Le jugement de l’incendie de l’hôtel Opéra laisse intactes les causes du mal
Le Monde.fr | 12.02.2014 à 14h32 • Mis à jour le 12.02.2014 à 16h58 |
Par Claire Lévy-Vroelant (Professeure de sociologie Université de Paris 8-Saint-Denis)
Huit ans d’expectative, huit jours de procès : le jugement de l’incendie de l’hôtel Opéra a été rendu. Il n’a pas mis fin à l’attente des familles des 24 victimes dont une plaque, face à l’église de la Trinité, rappellent les noms et les âges.
En novembre, le procès avait jeté une lumière crue sur le drame, révélant les rouages d’un système que le verdict n’aura pas ébranlé. Au fil des audiences, on apprend comment, cette nuit du 15 au 16 avril 2005, le feu avait pris dans la pièce règlementairement « impropre à l’habitation » qui servait de chambre au veilleur de nuit et à sa compagne, puis gagnait l’hôtel à une allure folle. Cette nuit-là, le couple se dispute et Fatima Tahrour jette des vêtements sur les bougies posées à même le sol. Le veilleur de nuit, fils des gérants, ne prend aucune des mesures qui s’imposent. L’escalier unique est vite impraticable. Des personnes se défenestrent, d’autres meurent dans les flammes ou asphyxiés.
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Claire Lévy-Vroelant dans Le Monde
Posted in: Actualités des enseignants
Published: 12 / 02 / 2014