10 janvier 2015
Ouvert à tous les étudiants de tous les niveaux de l’UFR « Textes et Sociétés »
Il s’agit à travers cette excursion de visiter les lieux des champs de bataille de la Première Guerre mondiale, afin d’en déceler les traces dans le paysage ou dans les monuments. La visite de l’Historial de la Grande Guerre à Péronne permettra aussi de comprendre comment il est possible de rendre compte de cette guerre dans un cadre muséographique international. Au retour, les étudiants mettront en place, dans le hall de l’université, une exposition sur leur vision de cette guerre, en fonction de ce qu’ils auront vu pendant le voyage. Le projet s’inscrit dans l’année thématique « Le siècle commence en 14 » et il a obtenu la labellisation du comité national du centenaire.
Financement
Il sera demandé une somme de 20 € par étudiant (à fournir en liquide), qui complète l’argent engagé par l’Université. Sont compris dans les frais le voyage en car, les entrées des musées, le logement, le repas du samedi soir et le petit-déjeuner du dimanche matin. Le reste est à la charge des étudiants (repas du samedi midi, sorties éventuelles). Le nombre de participants est limité à 44, et la remise de la somme vaut pour inscription.
Toutes les informations sont disponibles ici : fichier .doc (word) à télécharger
Jean-François Laé dans Esprit
La revue Esprit publie dans son numéro de novembre un article de Jean-François Laé, Professeur de sociologie à l’université Paris 8.
Je ne veux pas trop te coûter, tu sais ?
-Monsieur Sellami entrez, assoyez-vous. Vous nous avez envoyé une lettre en appel de votre radiation du pôle emploi. La commission départementale est réunie. On vous écoute, qu’avez-vous à dire ?
C’est que, je suis venu à plusieurs reprises à la permanence de la Mairie de La Courneuve, mais je me suis trompé de jours. J’ai pas reçu vos lettres, ma boite aux lettres est détruite. Vous savez, à l’immeuble Gagarine ! Les boîtes sont défoncées ! Malgré mon chien d’attaque. C’est à cause des boîtes que j’ai raté les rendez-vous. Je ne savais pas.
Tu commences mal, là, ton chien et ta boîte aux lettres, ils s’en foutent. Qu’est-ce que tu racontes ? Tu as la lettre de recours que je t’ai faite, lis là ! Et laisse Gagarine tranquille.Monsieur Sellami, vous avez reçu une exclusion temporaire pour insuffisance de recherche d’emploi et semble-t-il, travail intérim non déclaré. Vous contestez ?
Je conteste, je suis revenu trois fois à la Mairie. La personne qui m’a reçu n’a pas voulu regarder mon bloc-notes qui contient les preuves de mes recherches. J’ai noté les coups de téléphone, les dates de rendez-vous, les tickets de métro et même des tampons d’entreprises. Sept tampons, regardez. Et je travaille de temps en temps, pour arrondir les fins de mois.
Tu as oublié de déclarer son intérim, gros malin ! Tu ne te rends pas compte ? Charge ton ancien patron au lieu de présenter tes tickets de métro ! T’es ridicule ! Tu fais misérable, là. Parle de ton boulot au moins. Les chefs de chantier que tu appelles toutes les semaines, les promesses non tenues… Des noms, des adresses, tes recherches !
-Ce ne sont pas des justificatifs de recherche d’emploi, Monsieur, c’est vous qui notez vous-même. Ce n’est pas valable. Vous avez d’autres preuves ?
– Je suis pontier grutier, je cherche tous les jours. Mais à 48 ans, c’est vieux et je coûte cher, l’ancienneté. Mon patron me l’a dit, t’es trop cher. Alors poubelle ? Pourquoi je suis radié ? Vous me coupez quatre mois ? En étant coupé, je vais avoir de gros problèmes. Et mon fils de 24 ans dont je paie les études ? Il veut être inspecteur du travail.
