Actualités des enseignants Archive

Des sociologues à la radio

Pour les insomniaques, le lundi 28 mai, à à 1 H 50 du matin (dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28) : Rediffusion sur France Culture de l’émission « Radio Libre » Qu’est-ce que chômer veut dire?, de Jean-François Laé, professeur au département de sociologie de l’université Paris 8.

Pour les autres : Baptiste Coulmont, maître de conférences, est invité dans l’émission « Planète Terre » (France Culture), le mardi 23 mai à 14h (et, le 5 juin, dans l’émission « Lahaie, l’amour et vous », sur RMC), suite à la parution de son livre Sex-shops, une histoire française (Ed. Dilecta, avec I. Roca Ortiz).
Pour écouter l’émission « Planète Terre » (format real media)
Pour écouter l’émission « Planète Terre » au format mp3

Postes 19MCF210 et 19MCF223 : auditions

Les auditions ont lieu dans la salle « B336 ». Attention, le bâtiment B est composé de deux bâtiments distincts (la salle B336 se trouve au troisième étage du morceau de bâtiment le plus éloigné de l’entrée de l’université. Lien vers un plan du campus).
L’université Paris 8 se trouve face à la sortie du terminus de la Ligne 13 (station Saint-Denis, Université).

Poste 19MCF0210 – sociologie du travail
Auditions le 24 mai 2007 : matin

Les auditions pour le poste 19MCF0210 – sociologie du travail auront lieu à l’université Paris 8, département de sociologie, salle B336.

9h – Nicolas Jounin
9h30 – Frederic Poulard
10h – Laure Pitti
10h30 – Xavier Roux
11h – Stephane Portet (désistement)
11h30 – Caroline Datchary (désistement)
12h – Alexandra Bidet

Poste 19MC0223 – sociologie des mouvements sociaux, Maghreb, immigration
Auditions le 24 mai 2007 : après-midi

Les auditions pour le poste 19MCF0223 – sociologie du travail auront lieu à l’université Paris 8, département de sociologie, salle B336.

14h30 Laure Pitti
15h Aurélie Damamme
15h30 Choukri Hmed
16h Jim House
16h30 Didier Le Saout
17h Frédéric Vairel
17h30 Sylvain Laurens

Durée : 30 minutes (10 à 15 minutes d’exposé oral, puis questions)

Composition de la commission

Note : la salle **n’est pas** équipée pour l’utilisation de transparents ou de présentations vidéo.

Rapports de la commission de spécialistes : les candidat-e-s (auditionnés ou non) ont le droit de demander copie des rapports écrits de la commission de spécialistes. Celles et ceux qui le souhaitent doivent contacter le président de la commission, M. Jean-François Laé, par écrit : M. Jean-François Laé, Département de Sociologie, Université Paris 8, 2 rue de la Liberté, 93526 Saint-Denis Cedex.

Carte :

Une chambre en ville

Claire Lévy-Vroelant, professeure au département de sociologie de l’université Paris VIII, publie ce mois-ci Une chambre en ville (avec Alain Faure, historien)

Chambre en ville Levy Vroelant Alain FaureCet ouvrage retrace l’histoire méconnue d’un secteur du logement populaire à Paris: les «garnis», à savoir les maisons et hôtels meublés à destination des salariés modestes et des ouvriers. Certains drames de l’année 2005 (incendie de l’hôtel Paris-Opéra: 25 morts) ont de nouveau attiré l’attention sur les rares hôtels meublés qui subsistent aujourd’hui, vétustes et surpeuplés, signe de la pénurie de logements pour les plus démunis. Or, jadis, ces établissements pullulaient dans Paris: près de 10000 logeurs en 1880, et près de 200000 personnes logées ; au toutdébutdes années 1930, avant la crise économique, près de 350000 Parisiens (11% de la population de la capitale !) ne vivaientpas dans leurs meubles. Le migrant d’origine provinciale ou étrangère venan tà Paris pour travailler s’installait tout naturellement à l’hôtel. Avoir une chambre en ville, c’était le gage banal d’une indépendance minimum. Cette fonction de sas valait surtout pour les hommes; les femmes, à leur arrivée à Paris, occupaient plutôt des emplois où elles étaient nourries et logées.
Avec la crise économique des années 1930, le secteur commença un lent déclin. Au momentde la crise du logement des années 1950, l’hôtel meublé retrouva un second souffle. Le déclin s’accéléra ensuite dans les années 1960. Le garni était devenu dans l’opinion et pour l’État synonyme de taudis et de logement insalubre, destructeur de la famille et de la morale et une partie de ses habitants put accéder au logement social de masse. Subsistèrent
longtemps des formes particulières d’accueil des plus pauvres : vieilles maisons insalubres du centre etdes faubourgs, bidonvilles, foyers de travailleurs, cités de transit… Rôle rempli auparavant– et souvent infiniment mieux – par le garni.
Maintenus en vie comme substitut dérisoire au logement social déficient, ou bien transformés en «résidences sociales», les hôtels sontaujourd’hui bien loin de leur rôle ancien d’habitat de transition entre migration et intégration en ville. Leur survivance, signe de la misère des temps, estaussi le gage du maintien des plus pauvres dans la ville.

