Actualités des enseignants Archive

Baptiste Coulmont sur France-Culture

Baptiste Coulmont, maître de conférences au département de sociologie, était, jeudi 12 avril 2012, invité de l’émission « Le Bien commun » sur France-Culture : De quoi le prénom est-il le nom ?. L’émission est disponible en ligne.

Conférence sur l’eau, Karthoum – Le Cap

Le groupe RéSeau de Paris 8, coordonné par Barbara Casciarri, maîtresse de conférence en anthropologie au département de sociologie de l’université Paris 8, invite David Blanchon pour une conférence, le mercredi 11 avril 2012, à 10h30, en salle D143 :
Depuis près de 30 ans, deux concepts dominent les débats scientifiques dans les sciences de l’eau : l’hydrosystème et l’hydropolitique. Tous deux sont largement utilisés et discutés dans de nombreuses disciplines, mais rarement ensemble. Nous proposons ici d’étudier l’émergence, le développement et les implications en géographie de ces deux
concepts. L’objectif est de voir deux trajets, des sciences humaines et sociales vers la « matérialité de l’eau » et des sciences de l’environnement vers la « socialisation » du cycle de l’eau. Notre but est de voir comment ils peuvent être utilisés et quels sont les interactions entre la recherche scientifique et son utilisation dans les politiques de l’eau, en nous référant notamment aux cas des villes du Cap (Afrique du Sud) et
de Khartoum (Soudan)

Affiche : Hydrosystème et hydropolitique [PDF]

Les bidonvilles de la guerre

La revue en ligne Métropolitiques publie un article de Françoise de Barros : Les bidonvilles : entre politiques coloniales et guerre d’Algérie.

Né au Maghreb au cours des années 1930, le mot « bidonville » apparaît en métropole dans les années 1950 pour désigner les quartiers d’habitat précaire abritant notamment des Algériens. Françoise de Barros montre que la gestion des bidonvilles par les pouvoirs publics se situe alors à la croisée d’un héritage colonial et de contraintes liées au contexte de la guerre d’Algérie.

Cet article s’inscrit dans un dossier thématique sur L’empreinte de la guerre d’Algérie sur les villes françaises.

Martinho PEDRO, professeur invité de l’Université Pédagogique du Mozambique

Dans le cadre de l’accord de coopération interuniversitaire qui lie PARIS 8 à l’Université Pédagogique (UP) du Mozambique et à l’invitation de notre département de sociologie et de l’équipe de recherche CSU du CRESPPA, M. Martinho PEDRO, enseignant-chercheur du département d’anthropologie et de sociologie de l’UP, a séjourné en France du 6 au 18 février 2012.

Cette invitation fait suite à la mission de quinze jours qu’ont réalisée à l’UP, en septembre 2011, Françoise DE BARROS et Michel SAMUEL.

L’objectif général de la coopération entre notre département et celui de l’UP est la « Formation à l’enquête et à la recherche de terrain au sein de la Faculté des Sciences Sociales de l’UP dans le cadre de la création récente du Département d’anthropologie et de sociologie et dans la perspective de la mise sur pied du Centre de recherche en sciences sociales ».

Au cours de son séjour, outre les fructueuses rencontres qu’il a eues, notamment au CSU,
Martinho PEDRO a eu l’occasion de participer au stage de terrain dans le Cotentin, encadré par Françoise DE BARROS et Marie MENORET, et a prononcé deux conférences, l’une au CSU sur « L’état de la recherche en sciences sociales au Mozambique » et l’autre à la Bibliothèque Universitaire sur « Le discours dichotomique sur la relation tradition / modernité en Afrique : une approche centrée sur le Mozambique » [PDF]