Qu’est-ce qui te prend, je t’ai dit de ne pas parler de moi ! Je me débrouille tout seul maintenant. Je ne veux pas trop te coûter, tu le sais. Je paie mes études par ses traductions de notices de médicaments le soir. Au kilomètre ! Numéro d’AMM, spécialité, effets indésirables, interactions médicamenteuses, conseils de prudence, posologie. Parle de tes dettes bon sang ! Parles en. Y’a de quoi sauter au plafond, avec tes crédits de consommation, COFIDIS et COFINOGA, les poursuites en justice. Vas-y, dis leur !
-Vous n’avez pas déclaré votre intérim, pourquoi ?– Là c’est une bêtise. Je croyais que quelques heures entre deux, ça passait. C’est mon ancien patron qui compte sur moi, un peu d’argent. Quand y’a un malade, il m’appelle. « Riad, viens sur la grue. C’est pour dépanner. » Il sait que je suis très sécurité, fil de vie, chaîne d’encrage, pas de chute. J’ai oublié de déclarer j’vais réparer. C’est une bêtise. Ne me coupez pas.
Tu fais le gosse là, les doigts pris dans le pot de confiture. Tu as besoin de ce complément tout simplement. Mais t’as raison de faire la nouille, t’es coincé de toute façon ! Sacré père que tu es. En tout cas, merci de t’être levé toutes ces années à 5 heures du matin pour que je puisse aller à l’université. Aujourd’hui, c’est à moi de te rendre la pareille : t’écrire ta lettre de recours à la direction du travail. T’aider à trouver un job. Je te dois bien ça, toi qui m’as élevé en prônant le travail, des études pour l’accès à l’emploi, l’argent, un peu de bonheur. Quand je regarde ton parcours, ton certificat d’aptitude à la conduite en sécurité, je suis fier de toi. Tu n’as jamais déconné. Une vie sans vague, sorti de l’armée à 19 ans, venu en France en 1980, commencé à trimer dans ta cabine en hauteur, j’en ai encore des frissons, sans accident, sauf la vilaine chute sur l’éclusière, jusqu’à ce qu’on te retire ton boulot, juste avant ta retraite. Sacré père.
Absence de B. David
Absence de Béatrice David lundi 24 novembre 2014 12h-15h domaines de l’anthropologie (anthropologie de l’ethnicité)
Un long voyage (de classes)
Voyage de classes de Nicolas Jounin, continue son petit voyage :
Sur France Inter, dans l’émission 3D.
Dans 3D ce dimanche, les Lettres Persanes version 2014. Montesquieu a fait le récit de la découverte de l’Occident par deux persans ; c’était en 1721. En 2014, c’est un professeur de sociologie qui a conduit ses étudiants du 9-3, l’Université Paris 8 de Saint-Denis, à explorer les beaux quartiers du VIIIème à Paris. Découverte d’un monde !
Avec le sociologue Nicolas Jounin et ses étudiants de l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis : Jordan Mongongnon, Nedjma Cognasse, Laëtitia Mokrani, Nina Krumnow et Miguel Cerejo.
Dans Le Monde :
cliquez pour lire en entier
Enfin, Nicolas Jounin et deux étudiants (Jordan Mongongnon et Miguel Cerejo) étaient hier sur Arte, dans l’émission « 28 minutes » :
Quelle(s) politique(s) pour répondre au défi de la précarité urbaine ?
Agnès Deboulet, professeure de sociologie à l’université Paris 8, participe à la Conférence-Débat « Quelle(s) politique(s) pour répondre au défi de la précarité urbaine ? », le 18 novembre 2014, de 17h30 à 19h00 à l’ Agence Française de Développement :
Un milliard de citadins vivent aujourd’hui dans des bidonvilles selon UN Habitat. Ils seraient le double en 2030 si rien n’est fait. 90% de ces urbains vivent au « Sud ». Cette croissance pose des problèmes de précarité urbaine. Elle remet en cause la vision classique de la ville et les politiques publiques urbaines. Y répondre de manière rapide et efficace devient une préoccupation pour de nombreux acteurs, mais comment ? Diverses solutions sont mises en œuvre, de la réhabilitation la plus légère à la démolition totale en passant par des opérations de restructuration qui délogent une partie des habitats.