Références :
Titre : Une chambre en ville. Hôtels meublés et garnis à Paris 1860-1990
Auteur : Alain Faure et Claire Lévy-Vroelant
Editions : Créaphis (Grâne)
ISBN : 978-2-9136-1095-8
Présentation de l’ouvrage (PDF)

Les États-généraux de Paris 8

Aux membres des personnels enseignants et IATOSS,

Chers collègues,

Le 14 mai prochain se tiendra dans l’Amphi D, de 9h30 à 17h30, la première étape des Etats généraux de Paris 8.
Ces dernières années, notre université a connu de nombreuses transformations : changement du public étudiant, renouvellement des personnels enseignants et administratifs, réforme du LMD, Pacte pour la recherche, etc.. Par ailleurs, le monde dans lequel nous évoluons a changé. Les enjeux socio-économiques, les relations avec les autres institutions, nos partenaires, ainsi que  les autres pays sont également en profonde mutation. Ces changements nécessitent une réflexion en profondeur intéressant l’ensemble de la communauté universitaire. Les Etats généraux sont l’occasion de sortir du quotidien, afin de se donner les moyens  d’engager une vaste réflexion sur notre institution et son avenir. Ils sont aussi un moyen pour définir ensemble un nouveau projet collectif pour Paris 8, comme pour l’université française en général.
Cette journée sera la première étape marquante de la réflexion engagée depuis un an et préparera les Etats généraux de l’automne 2007 qui se tiendront dans la perspective du prochain plan quadriennal de notre université, du LMD « 2 » et de la réalisation de notre PRES.
Je vous invite à participer, dans la mesure de vos possibilités, aux débats qui auront lieu le 14 mai prochain, et à relayer au mieux cette information auprès de nos étudiants.
Dans l’attente de vous retrouver à l’occasion de cette journée, je vous prie, chers collègues, d’agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Pascal BINCZAK (président de l’université Paris 8)

_Etats généraux de Paris 8_ Lundi 14 mai 2007 9h30 – 17h30 Amphi D
_Programme_
o 9h30 Ouverture par le Président de l’Université « Autour de la réussite des étudiants »
o 9h45 « Accueil des étudiants à Paris 8 »
o 10h30 « La réussite des étudiants »
o 11h15 Pause café
o 11h30 « Questions pédagogiques » (bilan d’étape LMD, tranches horaires…)
o 12h15 Table ronde (pédagogie)
Pause déjeuner 12h45 – 14h00 « Vivre à Paris 8 »
o 14h00 « Cahiers de doléances des UFR »
o 15h00 « Sur la gouvernance »
o 15h45 Pause café
o 16h00 « Enseignement et recherche à Paris 8 » (métiers d’enseignant-chercheur, conditions de travail, relations internationales)
o 17h00 Table ronde (perspectives et propositions)
o 17h30 Clôture

Informations complémentaires sur la page des États-généraux

Recrutements 2007 – session 1 – dates

Dates prévues par la Commission de spécialistes de la section 19 du CNU (sociologie-démographie) en vue de procéder au recrutement (session 1- 2007) (dates susceptibles de modifications — qui seront mentionnées sur le site le cas échéant)
9 mai : Election du bureau de la commission de spécialistes et distribution des dossiers des candidats aux rapporteurs
16 mai : examen des dossiers en commission : les candidatures retenues pour l’audition — ou recrutées à la mutation — seront indiquées sur le site du département de sociologie.
24 mai : toute la journée, auditions (le classement des candidatures sera ensuite indiqué sur le site)
profils des postes sur cette page
composition de la commission de spécialistes

mise à jour du 17 mai 2007
liste des personnes auditionnées sur les deux postes 19MCF0210 et 19MCF0223

Sex-shops, une histoire française

Baptiste Coulmont, maître de conférences au département de sociologie de l’université Paris VIII, publie ce mois-ci son premier ouvrage, Sex-shops, une histoire française (avec la participation de Irene Roca Ortiz) :

À l’automne 1970, journalistes, députés et policiers s’interrogent. Dans la foulée de mai 68, une nouvelle pathologie sociale semble contaminer la France: l’invasion des sex-shops. Leurs visées répressives finissent par créer un type de magasins particuliers aux vitrines opacifiées: interdits aux mineurs, spécialisés dans la pornographie, contrôlés par la police.
Magasins ridicules? Abcès urbains? Lieux de regroupement de pervers? Les sex-shops sont dénoncés par des groupes politiques locaux qui trouvent rapidement, malgré la fin de la notion de «bonnes mœurs», le soutien de la loi. À l’intérieur des magasins, le travail des vendeurs obéit à d’autres règles: il faut classer les DVD, nettoyer les cabines, conseiller les clients mais respecter leur volonté d’anonymat.
À la fois enquête sociologique et histoire des sex-shops, ce livre raconte comment un monde spécifique s’est progressivement construit, façonné par ses acteurs (entrepreneurs, vendeurs, fabricants) comme par ses détracteurs (élus, associations, riverains). Un monde en voie de disparition ? La mode des sex toys, la vente par correspondance et sur Internet ou l’ouverture de sex-shops «féminins» font en tout cas imploser un groupe qui n’avait guère d’unité.
Coulmont (Baptiste), Sex-shops, une histoire française, Editions Dilecta, Paris, 2007, isbn : 978-2916275161

Pour plus d’informations :
une page consacrée au livre
une interview par mail sur lemague.net

Une conférence-débat aura lieu, le mercredi 25 avril (16h-18h), à la bibliothèque de Paris 8, en présence de Henri Peretz (traducteur de tearoom trade), Éric Fassin , Baptiste Coulmont et Jean-François Laé.