Hôtels meublés à Paris

Les éditions Créaphis publient ces jours-ci l’ouvrage rédigé par Claire Lévy-Vroelant et Céline Barrère, Hôtels meublés à Paris. Enquête sur une mémoire de l’immigration :
« Ce livre résulte d’un pari ambitieux : saisir les hôtels meublés parisiens comme des lieux de
mémoire. (…) À interroger habitants et hôteliers, l’oubli et le souvenir alternent dans un présent
hanté de passé et d’avenir. Mais comment la mémoire pourrait-elle prospérer dans ces lieux
alimentés par l’immigration, marqués par la domination et, bientôt, défaits par la destruction ou la
réaffectation à d’autres fonctions plus lucratives ? (…) Nous sommes allées y voir de plus près, assurées du soutien des penseurs de la mémoire, ses théoriciens d’abord, historiens et sociologues, ses passeurs ensuite, écrivains et muséologues (…) L’imminence de la disparition des hôtels meublés et du milieu qu’ils constituent n’a pas peu compté dans notre détermination de pousser toujours plus loin une investigation pourtant interminable au sens premier du terme. (…) Nous savions que l’hôtel meublé était le premier logement de l’étranger, qu’il vienne de la province voisine ou d’au-delà des frontières. Nous savions que le nombre d’établissements était passé, en trois quarts de siècle, de plus de 20 000 à moins de 800, de 230 000 chambres à un peu plus de 18 000. (…) Fortement marqué par le stigmate, l’hôtel, lieu paradoxal, est aussi objet d’idéalisation et de nostalgie. Toile de fond de mythes et de légendes urbaines à travers la chanson, le cinéma et la littérature, il est aussi, de par les gens qui le traversent et l’habitent, le dépositaire de vies d’ici et
d’ailleurs et, par là même, profondément ancré dans l’urbanité de la capitale : des lieux de culture
en d’autres termes. (…) Les histoires de migration qui y ont eu cours ont pour le moment une existence faible au sein des causes mémorielles entendues, mais elles existent dans les récits des hôteliers et des clients comme dans les textes littéraires qui s’y rapportent. »

Biographies des auteures
Céline Barrère, docteur en urbanisme de l’Institut d’urbanisme de Paris, est maître assistante en
sociologie et anthropologie à l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille. Elle
est membre du Centre de recherche sur l’habitat, UMR LAVUE du CNRS (Laboratoire Architecture, Ville, Urbanisme, Environnement). Ses recherches s’intéressent aux représentations des espaces construits et aux pratiques sociales qui s’y rattachent.
Claire Lévy-Vroelant est professeur de sociologie urbaine à l’université de Paris 8-Saint-Denis.
Ses travaux portent sur la ville, les migrations et le logement. Elle explore les formes marginales
de logement en lien avec la mobilité dans une perspective de sociohistoire. Elle est membre du Centre de recherche sur l’habitat, UMR LAVUE du CNRS, du comité directeur de l’European Network of Housing Research (ENHR), et du comité de rédaction de l’International Journal of Housing Research, de Housing Studies et de l’European Journal of Homelessness.

Vincennes : un mythe à détruire ?

Les presses universitaires de Vincennes publient ces jours-ci Un mythe à détruire ? Origines et destin du Centre universitaire expérimental de Vincennes coordonné par Charles Soulié, maître de conférences au département de sociologie de l’université Paris 8.

Cet ouvrage se livre à une histoire des premiers pas de cette institution hautement paradoxale, car foncièrement anti institutionnelle. C’est donc à une véritable exploration de l’inconscient académique qu’invite ce livre qui, rompant avec la vision politique ordinairement de mise quand on pense l’histoire de l’université française d’après 68, dévoile quelques-uns des enjeux académiques, intellectuels et pédagogiques sous-jacents à cette formidable expérience collective.

L’introduction à l’ouvrage est disponible en PDF :

Il existe encore peu d’ouvrages à caractère scientifique portant sur l’histoire récente des universités françaises. Cette pauvreté, qui contraste avec ce qu’on observe dans les universités germaniques et anglo-saxonnes ou les grandes écoles françaises, contraste aussi avec l’abondante production éditoriale d’essais sur l’université en général le plus souvent rédigés à la faveur des crises qui la traversent, comme des réformes qui lui sont imposées. Et elle nous semble significative de la position dominée occupée par les universités françaises dans un système d’enseignement supérieur toujours surplombé par les grandes écoles.
Mais depuis quelques années, et à la faveur du renouvellement générationnel comme du processus d’autonomisation des établissements, les histoires d’universités (récentes notamment) se multiplient. Et c’est souvent à l’occasion de commémorations qu’elles sont initiées. Par exemple en 2009, deux des Centres universitaires expérimentaux ouverts par Edgar Faure – en l’occurrence Vincennes et Dauphine – ont chacun fait paraître un «beau livre» à l’occasion de leur quarantenaire. Profitant de cette dynamique, nous avons lancé un travail collectif portant sur les origines et le destin de l’université de Vincennes et visant à opérer une reprise réflexive de ce qui, pour beaucoup d’acteurs de l’époque, sera un formidable moment d’expérimentation collective.