Rénovations urbaines en Europe
Agnès Deboulet, professeure de sociologie à l’université Paris 8, a co-dirigé avec Christine Lelévrier l’ouvrage que les Presses universitaire de Rennes publient aujourd’hui : Rénovations urbaines en Europe :
Cet ouvrage analyse les discours, les pratiques et les effets des politiques de « démolition-reconstruction » de logements dans des quartiers populaires centraux. Il interroge le sens de ces rénovations, en particulier pour les habitants concernés, selon cinq axes principaux : le renouvellement de l’action publique, les voies contestées de la concertation, la mixité sociale, le relogement et ses trajectoires et enfin l’évaluation.
Vous trouverez sur le site des P.U.R. plus d’informations, dont l’introduction :
« Rénovation urbaine », la locution n’est pas neutre. Elle est associée à une forme d’intervention urbaine radicale de démolition-reconstruction de logements dans des quartiers populaires que l’on retrouve dans de nombreux pays du monde, au nord comme au sud et à différentes périodes de l’histoire. Le retour de son usage en 2003 pour qualifier un programme national de démolition de 250 000 logements en France a suscité depuis maintenant une décennie de nombreuses interrogations sur le sens de cette action publique. En effet, ces formes de rénovation ont été fortement mises en cause tant par les chercheurs que le monde associatif et une partie de l’échiquier politique, que l’on songe aux percées haussmanniennes à la fin du xixe siècle à Paris, ou aux interventions qui ont transformé entre les années 1930 et 1970, de nombreux quartiers ouvriers de villes européennes et américaines (Le Garrec, 2006). Les critiques de ces politiques qualifiées de « table rase », de rénovation « bulldozer » (Kirszbaum, 2008) aux États-Unis, de rénovation « au couteau » à Berlin (Bernard, 2006), ont porté avant tout sur les conséquences sociales et le traumatisme pour les populations : déplacement des populations pauvres, réinvestissement par d’autres types d’activités et par des populations plus aisées, destruction de liens sociaux et de la vie des quartiers ouvriers … (Gans, 1962 ; Coing, 1966). Certes, le sens, le contexte et les modalités d’intervention des années 2000 n’ont pas grand-chose à voir avec ceux de la fin du xixe ou des années 1960. Il ne s’agit plus tant de détruire des logements dégradés et insalubres, que de « diversifier » l’habitat dans ces quartiers pour introduire une plus grande mixité sociale en tentant de contrecarrer la formation redoutée de « ghettos » (CES, 2013). Mais…
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Très important : inscriptions pédagogiques
Chaque étudiant doit avoir reçu une fiche rose d’inscription pédagogique, distribuée en cours.
– il faut la remplir (parce que cette procédure est nécessaire à la saisie des notes) ;
– il faut aussi effectuer dès que possible leur inscription pédagogique sur Apogée à partir de leur espace personnel sur le site internet de l’université (vous avez une dizaine de jours pour l’effectuer) ;
– il faut ensuite remettre la fiche renseignée au secrétariat pour vérification et confirmation de leur inscription Apogée ;
– enfin, il faut apporter le formulaire d’équivalence si vous avez obtenu des équivalences cette année.
Si vous ne remettez pas cette fiche, et si vous ne vous inscrivez pas sur votre espace numérique personnel, vous n’aurez pas de notes.
Ciné-club féministe
Loïse, étudiante au département de sociologie et membre du ciné-club féministe et militant, nous annonce le programme de novembre et de décembre :
En décembre :
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En novembre :
Claire Lévy-Vroelant sur RFI
Claire Lévy-Vroelant, professeure de sociologie et directrice du département de sociologie, était invitée, lundi 3 novembre 2014, de l’émission « Sept Milliards de Voisins », sur RFI :
Avec la progression de la vie urbaine et la surpopulation dans certaines villes, quelle est désormais la place des conflits de voisinage ? Comment se règlent-ils ? Justice, réunions de quartier. Quelles solutions pour mieux vivre ensemble ?
