Carole à Montréal

En 2008-2009, Carole était en séjour CREPUQ à Montréal (informations ici). Voici un texte qu’elle a bien voulu écrire pour le site du département de sociologie.

Carole, 3ème année de Licence Sociologie, Parcours anthropologie. Université de Montréal.

Mon expérience a été parsemée de plusieurs impressions.
Mon arrivée à Montréal a été assez difficile. Me retrouver toute seule dans un pays que je ne connaissais que très peu m’effrayait. Cependant, on se retrouve mis dans le bain assez rapidement et lorsque c’est l’heure du départ, on ne veut plus repartir.
Je suis arrivée à Montréal le 26 aout et je pense désormais que c’était un petit peu juste au niveau des délais. Je conseille à ceux qui souhaitent partir à l’étranger pour étudier de partir une semaine et demie, voire deux semaines avant le début des cours.

Le personnel de l’Université de Montréal est très bien organisé et il ne faut pas hésiter à demander conseil car ils sont très aimables et font tout pour vous aider.
Les premières choses à faire sont d’aller chercher sa carte étudiante et faire les papiers administratifs pour votre rentrée universitaire. Il faut cependant être patient car il y a beaucoup de monde.
L’Université organise un petit déjeuner pour tous les étudiants étrangers pour que les gens se rencontrent…Ils ne lésinent pas sur les moyens et je pense que c’est au niveau de l’accueil que l’on se rend compte de la différence avec les Universités françaises.
Il faut faire un choix de cours qui doit être validé par le professeur de votre département qui s’occupe des étudiants étrangers. Normalement, celui-ci est désigné sur les papiers que vous recevez dans votre confirmation d’admission.
Vous pouvez aller « magasiner » les cours, c’est-à-dire assister aux cours qui vous intéressent la première semaine pour être sûr de ceux que vous voulez suivre.
Une fois les problèmes administratifs évacués, vous pouvez commencer à profiter de votre année ou semestre universitaire ! Et croyez moi, il y a de quoi faire !
Le campus de l’Université de Montréal est très étendu et il faut parfois beaucoup marcher mais cet « attrait » permet d’avoir des départements imposants. Je vais parler de ma propre expérience pour expliciter mes propos. En France l’anthropologie n’est plus qu’une mineure dans la plupart des licences. A l’Université de Montréal, le département d’anthropologie est digne de ce nom. Les professeurs ont beaucoup plus de moyens pour enseigner et être à la disposition des étudiants. Je ne pense pas que les professeurs soient pour autant meilleurs mais le cadre d’étude est beaucoup plus agréable.
Les cours sont de 3 heures avec une pause. Les examens sont variables selon les profs. Cela va du dossier à rendre à l’examen final en passant par le QCM. Il y a souvent plusieurs examens dans le semestre.
On n’a qu’une seule semaine de « relâche » dans le semestre mais je dois dire que c’est suffisant. Personnellement, j’ai vraiment apprécié me lever le matin pour aller en cours et l’année s’est déroulée très vite.
Le très gros avantage des études au Québec est qu’elles vous ouvrent souvent sur d’autres disciplines car c’est très multidisciplinaire. En anthropologie, je pouvais faire de l’archéologie, de l’anthropologie biologique, linguistique etc…En psychologie également, je sais que de nombreux domaine comme la psychologie de l’enfant sont très développés si l’on compare à la France. Tous mes amis français étaient ravis de leurs études.
La vie étudiante est très animée. Chaque département a une association et celles ci organisent de nombreuse « party » et de nombreux événements. La vie associative est très développée et cela permet de rencontrer pas mal de monde.

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Parc Mont Royal, en plein centre de Montréal.