Affiche de la conférence-débat

Le commerce des pissotières

Henri Peretz, sociologue et maître de conférences (retraité) au département de sociologie de l’université Paris 8, a traduit Tearoom Trade, un ouvrage du sociologue Laud Humphreys publié en 1970 (et réédité en 1975) aux États-Unis. Sa traduction est publiée ces jours-ci par les Éditions La Découverte :

Les pissotières, les ‘tasses’ dans l’argot des homosexuels masculins, désignaient jusqu’à la fin des années 1970 les toilettes publiques où se rencontraient, pour des relations sexuelles éphémères, des partenaires anonymes. Laud Humphreys a observé ces rencontres dans ces lieux situés dans une ville du Middle West des Etats-Unis. En adoptant le rôle du guetteur, cet ancien pasteur a pu assister à ces rencontres, en tant qu’observateur non déclaré, attentif et minutieux, sans entraver le déroulement de l’action. Sur la base de ses notes de terrain, il analyse les phases successives des opérations, du contact préliminaire jusqu’à la séparation, ainsi que la division des rôles. Laud Humphreys ne s’est pas contenté d’observer des hommes dans l’enceinte des toilettes publiques, il les a interviewés en dissimulant son identité et en les retrouvant chez eux. C’est ainsi qu’il peut analyser les caractéristiques sociales de ces personnes et dévoiler la face publique de leur vie clandestine. Si une partie des participants sont gays, il apparaît qu’un plus large groupe est constitué de pères de famille. Le ‘commerce des pissotières’ révèle alors la face cachée de la norme hétérosexuelle.
Le Commerce des pissotières, Pratiques homosexuelles anonymes dans l’Amérique des années 1960, de Laud Humphreys, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Henri Peretz, Paris, Éditions La Découverte, 2007, ISBN : 9782707152039

Libération (Jean-Baptiste Marongiu) écrit :

la biographie de Laud Humphreys (1930-1988) n’a laissé personne indifférent. Avant d’enseigner dans diverses universités, il avait été prêtre de l’Eglise épiscopale (l’équivalent américain de l’église anglicane britannique), marié pendant une dizaine d’années et avait adopté deux enfants. Arrêté à plusieurs reprises dans des cabinets publics et au cours de manifestations anti-Nixon, il était devenu une figure de la sous-culture gay, dont l’émergence publique lui doit beaucoup. Comme l’écrit Henri Peretz, le traducteur de ce livre culte, il est surtout remarquable que, déconnectant sexe et genre, rôle actif ou passif, virilité et féminité, il s’oppose à toute idée essentialiste ou univoque de l’homosexualité : on ne naît pas et on ne devient pas non plus homosexuel. Il arrive qu’à partir d’un certain moment, et dans des positions variables et changeantes, on commence à entrer dans des jeux sexuels aussi prenants et légitimes que tout autre.
source : Jean-Baptiste Marongiu, « Voyeur de commerce », Libération, 26 avril 2007

Une conférence-débat aura lieu, le mercredi 25 avril (16h-18h), à la bibliothèque de Paris 8, en présence de Henri Peretz (traducteur et auteur de la postface) et Éric Fassin (directeur de la collection et auteur de la préface) :


Affiche de la conférence-débat

Charles Soulié dans «Le Mensuel de l’Université»

Des enseignants-chercheurs en mal de repères

Entretien avec Charles Soulié, Maître de conférences de sociologie à l’Université Paris 8, publié dans Le Mensuel de l’Université, mars 2007.
Le Mensuel de l’Université : Vous avez publié, avec Sylvia Faure, en septembre dernier et dans les « Actes de la recherche en sciences sociales« , un article intitulé La recherche universitaire à l’épreuve de la massification scolaire. Quels sont les principaux résultats auxquels a abouti votre enquête ?

La suite sur lemensuel.net…

Femmes, genre, féminisme

Josette Trat, maîtresse de conférences au département de sociologie de l’université Paris VIII, a dirigé récemment un ouvrage de la collection « Cahiers de critique communiste » : Femmes, genre, féminisme