Le logement, baromètre de la question sociale

Claire Lévy-Vroelant a été interviewée par le journal Médiapart :

Le logement, baromètre de la question sociale… by Mediapart

Claire Lévy-Vroelant dans Le Monde

Caire Lévy-Vroelant, professeure au département de sociologie de l’université Paris 8, signe une tribune dans Le Monde : « Construire plus pour loger moins? Le logement entre consensus et paradoxes« .

Avec l’approche de l’élection présidentielle, la question du logement revient sur la scène publique. Sur fond de mal-logement persistant, les différents acteurs du logement négocient leur position dans un contexte de concurrence qui aiguise la bataille des chiffres et des images, tandis que les candidats cherchent à se positionner, propositions à la clé.
Plusieurs éléments méritent pourtant mieux qu’un traitement à l’emporte-pièce. D’abord, les chiffres avancés sur la construction neuve sont au mieux approximatifs, au pire, extravagants, la dernière née des propositions présidentielles (relever de 30% les droits à construire afin d’augmenter de 0,15% le stock actuel – selon le secrétaire d’Etat au Logement) ne faisant pas exception. Ensuite, la place du logement social est brouillée par des slogans simplificateurs qui, pour en rester aux mots, n’en sèment pas moins la confusion. Désignés tour à tour comme coupables et comme victimes, les organismes HLM sont néanmoins appelés en renfort. …

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Deux générations dans la débine

Deux générations dans la débine, l’ouvrage de Jean-François Laé, professeur de sociologie à l’université Paris 8, et Numa Murard fait l’objet de deux compte-rendus, dans Politis et dans Paris-Normandie.

lien vers l’article de Paris-Normandie

lien vers l’article de Politis

Une tribune de Fabien Truong dans Le Monde

Fabien Truong, professeur agrégé au département de sociologie, signe aujourd’hui une tribune dans Le Monde écrite avec Gérôme Truc :

Ce que « l’enfer des prépas » ne dit pas
L’article de Marie Desplechin, « Prépas, l’excellence au prix fort », paru dans Le Monde du 3 février, a remis sur le tapis un thème qui revient chaque année, généralement au milieu de l’hiver, au moment où se joue l’orientation des futurs bacheliers : celui de « l’enfer des prépas ». Pourtant, cette dénonciation récurrente des classes préparatoires ne nous apprend rien. Elle nous cache même peut-être l’essentiel.
Elle occulte tout d’abord que « la prépa » n’existe pas. Il y a les « grandes » prépas parisiennes, sur lesquelles l’attention médiatique tend à se focaliser, qui intègrent la plupart de leurs élèves dans les Grandes Ecoles ; les « moins grandes » prépas de province qui en intègrent quelques-uns ; les « petites » prépas de province et de banlieue lointaine qui n’en intègrent presque jamais aucun ; et puis les « toutes petites » prépas conventionnées en ZEP… A ces différentes classes préparatoires, correspondent des réalités bien distinctes.
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Jean-François Laé dans Le Monde

Un article de Julie Clarini dans Le Monde rend compte du dernier ouvrage de Jean-François Laé, écrit avec Numa Murard, Deux générations dans la débine :

[L’argent] glisse, se volatilise : l’une des façons de l’attraper est peut-être d’aller voir les effets concrets de sa rareté. Par exemple à Elbeuf, comme l’ont fait les sociologues Jean-François Laé et Numa Murard, une première fois en 1980 et de nouveau trente ans après, à la rencontre des habitants d’une cité de transit en bordure de Seine, une « poche de pauvreté », comme on disait à l’époque. Sortie en 1985, la première enquête, L’Argent des pauvres (rééditée à la fin de Deux générations dans la débine), voulait convaincre de « la nécessité de renverser l’image misérabiliste véhiculée par les associations charitables (…) quitte à (…) montrer les gueux sans moralité, affreux, sales et méchants« . Trente ans plus tard, le ton de cette première enquête paraît aux auteurs « encore à l’optimisme » ; les pauvres n’avaient pas, comme aujourd’hui, totalement quitté l’horizon mental.

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À la croisée des chemins

Gilles Teissonnières et Daniel Terrolle, maître de conférences au département de sociologie de l’université Paris 8 ont co-dirigé l’ouvrage À la croisée des chemins. Contributions et réflexions épistémologiques en anthropologie urbaine que publient les éditions du croquant ce mois-ci.

