Troisième et dernier stage de terrain de l’année universitaire 2010/2011 sur l’île de Noirmoutier

Dans le cadre de la demi-mineure “Pratique d’enquête” proposée en L 3, onze étudiants ont participé du 12 au 19 mars à un stage de terrain sur l’île de Noirmoutier (Vendée). Durant le premier semestre les étudiants, individuellement ou en binôme, avaient choisi sept thèmes d’enquête et préparé leur projet de recherche.

Camille et Clémence ont choisi de travailler sur l’histoire et le renouveau de la charpenterie maritime. Une présence quasi-permanente sur les lieux des anciens et des nouveaux chantiers navals du port de Noirmoutier-en-l’île leur a permis de réaliser de nombreuses observations et de nouer de multiples contacts aboutissant à des entretiens enregistrés ou à des conversations informelles. Signe de leur intégration à ce milieu d’interconnaissance, nombreux furent leurs “informateurs” qui assistèrent à l’apéritif que Camille et Clémence offrirent en fin de stage, dans les locaux de l’association “La Chaloupe”.


photo 1 : En fin de stage, Camille et Clémence offrent un apéritif à leurs informateurs, dans les locaux de l’association “La Chaloupe”, sur le port de Noirmoutier-en-l’île.

Partant du constat de la faible représentation des jeunes de 18 à 25 ans parmi la population de l’île de Noirmoutier, Énora et Louison ont cherché à connaître et à comprendre comment ces jeunes envisagent leur avenir, confrontés sur l’île à des emplois saisonniers peu qualifiés et à l’impossibilité de s’y loger en raison des prix exorbitants des terrains et de l’immobilier, accaparés par les résidents secondaires. À cet effet, elles ont enquêté auprès de quelques jeunes et rencontré des structures locales en charge de cette problématique.


photo 2 : Énora et Louison devant les locaux de la Maison de l’Emploi et de la Solidarité, avant une rencontre avec la directrice.

Imane a étudié à l’Épine, une des quatre communes de l’île, l’histoire sociale récente, les phénomènes identitaires et les conflits politiques, tandis que Johan cherchait à comparer les discours, les pratiques et la sociologie de deux associations locales, agréées “protection de la nature et de l’environnement”


photo 3 : Imane et Johan préparent avec Barbara un entretien auprès d’un interlocuteur commun.

Ali, Rachadi et Rodelin se sont penchés sur l’histoire de la propriété des marais salants et sur les modes d’accès, passés et actuels, aux activités salicoles, en particulier pour les femmes.


photo 4 : Ali, Rachadi et Rodelin en entretien avec le président du syndicat des 3 étiers, au bord de son marais salant

Lounis et Samir se sont intéressés aux “crises” de la pêche artisanale qui reposait jusque dans les années 1970 sur des unités familiales, et à leurs effets sur la transmission des savoir-faire et des bateaux. Grâce à leur présence sur les différents lieux de travail du port, ils ont réussi à nouer des contacts avec six patrons-pêcheurs auprès desquels ensuite ils ont obtenu des récis de vie.


photo 5 : Lounis et Samir devant les “garages” où les patrons-pêcheurs rangent leur matériel après une sortie en mer.

Au total, un stage intense (55 entretiens réalisés, sans compter les observations et la moisson de documents écrits), dans une ambiance très chaleureuse entre étudiants, ce qui a profondément réjoui les deux enseignants qui encadraient ce travail, Barbara Casciarri et Michel Samuel (dont c’était “la dernière séance”).


photo 6 : Barbara Casciarri et Michel Samuel, au sortir du repas offert par les étudiants, le dernier jour du stage.