Si les dernières années ont vu se multiplier les commémorations d’épisodes des luttes féministes, le féminisme est aussi ringardisé, et ses détracteurs l’assimilent souvent à un seul courant ou un seul combat (la parité, le différentialisme, etc.) pour mieux le critiquer. Ces divers retours sur l’histoire laissent en général peu de place au courant féministe « lutte de classes », et aux luttes des femmes de l’immigration. Pourtant les débats récents qui ont traversé le mouvement féministe, notamment sur la parité ou le foulard, ont mis en évidence l’urgence à penser les rapports sociaux de sexe en les articulant aux rapports de classe et aux rapports Nord/Sud.
Quels sont les apports et les limites du queer pour penser le genre et pour lutter contre toutes les oppressions ? Quels sont les rapports entre les mouvements féministes et les mouvements gays et lesbiens ? Comment construire une solidarité féministe internationale ? Quels sont les effets de la mondialisation néolibérale sur l’oppression des femmes et sur leurs luttes à l’échelle mondiale ? Quel éclairage peut donner l’expérience de la Marche mondiale des femmes sur ces questions ?
Les questions des rapports de classe et celle du racisme ont été également remises au-devant de la scène par la révolte des banlieues dont les filles semblaient toutefois singulièrement absentes. Pourtant elles luttent contre le sexisme, sans tomber dans le piège de l’amalgame entre crime et banlieue. Le collectif Féminin-Masculin de Vitry est à ce titre exemplaire.
À l’heure où les retours en arrière sont toujours possibles, comme en atteste l’émergence d’un mouvement masculiniste, la construction d’un courant féministe se donnant pour objectif de changer radicalement la société reste nécessaire pour gagner l’égalité réelle entre hommes et femmes, mais aussi entre femmes.
pour en savoir plus…

Femmes, genre, féminisme (sur amazon)

Exposition de photographies

Yazid Ben Hounet, ATER et anthropologue au département de sociologie de l’université Paris 8, organise, avec Sandra Guinand une exposition de photographies. Après la Suisse et l’EHESS, l’exposition arrive à la bibliothèque universitaire de Paris 8 :
SUD ORANAIS : ENTRE NOMADISME ET URBANITÉ
Exposition photographique
de Sandra Guinand et Yazid Ben Hounet
du 26 mars au 05 mai dans le Hall de la Bibliothèque Universitaire de Paris 8
L’exposition nous invite à un voyage en Algérie, dans la région des Monts des Ksour, aux frontières des Hautes Plaines steppiques et du grand Sahara. En découvrant les univers d’Ahmed, pasteur semi-nomade, et de Bendouina, cheminot à la retraite, « Sud Oranais : entre nomadisme et urbanité » se veut une plongée intimiste dans un territoire en pleine mutation et où nomadisme et urbanité s’imbriquent tant bien que mal.
Descriptif de l’exposition [PDF]

Didier Gazagnadou à Philadelphie

Didier Gazagnadou, professeur d’anthropologie au département de sociologie de l’université Paris 8, invité à l’université de Pennsylvanie par le Center for Ancient Studies pour un colloque intitulé : « Travel in ancient times », fera le vendredi 23 mars une communication ayant pour titre : « Who and what travelled by the postal relay systems in premodern Eurasia ? »

L’éducateur photographe

L’éducateur photographe, un article de Jean-François Laé, professeur de sociologie à l’université Paris VIII, et Numa Murard, dans la revue Mouvements.
D’un côté : L’insalubrité, le pauvre, l’enfant en famille ; de l’autre : les lieux de rédemption, le foyer pour célibataires : à Montréal, entre 1937-1955, la photographie renseigne la médecine et le travail social. Tant en Angleterre qu’en France, aux Etats Unis qu’au Canada, le pauvre est, on le sait, l’objet d’une remarquable attention à la fin du XIXe et au début du XXe siècles. Fruit de l’industrialisation, cette figure se fragmente en autant de lieux que de milieux. Or, cette fragmentation des lieux se décuple avec la photographie, déjà très présente dans l’activité médicale et psychiatrique ainsi que dans l’ethnologie folklorisante des Indiens d’Amérique. Soudain l’image violemment montre l’insupportable.
L’éducateur photographe… Lire la suite

Barbara Casciarri interviewée

Barbara Casciarri, anthropologue au département de sociologie de l’Université Paris 8, est actuellement responsable de l’antenne soudanaise du CEDEJ. Elle était récemment interviewée par l’AFP :
Boom or doom? Oil bonanza strains Sudan social fabric (par J.M. Mojon) :

Observers argue that many of the conflicts in Sudan — whether raging in Darfur, smouldering in the East or brewing in the north — are fueled by economic marginalisation and the struggle for resources.
« Seen at the macro-economic level, there is undeniable growth. But the story these numbers don’t tell is the social cost of liberalisation for most Sudanese, » says Barbara Casciarri, an anthropologist who heads the French research centre CEDEJ in Khartoum.
« If you scratch underneath the usual religious-ethnic label of the conflict, what you have in Darfur is the competition for access to resources, » she argues.
Mohammed Kabaj, a veteran economist, also says the repeated failure to give the country’s various regions equal education, health and development opportunities has been the main cause of instability.

(lien vers l’article en anglais)

En français :