À travers la construction de divers objets anthropologiques relatifs à la ville, les contributeurs à cet ouvrage développent une réflexion épistémologique sur les spécificités méthodologiques et heuristiques de leur discipline, et ce, presque vingt-cinq ans après la publication de Chemins de la ville. Enquêtes ethno­logiques (CTHS, 1987), sous la direction de J. Gutwirth et de C. Pétonnet.
Sans être un bilan à proprement parler, ce livre fait état, à travers la diversités des objets traités, des multiples regards ethnologiques portés sur un monde qui, en un quart de siècle, a considérablement changé. La pratique disciplinaire y est interrogée, tout comme la place de l’ethnologue dans sa propre société à l’heure où les sciences humaines et sociales sont politiquement ostracisées plus au nom de leur rentabilité économique hypothétique que de leur pertinence scientifique véritable.
Les étudiants et les jeunes chercheurs y trouveront les échos des multiples difficultés qu’ils rencontrent sur leurs terrains respectifs, tout comme les lecteurs attentifs aux gestations de la globalisation du monde actuel feront leur miel des diverses connaissances dont témoignent ces recherches.

Plus d’informations ici

Mauss et la Nation

Marcel Fournier, professeur invité au département de sociologie, donnera le 2 février 2012 à 14h une conférence dans le cadre de l’école doctorale « Sciences sociales », sur Mauss et la nation.

Marcel Fournier
Professeur titulaire, Département de sociologie, Université de Montréal
Professeur invité, Département de sociologie, Université Paris-8
Auteur de Marcel Mauss, Fayard, 1994; Émile Durkheim, Fayard, 2007.

Marcel Mauss et la nation.
Au lendemain de la Première Guerre, Marcel Mauss entreprend la rédaction de son magnum opus sur La Nation, mais sur cette grande question, il ne publie qu¹un texte « The Problem of Nationality » (l920). Du grand ouvrage de Mauss, on ne connaît que les fragments que publie Henri Lévy-Bruhl en 1956 dans la revue L¹Année sociologique sous le titre « La nation ». L¹objet de notre conférence est triple : 1) présenter l¹ensemble du projet de Marcel Mauss sur La Nation à partir d¹une lecture du manuscrit (qui doit paraître aux PUF), 2) situer ce projet dans la vie et l’œuvre du neveu d¹Émile Durkheim pendant l¹une des périodes les plus actives de sa vie professionnelle et militante et 3) expliquer le caractère inachevé de cet ouvrage en tenant compte du contexte des années 1930.

Baptiste Coulmont dans Sciences Humaines

Le magazine Sciences humaines publie ce mois-ci un portrait de Baptiste Coulmont, maître de conférences au département de sociologie de l’université Paris 8.
Lien vers l’article: Baptiste Coulmont, sociologue connecté.

Par ailleurs, une interview pour La Vie des Idées est visible ci-dessous :

Entretien avec Baptiste Coulmont par laviedesidees

La crise du crédit universitaire.

Charles Soulié, maître de conférences au département de sociologie de l’université Paris8, signe avec Christophe Charles cette tribune dans Le Monde
Crise du crédit universitaire :

L’année universitaire s’est ouverte sous une triple menace. La première est née de la crise financière et de ses conséquences économiques. Jusqu’ici, le gouvernement n’avait pas trop osé toucher aux budgets des universités et de la recherche, ni appliqué, comme dans les autres administrations, la politique de diminution des effectifs.
Depuis l’automne 2011, des universités sont en quasi-faillite, une dizaine sont placées sous tutelle rectorale. Le principe de l’autonomie implique des choix entre des charges croissantes et des ressources qui ne suivent pas l’inflation d’où des non-reconductions de poste ou le sacrifice de certaines formations. Comme dans tous les pays où ces politiques ont déjà été conduites, désengagement de l’Etat et creusement des écarts entre universités se manifestent au grand jour.

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Deux générations dans la débine

Deux générations dans la débine. de Jean-François Laé et Numa Murard, sort le 19 janvier 2012.

Introduction : La mémoire en morceaux

Pourquoi écrire encore sur les pauvres d’aujourd’hui? Qu’y a t-il de nouveau à dire sur les fantômes d’un monde industriel disparu qu’ont rejoint des cohortes de nouveaux ouvriers pauvres ? N’a-t-on pas déjà tout dit sur la décomposition produite par le chômage, l’appauvrissement économique, et ses conséquences sur les modes de vie, l’individualisation de l’action publique ?

