Stage de terrain dans la vallée de la Bresle-Maritime
21-28 janvier 2012
Dans le cadre de la demi-mineure « Pratique d’enquête » proposée en L3, huit étudiant-e-s ont participé durant l’inter-semestre, du 21 au 28 janvier 2012, à un stage près duTréport, à la frontière entre la Seine-Maritime et la Somme. Au cours du premier semestre, par groupe de deux, ils ont choisi un thème d’enquête et élaboré un projet de recherche. Durant le stage, les étudiant-e-s et leurs enseignants (Pierre Barron et Nicolas Jounin) étaient hébergé-e-s au Lieu Dieu,
une ancienne abbaye transformée en ferme équestre et gîte, au sein duquel ils ont partagé repas, préparation d’entretiens, vaisselle, compte-rendus d’entretiens, serpillères et réunions collectives de travail.
Vue du Tréport
Nawelle et Samira ont travaillé sur la pêche professionnelle, qui reste importante au Tréport. Au-delà des pêcheurs, c’est un milieu professionnel spécifique qui se découvre, avec ses règles et institutions propres, ses formes de représentations, ses contrôleurs… Aussi les entretiens se sont-ils déroulés depuis les bureaux feutrés de la Délégation à la Mer au Littoral jusque sur des bateaux sur le port.
Aurore et Eva ont enquêté sur la naissance et le développement contrarié d’un « parc d’activités environnemental ». Derrière un label écologique, il s’agit de retenir ou d’attirer des entreprises et des emplois, mais à quel prix ? L’enquête prend un tournant imprévu en s’interrogeant sur ce que l’intercommunalité, qui est liée au parc d’activités, fait à la politique locale.
Aurore et Eva – Dans l’une des entreprises du parc d’activité,
devant une presse
Henri et Mourad ont étudié les rapports sociaux de sexe dans les exploitations agricoles de la région. Ils interrogent des agriculteurs/trices sur les transformations de la division sexuelle du travail dans les fermes et des statuts des exploitations agricoles. Dans un milieu peu habitué à se faire interviewer, il faut parfois aller chercher directement les entretiens dans les fermes.
Henri, Saadi et Mourad comprennent pourquoi il y a des éoliennes au Tréport
Raffaël et Sami ont tiré profit de ce qu’ils se trouvaient dans la « glass valley » pour s’intéresser aux relations professionnelles dans l’industrie du flaconnage, en tentant de faire le lien entre la politique d’une grande entreprise aux technologies de pointe récemment reprise par un fonds d’investissement, et celles de ses petites entreprises sous-traitantes auxquelles ont été transférées des tâches rudimentaires. L’industrie laisse une telle empreinte dans la région qu’il suffit de faire la tournée des bars pour trouver des interlocuteurs.
Raphaël cherchant des contacts pour un entretien.
Mourad et Sami – un repos bien mérité au gîte
Pendant que les étudiant-e-s triment, les enseignants bronzent