– Claire Lévy-Vroelant, professeur de sociologie, spécialiste du logement – Université Paris VIII
– Liliane Pierre-Louis, enseignante chercheur à l’Institut d’Urbanisme de Paris UPEC (Université Paris Est Créteil) – consultante pour l’ONU Habitat
Absence de M. Demoli
M. Yoann Demoli ne pourra pas assurer ses cours (Présentation des méthodes, Questionnaire) mercredi 5 novembre 2014. Les séances seront rattrapées au cours du mois de janvier.
Le voyage (de classes) continue
Voyage de classes. Des étudiants de Seine-Saint-Denis enquêtent dans les beaux quartiers, le nouveau livre de Nicolas Jounin (maître de conférences à l’université Paris 8, en disponibilité), a fait l’objet de plusieurs articles. Le dernier en date, celui du BondyBlog : Il n’y a pas de pauvres sans riches interviewe Jordan, Miguel et Asiya qui ont participé à l’enquête :
Nicolas Jounin professeur de sociologie à l’Université Saint-Denis (93) de Paris-8 a dirigé et co-écrit le livre « Voyage de classe ». Dans cet ouvrage, il raconte et délivre les résultats de ses étudiants pour la plupart issus des quartiers populaires qui se sont immergés dans le très chic 8e arrondissement parisien.
« N’importe qui peut étudier n’importe quoi. » C’est sans doute ce qu’a voulu prouver Nicolas Jounin avec ce livre de sociologie « Voyage de classe », rédigé à partir des résultats des recherches d’une centaine d’étudiants en première année de sociologie à Paris-8. « C’est montrer qu’il y a une certaine égalité dans la recherche, que ça peut être fait par tous pas que dans haut vers le bas mais que ca peut être aussi fait du bas vers le haut, explique Miguel. Ce livre montre la démocratisation des études et du scientifique. »
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Sur Canal + dans La Nouvelle édition, avec plusieurs étudiants :
Extrait d’un chapitre sur Terrains de luttes :
Dans Voyage de classes, Nicolas Jounin revient sur plusieurs années d’une enquête de terrain dans le 8ème arrondissement de Paris menée par des étudiant-e-s de première année de licence de Sociologie de l’Université Paris 8, située à Saint-Denis (93). Il écrit ainsi en introduction de l’ouvrage: « En racontant le petit combat des étudiants pour la connaissance d’un monde social dominant, ce livre ne veut pas apitoyer le lecteur sur les déconvenues et humiliations subies dans ce parcours d’investigation, mais plutôt l’amener à les envisager de manière crue et joyeuse. […]. L’enquête au sens large est un outil trop important de la démocratie pour ne s’intéresser qu’à la condition des opprimés, et pour n’être réalisée que par certains individus privilégiés. »(p.15)
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Un grand article dans le Nouvel Observateur :
A quelques stations de métro, un autre monde. En s’aventurant un peu plus loin qu’à l’habitude sur leur ligne de métro, la 13, qui part de Saint-Denis, au nord de Paris, jusque dans le fameux triangle d’or parisien, ou bien aux alentours du parc Monceau ou de la Madeleine, Loubna, Hicham, Myriam, Nora (1) ont éprouvé le dépaysement du navigateur débarquant en terre inconnue.
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Dans L’Humanité, une interview avec Nicolas Jounin
À la lecture de Voyage de classes, on vous sent, vous-même, quelque peu intimidé par les quartiers bourgeois, non??
Nicolas Jounin C’était un défi, en effet. Je ne m’y sens pas particulièrement à l’aise. Et il fut assez amusant de voir que certains étudiants étaient plus audacieux que moi. Par exemple, je suis passé plusieurs fois devant le Plaza Athénée sans oser y entrer, alors que j’avais bien lu dans un des livres des Pinçon-Charlot qu’il était tout à fait possible d’aller y prendre un pot. Des étudiants l’ont fait.
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