L’économie soudanaise croît sans profiter à tous
Par Par Jean-Marc MOJON
lun 12 mar, 10h02       
KHARTOUM (AFP) – L’économie soudanaise, dopée par le pétrole, attire des investissements étrangers et génère de la croissance sans toutefois profiter à tous, au risque d’attiser les conflits qui agitent le pays.
Khartoum, la capitale, qui n’a pas beaucoup changé depuis la colonisation britannique, est en train de se transformer avec un hôtel futuriste, des bâtiments modernes, des cafés et des centres commerciaux.
« J’ai vu un type en costume au volant d’un Humvee », une voiture tout-terrain américaine coûteuse, s’étonne Paul Kowk, un conducteur de rickshaw. « Où est-ce qu’il a eu l’argent ? ».
« Je parie qu’il vient du pétrole », poursuit ce jeune homme qui vit dans la ceinture pauvre de Khartoum et originaire du sud, qu’il a fui comme des millions d’autres en raison du conflit qui a longtemps ensanglanté sa région.
Le gouvernement table sur une croissance à deux chiffres en 2007 et les indicateurs économiques sont au vert, le pays profitant des revenus du pétrole.
Khartoum voit en outre s’ériger sur le Nil « l’oeuf de Kadhafi », nom donné à un hôtel en béton et en verre, de forme ovale, financé par le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. En février, la ville s’est dotée d’un véritable cinq étoiles, Rotana al-Salam, un établissement hôtelier de standard international.
Loin des conflits dans certaines régions du plus vaste pays d’Afrique, Khartoum vit au rythme des affaires. La ville devient une sorte d’Eldorado pour hommes d’affaires et attire la main-d’oeuvre de pays voisins.
« J’ai travaillé en Arabie saoudite et au Liban, mais l’argent n’a jamais été aussi facile qu’ici », s’extasie Fouda Abdel Monem, un ingénieur du bâtiment employé sur un chantier au nord de Khartoum.
« Le pays est sur la bonne voie. Il a besoin de tout et il suffit de venir et de ramasser les contrats », affirme-t-il.
En dépit des sanctions américaines, l’investissement étranger a atteint en 2006 quelque 2,3 milliards de dollars, venant essentiellement d’Asie, assoiffée de pétrole.
Mais le miracle économique ne profite pas à tous.
Dans certains quartiers, la présence d’employés du pétrole et de personnel de l’ONU a provoqué une explosion des prix de l’immobilier comme des services.
« L’Etat nous lâche. Même l’électricité a été privatisée. Certains sont devenus trop riches, ce qui choque le reste de la population », constate Amina, une enseignante universitaire à mi-temps qui gagne 300 dollars par mois.
Les spécialistes estiment que les conflits ouverts ou latents, comme au Darfour, dans l’ouest, sont le résultat de la marginalisation économique.
« Au niveau macro-économique, il y a une croissance, on ne peut pas le nier. Mais ce que cela ne dit pas, ce sont les coûts sociaux que cette libéralisation a entraînés pour la plupart des Soudanais », relève Barbara Casciarri, une anthropologue qui dirige le centre de recherche français CEDEJ à Khartoum.
Pour elle, le conflit du Darfour se nourrit de « la compétition pour l’accès aux ressources » dans ce vaste pays difficile à gouverner du centre.
Mohammed Kabaj, un économiste, estime que les échecs répétés à donner aux régions des structures éducatives et de santé et la possibilité de se développer sont à l’origine de l’instabilité.
« En 1997, pas moins de 96% de la population du Darfour vivait sous le seuil de la pauvreté. J’y étais et j’ai dit au gouvernement que la guerre allait y éclater. La situation était la même dans l’est du pays », dit-il.
« Les trois quarts de la population sont coupés du développement et l’agriculture doit être la locomotive du progrès », estime-t-il.
« Le régime pense actuellement moderniser son armée, mais si les prix du pétrole chutent, ce sera la catastrophe. Modernisons d’abord la société avant de penser à la protéger », plaide M. Kabaj.

Recrutements, 2007 (session 1)

Deux postes de maîtres de conférences ouverts au recrutement (section 19 du CNU – sociologie, démographie) ont été publiés au journal officiel le 27 février 2007 :
Université Paris-VIII : sociologie du travail : 0210 S.
Université Paris-VIII : sociologie des mouvements sociaux, Maghreb, immigration : 0223.

Les informations précises relatives à ces postes sont précisées sur le site de l’université (rubrique Enseignants) et sur le site du département de sociologie.

Calendrier prévisionnel — peut encore être modifié —
Lundi 30 Avril : arrêté de constitution des commissions de spécialistes par la présidence de l’université
Mercredi 9 mai : réunion de la commission de la section 19 pour l’élection du bureau et la distribution des dossiers.
Mercredi 16 mai : deuxième réunion de la commission : examen des rapports et décision d’auditions : la liste des personnes auditionnées sera publiée sur le site du département de sociologie.
Jeudi 24 mai : Auditions et classement des candidatures – publication du classement sur le site.

source : Arrêté du 16 février 2007 portant déclaration de vacance d’emplois de maître de conférences offerts à la mutation, au détachement et, en application du 1o de l’article 26-I du décret no 84-431 du 6 juin 1984 modifié, au recrutement (1re session 2007)

La composition de la Commission de spécialistes de la section 19 – sociologie-demographie est disponible ici (Attention : la nouvelle commission entrera en fonction après son élection, fin mars 2007)

Les dossiers de candidatures sont à adresser à :
Université Paris 8
Service du personnel enseignant
2 rue de la Liberté
93526 SAINT-DENIS CEDEX

Le nom et l’adresse du candidat doivent être portés sur chaque enveloppe ainsi que l’intitulé exact de l’emploi postulé (numéro d’emploi & section).
Les dossiers de candidatures doivent parvenir sur support papier au plus tard le 30 mars 2007 à minuit : le cachet de la poste faisant foi.
Tout dossier ou document posté hors délai sera déclaré irrecevable.