En ce qui concerne le logement, je pense qu’un étudiant qui part à Montréal n’a pas vraiment de soucis à se faire. J’ai trouvé un appartement en deux jours. Il est certain que plus vous arrivez tôt à Montréal et plus il y a d’offres. Il faut savoir que beaucoup de montréalais déménagent tous les ans. Aussi l’offre est parfois plus abondante que la demande. Les loyers sont moins chers qu’en France et pour 400, 450 dollars vous pouvez facilement trouver de quoi vous loger, notamment dans les collocations qui sont très fréquentes et qui sont un bon moyen de socialiser !
Pour la recherche d’appartement, il y a internet où l’on trouve de nombreuses annonces. A l’Université, le bureau au logement vous aidera dans votre démarche si vous le désirez. Il faut ouvrir l’œil car de nombreuses annonces sont collées sur les poteaux électriques, sur les abris de bus…Si j’ai un conseil à donner, c’est de choisir un logement près d’un métro pour l’hiver.

La vie quotidienne est plutôt agréable sur Montréal. Le métro et le bus desservent tous les principaux lieux d’attractions de la ville. En début d’année, il faut faire faire une carte de transport pour étudiants : la carte OPUS. Avec la réduction étudiante, le prix mensuel est de 36$ ce qui équivaut à environ à 22€ ! Et je vous déconseille de frauder là bas. Toute personne qui monte dans le bus doit montrer son titre et s’il n’en a pas, il ne monte pas ! Au début, cela parait étrange que tout le monde soit si honnête mais on s’y habitue vite ! On prend vite le pli à faire la queue pour prendre le bus…
En été, il fait souvent plus chaud qu’en France et les nombreux parcs sauront vous divertir. L’hiver bien sûr, il fait un petit peu plus froid qu’en France ! Mais pour moi qui suis frileuse, je préfère passer l’hiver au Québec qu’en France. Il fait froid mais les températures sont supportables et il y a de nombreuses sorties à faire. Pour donner un point de comparaison, c’est un peu comme aller à la montagne : il fait froid mais il y a presque toujours un grand soleil et un ciel bleu. Patiner sur les lacs, faire de la luge, sortir de Montréal pour faire des ballades en motoneige ou à cheval…Il ne vaut mieux pas rester enfermé l’hiver car on risque de déprimer et de rater des expériences uniques. Pour apprécier l’hiver, il faut être bien couvert et en prendre compte dans son budget.
Il y a beaucoup d’endroits où sortir dans Montréal et on s’en sort pour moins cher qu’en France. Il ne faut pas oublier le pourboire et les taxes qui ne sont pas inclus dans le prix affiché.

Pour se nourrir, il y a de nombreux marchés jusqu’à l’arrivée de l’hiver. L’hiver, on trouve de tout au marché Jean Talon. Plusieurs supermarchés comme Metro, Maxi ou Loblaws se retrouvent dans tous les quartiers. Il ne faut pas s’attendre à trouver des hyper marchés où il y a de tout comme à Auchan. Il y a beaucoup de petits commerces qui sont là pour ça !
Les restaurants sont dans l’ensemble aussi moins chers. Bien sûr, on trouve de tout mais si vous aimez manger chinois, allez au quartier chinois, on peut y manger pour 5$. Si vous aimez l’indien, il faut aller au métro Parc. Il faut goutter la poutine, plat québécois : à vous de juger !
Si vous voulez manger du caribou ou de l’orignal, allez à Forks&Fourchette.
Montréal est une ville très éclectique et on ne mange pas la même nourriture selon les quartiers. Mais ce qui est le mieux, c’est de découvrir par soit même et d’essayer ! Gares à vos papilles !

Après plusieurs mois passés à Montréal, je pense que c’est difficile de renter en France et si il vous prend l’envie de vouloir rester plus longtemps, il vaut mieux s’y prendre à l’avance pour tout ce qui est administratif.
C’est une expérience unique qui ne peut qu’enrichir ! Il faut rester ouvert au changement car même si c’est francophone, cela reste assez américain dans les façons de vivre. Bien entendu les québécois n’aiment pas les français qui les reprennent sur la langue ! Pourquoi ne pas plutôt essayer d’adopter leurs expressions ?? C’est plutôt « le fun » en plus !

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Vue de Montréal du Belvédère.

L’hiver des étendues immenses vous attendent pour faire de la moto neige ou de la pêche sur la glace !
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Pour en savoir plus : consultez la page consacrée aux séjours ERASMUS / CREPUQ ou le texte de Massinissa (qui était parti à Montréal en 2007).