Les éditions L’Harmattan publient ce mois-ci l’ouvrage d’Aurélie Damamme, maîtresse de conférences au département de sociologie de l’université Paris 8.
Au Maroc, qui s’engage dans des actions collectives ? Pour faire advenir quel projet de société ? Proposer quels changements ?
S’appuyant sur une démarche empirique mêlant observation et entretiens, cet ouvrage tente de répondre à ces questions depuis un champ d’action particulier, celui du développement. Quand ne cesse d’être affirmée dans les discours sur le développement la nécessaire « participation collective » des femmes pour améliorer leurs revenus, leur fournir un meilleur statut et un pouvoir de décision accru au sein de la famille et de la société, l’auteure interroge les différents protagonistes des projets : bailleurs de fonds, responsables de programmes gouvernementaux et associatifs, animateurs et animatrices, et femmes et hommes destinataires des actions.
Depuis les débats autour du plan d’action pour l’intégration des femmes au développement à la fin des années 1990 et l’adoption du nouveau code de la famille en 2004, les initiatives gouvernementales et associatives affichant un intérêt pour la question des femmes et/ou du genre se sont en effet multipliées. Elles se sont traduites par un essor considérable des organisations féminines, des associations locales aux coopératives. À travers l’étude de plusieurs actions mises en œuvre en milieu rural et urbain (notamment pour le micro-crédit ou la commercialisation d’huile d’argan), l’auteure analyse les changements qui s’opèrent au sein de la société marocaine, tant dans les rapports entre les sexes que dans l’expression des préoccupations sociales et politiques.Références : Aurélie DamammeGenre, action collective et développement. Discours et pratiques au Maroc, Préface de Sonia Dayan-Herzbrun, Postace d’Houria Alami Mchichi. Collection « Logiques sociales »
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