Profils détaillés
N° de l’emploi :0210
Nature de l’emploi : MCF
Section CNU : 19
Profil : Sociologie du travail
Justification :
Enseignement :
Filières de formation concernées : licence de sociologie, master de sociologie parcours travail ( recherche et professionnel).
Objectifs pédagogiques et besoin d’encadrement : enseignement de la sociologie du travail en licence et en master
Laboratoire(s) d’accueil : EA 3056 (GETI. Groupe de recherche ; Ecole, Travail et Institutions). UMR : GTM (Genre, Travail, Mobilité). UMR : CSU (Cultures et Sociétés Urbaines).
Responsable : Claude Dargent.
courriel : claude.dargent@sciences-po.fr et guy.briot@univ-paris8.fr

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N° de l’emploi : 0223
Nature de l’emploi : MCF
Section CNU : 19
Profil : Sociologie des mouvements sociaux. Maghreb-immigration
Les travaux de recherche de l’équipe portent sur l’espace d’interrelation Méditerranée-Maghreb-Europe. De ce point de vue, les transformations qui traversent cet espace posent des questions cruciales tant sur le plan pratique que théorique (mouvements de population, migrations, contestations, expressions identitaires etc.) et nécessitent de renforcer les recherches déjà entamées au sein de l’équipe Erasme par l’apport d’un chercheur compétent et reconnu dans le domaine de l’analyse des mouvements sociaux et ayant une connaissance approfondie des terrains et des populations considérées. Une des clés de compréhension des transformations de cette aire réside dans la saisie des formes et de la « nature » des mobilisations qui remettent en cause les cadres sociaux établis dans un contexte de mondialisation inégale. Ceci suppose d’intégrer un enseignant-chercheur dont les recherches renforceraient la compréhension large de l’évolution de ces sociétés en correspondance avec les autres axes de recherche de l’équipe, notamment sur les migrations, les mouvements identitaires et sur les rapports de genre comme questions transversales. Par ailleurs, cet enseignant-chercheur serait d’un apport indéniable au Master recherche Etudes transdisciplinaires : Relations euro-méditerranéenne monde maghrébin.
Laboratoire(s) d’accueil : EA Erasme 3389.
Personne à contacter : gprevost@home108.com

Thomas Sauvadet invité de nouvelobs.com

T. Sauvadet est l’invité des forums de nouvelobs.com le mercredi 21 février 2007 de 17h30 à 19h00.
Vous pouvez lire l’échange internet sur le site du nouvelobs.com.

Un entretien avec Thomas Sauvadet

Suite à la publication de sa thèse — Le Capital guerrier : Solidarité et concurrence entre jeunes de cité (Editions Armand Colin, 2006) — Thomas Sauvadet a été invité sur Radio Aligre pour un entretien dense et très intéressant avec Bernard Girard (réalisé le 2 février 2006) :
Entretien avec Thomas Sauvadet (MP3 – 40 méga)

Dans le journal Le Monde, Luc Bronner écrit :

Plongées dans un monde ultra-concurrentiel
LE MONDE DES LIVRES | 15.02.07 | 12h27 • Mis à jour le 15.02.07 | 12h27

édiatiquement comme politiquement, les « jeunes de banlieue » constituent une nouvelle figure des « classes dangereuses ». Avec les polémiques autour de l’insécurité et les émeutes d’octobre-novembre 2005, cette image s’est encore accentuée, plaçant les « cités sensibles » au coeur des débats électoraux. Enjeu social fort mais recherche scientifique limitée : dans l’avalanche des ouvrages sur les quartiers, les auteurs en sont le plus souvent restés aux analyses théoriques sur les politiques publiques, la ségrégation urbaine ou le traitement médiatique.

Des « jeunes des cités », il est rarement question de près, dans leur quotidien, leurs valeurs. Deux ouvrages montrent pourtant que lorsque des sociologues prennent le risque, physique et intellectuel, d’aller au contact des populations et d’accomplir un patient travail de terrain, le résultat est incomparable.

Cet engagement est par exemple le fait de deux jeunes chercheurs, Thomas Sauvadet et Nasser Tafferant, issus eux-mêmes des quartiers populaires et donc capables d’ouvrir les portes invisibles des cités pour s’y faire accepter.

Première leçon de leur immersion : la catégorie « jeunes de banlieue » n’est pas vraiment pertinente. A partir d’une enquête effectuée à Marseille et en région parisienne, Thomas Sauvadet décrit en effet une jeunesse beaucoup plus hétérogène. D’abord parce que les garçons qui occupent l’espace public – ceux qui « tiennent les murs » ou font « chauffer le béton » – sont une centaine seulement sur les 800 hommes de 18 à 30 ans recensés par l’Insee dans l’une des cités étudiées : les autres sont « invisibles » car repliés sur la sphère privée, à l’école ou au travail. Ensuite parce que cette partie émergée de la jeunesse masculine, celle que l’on assimile facilement à des « bandes », est loin d’être homogène : Sauvadet ne s’arrête pas à l’uniformité de façade (attitude, langage…) mais dresse le portrait d’une génération disparate : « Le milieu populaire rencontré laisse rapidement apparaître des puissantes logiques de distinction et de division d’ordre économique (entre les plus riches et les plus pauvres), générationnel (entre les plus vieux et les plus jeunes), national (entre Français et étrangers) et même ethnique (entre « Blancs », « Arabes » et « Noirs ») », écrit-il en insistant sur l’importance des rapports de forces entre jeunes.

