Sixième stage de terrain (2009-2010-n°1)

Pour le premier stage de terrain de l’année 2009-2010, 12 étudiant-e-s et 2 enseignants sont parti-e-s du 5 au 12 décembre dans les environs d’Issoire (au sud de Clermont-Ferrand).
issoireEtabli-e-s dans une maison de vigneron transformée en gîte, ils/elles ont sillonné la région au gré des thèmes et des rendez-vous, obtenus à l’avance ou négociés sur place.
Au fil des entretiens et des observations, derrière le paysage d’une petite ville industrielle et de sa campagne, se sont découverts peu à peu des rapports sociaux, à chaque fois différents selon l’angle d’approche adopté par les étudiant-e-s.
De l’esquive à l’accueil chaleureux, du refus brutal à l’ouverture d’archives, de tentatives de contrôle de l’enquête à la mise en contact avec d’autres interlocuteurs, les apprenti-e-s chercheur-e-s ont fait l’expérience de la variété d’attitudes et surprises inhérentes à toute enquête de terrain.
Ingolf Diener et Nicolas Jounin
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Prise de notes du soir

Notre sujet (les femmes dans les bars), était dense : des observations de plusieurs heures (version ‘maniaque psychopathe’, dans le style : « à 14h34, une femme d’environ 40 ans entre, elle va aux toilettes à 14h47, elle en revient à 14h49 »…), dans différents bars du centre-ville, nous ont permis de produire des données statistiques. De plus, nous avons mené quelques entretiens avec des client-e-s, le personnel et les gérants, établi des schémas spatiaux, etc. Tout s’est terminé sur une overdose de chocolat pour Anna, de café pour Raphaël.
Le centre-ville d’Issoire n’a plus de secrets pour nous, ni les coins sympas (et moins sympas) pour se restaurer ou boire un verre (de limonade… enfin, pas pour tout le monde…).
Côté gîte, la vie du kolkhoze s’est révélée pleine de rebondissements (les profs ont révélé leur véritable nature : ce sont des sociologues-garous…), ce qui a contribué à rendre le stage mémorable.
Anna et Raphaël

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Une observation participante sur la commercialisation du vin d’Auvergne

A l’instar de nos camarades de classe nous avons rencontré beaucoup de difficultés à négocier des entretiens. En effet nous avons enquêté au sein de l’hôpital sur les infections nosocomiales, nous avons dû changer notre identité et de stratégie d’approche à plusieurs reprises. Nous nous sommes présentées en tant qu’étudiantes en sociologie, étudiantes en droit, lycéennes et élèves. Les réactions n’ont pas été les mêmes selon notre présentation. Etudiante en sociologie : nous amène à la situation enquêteur enquêtés par la sociologie qui suscite des questions. Etudiantes en droit : cette présentation est un peu périlleuse, en effet nous avons des connaissances en droit limitées. Lycéennes et élèves : Une stratégie de confusion qui n’engendre pas de méfiance et peut-être même une confiance aveugle. Cependant nous avons eu à peu près dix entretiens, ce qui nous a permis de faire évoluer notre problématique.
A ceux qui partent bientôt en stage intensif, nous conseillons :
• De ne pas s’arrêter à une porte fermée.
• De bien gérer son temps par rapport à la retranscription (vous risquez d’être débordé donc de stresser et d’être improductif)
• Imprimer tous vos textes et toutes vos recherches avant de partir (VOUS N’AUREZ PEUT ETRE PAS D’ACCES A INTERNET)
Chaïma et Marine

Une semaine pour mettre en valeur nos « capacités » et « talents » des jeunes sociologues. Un stage de terrain qui nous a impressionnées. Nous avons appris de nouvelles méthodes et compris le rôle d’un sociologue sur le terrain…
Une semaine de plaisir en pleine campagne avec les meilleurs collègues et professeurs.
On a réalisé des entretiens avec des gens qui s’occupent des problèmes avec les déchets ; où on a découvert des nouvelles données, concernant notre problématique. Par rapport à notre expérience faite en Moldavie, nous avons découvert de nouvelles approches et méthodes.
Grand merci à tous qui ont contribué au développement de notre recherche !
Dorina et Maria

Il se trouve qu’à Issoire, il y a eu, et se poursuit toujours, un gros conflit sur l’amiante. Une grosse usine d’aluminium, reprise par Rio Tinto (grosse multinationale minière réalisant d’énormes profits), a été amiantée pendant des années sans que les salarié-e-s soient au courant du danger, alors même que la direction savait. Ils ont gagné ce conflit pour nombre d’entre eux, avec la mobilisation de la CGT et du CAPER (Comité Amiante Prévenir Et Réparer)
J’ai rencontré aussi bien certains salariés concernés, que des militants CGT et du CAPER.
J’ai aussi réussi à rencontrer l’ancien DRH.
Elsa
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Au coeur de rapports sociaux conflictuels

Pour ce stage de terrain, nous avons choisi pour thème « les gens du voyage ».
Ce stage fut très intense et beaucoup trop court pour creuser notre sujet plus en profondeur et se détendre un peu…. Nous avons même dû annuler des entretiens par manque de temps….
Malgré tout, l’ambiance était très sympa, des affinités se sont créées même si quelques conflits ont pu émerger. Nous avons surtout apprécié de pouvoir partager une bonne bouteille de vin d’Auvergne avec nos professeurs après ces dures journées !
Gwen et Sophie

J’ai choisi pour thème le vin d’Auvergne. Je suis partie interroger les vignerons de la région, en cinq jours enchaîner de cave en cave fut très intensif. Après les entretiens, chaque vigneron auvergnat voulait faire goûter ses vins à la petite parisienne et cela tous les jours pendant une semaine. L’avantage de ce stage c’est que j’ai pu ramener à boire à tous les sociologues du gîte.
Soumaya

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Une bande de sociologues occupe un hall d’immeuble