Charles Soulié, maître de conférences au département de sociologie de l’université Paris8, signe avec Christophe Charles cette tribune dans Le Monde
Crise du crédit universitaire :
L’année universitaire s’est ouverte sous une triple menace. La première est née de la crise financière et de ses conséquences économiques. Jusqu’ici, le gouvernement n’avait pas trop osé toucher aux budgets des universités et de la recherche, ni appliqué, comme dans les autres administrations, la politique de diminution des effectifs.
Depuis l’automne 2011, des universités sont en quasi-faillite, une dizaine sont placées sous tutelle rectorale. Le principe de l’autonomie implique des choix entre des charges croissantes et des ressources qui ne suivent pas l’inflation d’où des non-reconductions de poste ou le sacrifice de certaines formations. Comme dans tous les pays où ces politiques ont déjà été conduites, désengagement de l’Etat et creusement des écarts entre universités se manifestent au grand jour.