Dans ces territoires fortement hiérarchisés, Thomas Sauvadet s’arrête en particulier sur les « leaders », souvent désignés comme des « chauds » au sein des cités. Le chercheur parle d‘ »accumulation du capital guerrier » pour décrire le processus de leur prise de pouvoir : dans un espace aussi conflictuel, la force physique, la « tchatche », le « vice » sont autant d’armes pour asseoir leur position. L’affichage de leur richesse (portable neuf, lecteur MP3, vêtements de marque) participe aussi de cette stratégie : exposer sa fortune au monde extérieur, c’est signifier à l’entourage et au quartier que l’on dispose de la puissance nécessaire pour le protéger. Autant d’avantages liés au statut de « chaud » qui invalident, pour l’auteur, l’idée d’une « violence gratuite » dans les banlieues : le recours à la force sert à asseoir ou à défendre son statut aux yeux du groupe et permet de viser des activités plus rentables dans le « bizness » local.
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Un compte-rendu de ce livre (et d’un autre, Jeunes dangereux, jeunes en danger, Dilecta, 2006) a été réalisé par Igor Martinache, sur Liens-Socio :

Tout au long de ses deux ouvrages, Thomas Sauvadet rend finalement bien compte de la diversité et de la complexité des habitants des quartiers dits « sensibles ». Il apporte un regard relativement neuf sur les logiques propres aux pratiques des jeunes qui y occupent l’espace public, du fait notamment de sa position d’observateur « privilégiée », et sait les présenter à la fois ni tout à fait comme des « coupables », ni seulement comme des victimes. Ce faisant, il évite les écueils opposés de ce type d’analyses sociologiques, à savoir le misérabilisme et le populisme. Dans Jeunes dangereux, jeunes en danger, qui se présente davantage un ouvrage de vulgarisation à tonalité politique, il dénonce la montée des idéologies sécuritaires, et plaide pour une réelle prise en compte des logiques spécifiques qu’il s’emploie à éclairer. Il y montre notamment la relation ambiguë entre certaines logiques animant les jeunes de cité et l’idéologie néolibérale et consumériste ambiante, ce dont certains responsables politiques ont d’ailleurs bien conscience. Mais, comme il le rappelle, l’ « insécurité » des jeunes de cité est aussi infiniment moins coûteuse à la société que la « délinquance en col blanc ». De quoi y lire plus qu’une bonne enquête de sociologie, une preuve à charge de l’inadaptation des politiques successives « de la ville », incapables (ou refusant ?) de prendre la mesure de la complexité des « cités ». En fin de compte, cela valait sans doute bien deux livres.
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Et le magazine Sciences Humaines propose aussi un compte-rendu du Capital Guerrier :

On parle beaucoup des jeunes des banlieues, mais on les connaît mal. D’où l’intérêt de cette enquête exceptionnelle au cœur des bandes de jeunes, un microcosme avec ses liens de solidarités, ses codes mais aussi ses lois implacables.
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SDF : Critique du prêt-à-penser

Daniel Terrolle, anthropologue et maître de conférences au département de sociologie, vient de publier, avec Patrick Gaboriau, SDF : Critique du prêt-à-penser aux éditions Privat :

Clochards ou vagabonds d’hier les SDF d’aujourd’hui sont l’objet dame maltraitance sociale d’une grande violence. Au siècle, la solidarisé et l’humanisme servent de façade pour masquer un ensemble d’habitudes de pensée ambiguës, relayées par l’usage de notions floues, telles l' » exclusion  » ou l' » insertion « . Ainsi, ni le montant du RMI, insuffisant pour vivre en milieu urbain. Ni la philanthropie ou la participation des bénévoles ne sont en mesure de colmater les inégalités sociales. Dans cet ouvrage, Patrick Gaboriau et Daniel Terrolle étudient cinquante idées toutes faites qui servent de prêt-à-penser et sont largement véhiculées par les médias. Ils s’appliquent à souligner quelques-unes de nos croyances infondées que nous portons sur les personnes en situation de misère, symbolisées à l’extrême par les sans-logis., les  » vaincus du capitalisme libéral « .

La Couverture et la 4e de couverture (format PDF)

Le quotidien Le Monde en propose (16 février 2007), une lecture :

Depuis plusieurs années, au moment de la Toussaint, le gouvernement présente dans ses moindres détails le dispositif qui sera mis en place pour les SDF durant la période hivernale. En règle générale, ces annonces sont aussi l’occasion de rappeler que l’action déployée au profit des plus démunis n’a cessé de s’étoffer. Elles mettent en valeur l’effort de solidarité nationale, quelques semaines avant le début de la campagne des Restos du coeur.
Poudre aux yeux, objectent Patrick Gaboriau et Daniel Terrolle. Pour ces deux chercheurs, membres du laboratoire d’anthropologie urbaine du CNRS à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), les personnes vivant à la rue sont l’objet d’un « verbiage ‘humaniste’ et ‘démocratique' » qui permet aux « représentants du pouvoir de l’Etat » d’accréditer l’idée d’une « mobilisation générale contre l’exclusion » sans que les causes profondes du problème soient réellement combattues. Saturé d' »idées toutes faites » et de « représentations préconçues », le discours des pouvoirs publics doit être décrypté, soumis à un examen « résolument critique », car il occulte l’implacable reproduction des inégalités et des « rapports de domination ».
suite de l’article de Bertrand Bissuel

librairie en ligne
Les recherches de Daniel Terrolle portent, depuis 1990, sur les sans-abri et, plus récemment, sur le  » marché de la pauvreté  » qui prospère sous couvert de venir en aide aux plus démunis. Vous trouverez sur la page de Daniel Terrolle plusieurs articles en ligne.