Faut-il encore interpeller les moralistes qui, depuis le début des années 1980, chantent l’assistanat et l’exclusion, nourrissent la figure de l’illettré ou du délinquant ou glosent sur le racisme infâme qui gonflerait le score du Front national ? Que dire de l’abondante littérature sur « les cités », un euphémisme pour parler de la pauvreté dans les enclaves HLM, ou encore de « la question des jeunes », comme si elle n’avait rien à voir avec la vulnérabilité de leurs parents, ou mieux encore, de « la question migratoire », comme si elle était dissociable du simple chômage, de l’expérience sociale vécue par l’ensemble des salariés pauvres ? Cette segmentation traditionnelle se veut respectable. Ne subsisteraient que des familles isolées, divisées entre elles, soumises à la vindicte scolaire et au retrait des allocations familiales comme le simple jouet des institutions. Des hommes isolés à leur tour gagneraient les centres d’hébergement pour l’hiver, à défaut de gagner au loto (car ils jouent, en plus !)

À première vue, l’affaire serait réglée. Le pauvre serait réduit au silence. Ne subsisteraient que des cris plaintifs et des faits divers faisant la Une de la presse. Ne resterait que la guerre entre eux. Ne resteraient que les restos du cœur et la croix rouge pour distribuer les miettes, le frisson de guerre civile, la focalisation sur les figures masculines et « ethniques » peuplant les tribunaux, porteurs de l’échec et de la violence scolaire, condamnant les parents au retrait des allocations familiales. De quoi jeter un voile sur ce qu’on ne saurait voir, sur ceux qui ont raté le départ du train ou ont failli à leur rôle parental.

Résultat : le mépris, l’accusation et les diverses formes de haine des dominants qui s’étalent à longueur de page des journaux et au bord du politique.

A quoi bon revenir là dessus 30 ans après l’enquête que nous avons menée à Elbeuf sur la pauvreté résiduelle des Trente glorieuses, sur les « poches de pauvreté », comme on disait alors, ces derniers îlots de misère que la prospérité allait effacer ? C’est qu’il est question de savoir ce que font, disent et vivent ces supposés jouets de l’histoire, sans être réduits ni à une classe, ni à une histoire homogène, ni à une seule posture politique. « Aller dans leurs sens », c’est se mettre à l’écoute d’une mémoire flottante, reprendre la pointe des mots qui emballent leur expérience. C’est ensuite accepter que les crises de la mémoire sont aussi des crises de la socialisation, cette matière sans arrêtes bien nettes, et que les petites phrases insensées ont un sens. C’est enfin nourrir l’espoir que dans ce nouveau texte, ils garderont le dernier mot.

Recrutement

Après l’audition d’hier (pour le poste 19PR0454), le comité de sélection a classé :
1- Michel Kokoreff
2- Nacira Guénif-Souilamas
Cette proposition sera soumise au Conseil d’Administration de Paris 8 à la fin du mois.

Recrutement, poste de professeur en sociologie

Seront auditionnés le mardi 17 janvier, à 14h :
Michalis Lianos,
Michel Kokoreff,
Nacira Guénif,
Emmanuel Jovelin.

Le prix des études sur le genre est décerné à…

Félicitations à Nehara Feldman, qui a enseigné plusieurs années au département de sociologie de l’université Paris 8, et qui vient de recevoir le « Prix de la ville de Paris pour les études sur le genre« .

Retour sur… le colloque « Nouvelles formes de vulnérabilités »

Voici une première série de photos du colloque « Nouvelles formes de vulnérabilités sociales? Tendances et enjeux des interventions sociales de proximité » qui s’est tenu à Paris 8 les 2 et 3 décembre 2011. De l’avis de tous le colloque de fin de programme Vitalis a été un beau moment d’échanges.
Lien vers les photos du colloque
Après le colloque, les travaux continuent avec un ouvrage (à soumettre aux PUV) et cinq articles en préparation
Pour en savoir plus:
http://www.anr-vitalis.univ-paris8.fr/
Bonnes fêtes à tous
Claire Lévy-Vroelant, coordinatrice du programme ANR « Vitalis »

Lien vers les photos du colloque