Fabien Truong dans Libération, Le Monde et L’Huma

Fabien Truong, professeur agrégé au département de sociologie et d’anthropologie de l’université Paris 8, vient de publier Jeunesses françaises. Bac +5 made in banlieues, et Libération en fait un compte-rendu :
Les études pour rompre le ban :

A rebours des ouvrages ou des clichés sur l’échec scolaire en banlieue, le sociologue Fabien Truong a suivi une vingtaine de bacheliers de ZEP.
Les «jeunes de banlieue» constituent une catégorie en soi, avec ses mille et un poncifs, nourris de faits divers. Sous les projecteurs, ce sont presque toujours les mêmes : des garçons, en rupture avec l’école, désœuvrés au pied des tours ou occupés à divers trafics…
Inverser la perspective en s’intéressant à la «crème de la crème banlieusarde», les bacheliers de ZEP et futurs étudiants, tel est le choix de Fabien Truong, empruntant la voie ouverte par Stéphane Beaud dans 80 % au bac… et après ? paru il y a une dizaine d’années.
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Jeunesses françaises fait aussi partie de la Sélection du Monde des Livres :

Un essai de sociologie. « Jeunesses françaises. Bac + 5 made in banlieue », de Fabien Truong
Pendant cinq ans, le jeune sociologue Fabien Truong a suivi régulièrement le parcours scolaire de plusieurs enfants de manutentionnaires, d’ouvriers ou d’épiciers que le hasard a fait naître en banlieue de parents le plus souvent immigrés. Il ne les a pas seulement questionnés sur leur parcours, car « les épreuves les plus déterminantes, écrit-il, ne sont pas académiques. Elles se logent dans ce qu’intime la puissance des regards portés sur soi, c’est-à-dire dans la capacité à affronter le stigmate territorial, le mépris de classe, l’illégitimité culturelle, le racisme et les phobies engendrées par la pratique de la religion musulmane ».
Fabien Truong décrit dès lors la façon dont ces élèves se construisent un « badge de dignité » susceptible d’être opposé au stigmate de leur origine. Il les observe qui changent au fil des années. Le « gars de la street » devient parfois un étudiant posé. C’est toute cette transformation de soi produite par les études que Fabien Truong analyse dans cette enquête nous faisant entrer presque physiquement dans la vie de ces jeunes et comprendre les rapports qu’ils entretiennent à l’école ainsi que la « course contre la déception » qui caractérise leurs études. Gilles Bastin

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/article/2015/10/08/s-arracher-a-sa-banlieue_4784779_3260.html

Le journal L’Humanité y a aussi consacré un article : La neutralité sociale des études supérieures est un leurre

Les premières pages de Jeunesses françaises sont disponibles en ligne.