mise à jour :

Un regard qui dérange
SDF, critique du prêt-à-penser,
par Patrick Gaboriau et Daniel Terrolle, Éditions Privat. 170 pages, 15 euros.
Ce livre écrit par deux chercheurs au CNRS dérange. En 52 chapitres vifs, il procède à un tri sélectif qui n’a rien d’écologique car les « objets » triés sont des humains. « SDF », « exclus », « insérables » ou pas, ces êtres en souffrance sont trop pauvres pour continuer de disposer du minimum vital, à commencer par le logement. Ce livre souligne en permanence la responsabilité et l’hypocrisie des décideurs politiques qui s’accommodent de l’intolérable. Le coup de gueule pourra choquer les nombreux bénévoles qui agissent pour atténuer la misère. Car à travers leur action humanitaire ils apparaissent comme des auxiliaires bien involontaires d’un pouvoir dévoué au système libéral. Mais comme la vague de pauvreté ne cesse de monter, les auteurs ont choisi de provoquer.
G. L. P.
L’Humanité, 17 mars 2007

La colonie rapatriée

Françoise de Barros, maîtresse de conférence au département de sociologie de l’université Paris 8, a coordonné, avec Tom Charbit, un numéro thématique de la revue Politix :

politixLa colonie rapatriée, un numéro de la revue « Politix » coordonné par Tom Charbit et Françoise de Barros (n° 76, 2006)

Dossier
« Tenir ses hommes ». La gestion des étrangers « isolés » dans les foyers Sonacotra après la guerre d’Algérie (Choukri Hmed)
Un petit monde colonial en métropole. Le camp de harkis de Saint-Maurice-l’Ardoise (1962-1976) (Tom Charbit)
Une université française en terre coloniale. Naissance et reconversion de la Faculté de droit d’Alger (1879-1962) (Laure Blévis)
La noblesse d’Etat à l’épreuve de « l’Algérie » et de l’après 1962. Contribution à l’histoire d’une « cohorte algérienne » sans communauté de destins (Sylvain Laurens)
Contours d’un réseau administratif « algérien » et construction d’une compétence en « affaires musulmanes ». Les conseillers techniques pour les affaires musulmanes en métropole (1952-1965) (Françoise de Barros)

Varia
Parachutés et « hommes du cru ». Le réseau des parlementaires socialistes dans la Saône-et-Loire de l’entre-deux-guerres (Bruno Dumons)
Une matrice algérienne ? Trajectoires et recompositions militantes en terrain ouvrier, de la cause de l’indépendance aux grèves d’OS des années 1968-1975 (Laure Pitti)

Françoise de Barros a d’ailleurs récemment publié un article dans la revue Hommes et migrations : « Les chômeurs étrangers dans l’entre-deux-guerres. Variations à l’échelle communale d’une catégorie de gestion étatique » (n°1263, septembre-octobre 2006, p. 35-46)

Entre nomadisme et urbanité

Yazid Ben Hounet, anthropologue au département de sociologie de l’université Paris 8, co-organise une exposition photographique (accompagnée d’une conférence-débat), entre le 18 janvier et le 2 février 2007, à Lausanne (Suisse).
Pour plus de précisions, se référer à l’affiche (PDF).

Lâ??exposition nous invite aÌ? un voyage en AlgeÌ?rie, dans la reÌ?gion des Monts des Ksour, aux frontieÌ?res des Hautes Plaines steppiques et du grand Sahara. En deÌ?couvrant les univers dâ??Ahmed, pasteur semi-nomade, et de Bendouina, cheminot aÌ? la retraite, « Sud Oranais: entre nomadisme et urbaniteÌ? » se veut une plongeÌ?e intimiste dans un monde en pleine mutation et ouÌ? nomadisme et urbaniteÌ? sâ??imbriquent tant bien que mal.

A quelle fréquence voit-on ses parents?

Arnaud Régnier-Loilier, chercheur à l’INED et qui enseigne le dépouillement de données en L3, a rédigé un numéro récent de « Populations & Sociétés » de l’INED (Octobre 2006) :

« A quelle fréquence voit-on ses parents? »
Quitter ses parents n’est pas rompre avec eux. En France, 43 % des enfants voient leur père ou leur mère chaque semaine. Du « retour » de l’étudiant à la visite de l’adulte indépendant, choix et contraintes rythment les rencontres. Grâce au volet français d’une enquête internationale sur les relations familiales,
Arnaud Régnier-Loilier a pu calculer à quelle fréquence on voit ses parents, et les variations selon que l’on est un homme ou une femme, cadre ou ouvrier, enfant unique ou non, etc.

Le numéro de Population et société est téléchargeable à l’adresse suivante :
http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1211/

Pour en savoir plus sur Arnaud Régnier-Loilier