Actualités des enseignants Archive

Absence : A. Lehman,

Souffrante, A. Lehman ne pourra pas assurer le cours « Présentation d’une grande enquête » ce jeudi 14 février 2019 de 15h à 18h.

Absence E. Gobin et S. Shrouk (mercredi 13 février)

Absences :

Souffrante, Mme. Gobin ne pourra pas assurer son cours « Aires culturelles : Anthropologie des Amériques » aujourd’hui, mercredi 13 février 2019. Le cours reprend la semaine prochaine à l’horaire (18h-21h) et avec le calendrier habituels.

Annulation du cours Anthropologie du contact culturel de Sara Shroukh (EH4LACCC) de ce soir mercredi 13 février 2019 (18h – 21h).

Soutenance de thèse

Nabila Touil soutiendra publiquement ses travaux de thèse intitulés One, two, three, Viva l’Algérie! Allers-retours identitaires des supporters français de parents algériens
Sous la direction de Claire LEVY-VROELANT

Soutenance prévue le lundi 11 février 2019, à 14h

Lieu: salle des thèses, bâtiment A, Université Paris 8 Vincennes – Saint Dénis

Devant un jury composé de :
Stéphane BEAUD, Professeur de sociologue, Université de Poitiers, Rapporteur
France GUERIN-PACE, Directrice de recherche, INED, Rapporteur
Yvan GASTAUT, Maître de conférences en histoire, Université de Sophia Antipolis
Claire LEVY-VROELANT, Professeure de sociologie, Université de Paris 8 Saint-Denis, directrice de la thèse
Rémy PONTON, professeur émérite, Université de Paris 8 Saint-Denis
Evelyne RIBERT, chargée de recherche CNRS, IIAC-EHESS.

Mots clés : identité, identification, aller-retour, algérien, immigrés, football, supporters.

Résumé
Les travaux menés en France enrichissent la recherche sur la thématique du football et de l’immigration, avec un investissement du questionnement autour de l’expression et de la revendication identitaire. Cet objet est investi depuis deux décennies, notamment par les historiens puis par les sociologues. Il s’agit le plus souvent de questionner le rôle du football dans l’exacerbation des identités, mais aussi des couleurs endossées par les joueurs d’origine immigrée pour véhiculer ou promouvoir les sentiments d’appartenance. Nous nous sommes intéressés à la dynamique et à la créativité identitaire chez les Français de parents algériens dans leurs pratiques de « supporters à distance » lors des compétitions footballistiques. Notre travail interroge les processus d’identification et observe des « allers-retours » identitaires. Par cette expression est désigné un processus rien moins que linéraire, qui varie selon les conjonctures et les évènements survenant dans la vie des individus. Il s’agit de comprendre les symboles et les formes mobilisés dans les énoncés et les discours de nos enquêtés, qui enclenchent le mécanisme de déclinaison ou de déclaration de telle et/ou telle identité. Notre thèse montre que les « allers-retours » identitaires, particulièrement sensibles aux conjonctures successives, sont lestés du poids de l’histoire franco-algérienne qui traverse l’histoire de l’immigration en provenance de l’ancienne colonie. La représentation de la guerre d’Algérie est omniprésente ; mémoire de la colonisation et mémoire de l’immigration se croisent, produisant des représentations influentes. Le passé de l’Algérie et de la France est l’un des contextes où les identifications sont mises en scènes, se confrontent et se négocient entre persistance de certaines représentations coloniales, conflits de légitimité, voire de loyauté, et quête de reconnaissance. L’incertitude des statuts, des rôles, des identités sur fond de mémoires à la fois refoulées et/ou stéréotypées rongent comme une gangrène. Notre approche n’est pas éloignée de celle qu’entraîne la notion de « droit à la différence » popularisée dans les années 1980 après la mobilisation des descendants de l’immigration maghrébine. Mais nous rectifions le « droit à la différence » en l’élargissant à l’idée d’une propension à une identité multiple.
Partant de l’idée que l’identité est d’abord un récit de soi, une convocation de la subjectivité qui s’exprime comme « identité narrative » au sens de Paul Ricœur, nous analysons les significations que les supporters donnent, en tant qu’acteurs, à leur pratique de supportérisme. Ces significations sont plurielles, les acteurs font appel au répertoire identitaire qu’il leur est loisible de convoquer, ce qui donne une succession de définitions dont le déroulé dépend des conjonctures. Selon l’approche interactionniste, l’identité est le résultat des interactions sociales qui prennent place au cours d’actions situées. Notre recherche se déroule dans plusieurs espaces-temps : celui de la rue et des espaces de rencontre à l’occasion d’événements footballistiques ; celui de la page facebook de l’équipe algérienne ; celui de correspondances par email, sur le temps long, avec des supporters qui ont accepté ce mode de communication. L’analyse des énoncés et des trajectoires d’identification constitue le cœur de notre recherche, permettant de saisir à quel point les constructions identitaires sont labiles et dynamique, et combien le besoin de communion et de reconnaissance est puissant parmi ces jeunes « issus de l’immigration

Intervention sur RFI Agnès Deboulet

Intervention sur RFI, émission 7 milliards de voisins, le 12.11.2018
Quartiers d’habitat précaire, quartiers populaires : réhabiliter ou détruire ?

http://www.rfi.fr/emission/20181112-quartiers-habitat-precaire-quartiers-populaires-rehabiliter-detruire

Enquête sur les parcours scolaires des étudiants

Cher-e-s collègue-s,

Dans le cadre d’un partenariat entre cinq universités (l’UBO, Le Havre, Nantes, Paris-Nanterre et Paris 8) les étudiants de L2 du département de Sociologie et d’Anthropologie réalisent cette année une enquête par questionnaire d’envergure sur les parcours scolaires des étudiants.

Cette enquête vise à décrire la diversité des trajectoires étudiantes depuis l’école élémentaire jusqu’à l’université et le rapport des étudiants et de leur famille à l’école. Elle est menée dans les cinq institutions selon un protocole d’enquête précis et pour lequel nous sollicitons aujourd’hui votre aide.

L’enquête aura lieu du 19 au 23 novembre 2018 dans des salles de cours tirées au sort afin de construire un échantillon représentatif des étudiants présents sur les campus.. En accordant 15-20 minutes à la réalisation de cette enquête dans vos cours, vous garantissez un bon taux de réponse et un respect de la méthode d’échantillonnage dans les cinq établissements concernés.

L’enquête est strictement anonyme et servira exclusivement à produire des analyses statistiques. Vous pourrez avoir accès à ces analyses (offrant une meilleure connaissance de nos étudiants) sur le site du département de Sociologie et d’Anthropologie en juin 2019.

Merci d’avance de votre coopération,

Cette enquête est réalisée sous la responsabilité de sept enseignants : Fanny Bloch-Bugeja, Marie-Paule Couto, Margot Delon, Déborah Guy, Nicolas Larchet , Tristan Poullaouec, Pierre-Edouard Weill.

Classement ATER

ATER – MÉTHODES QUANTITATIVES
1. Delon Margot
2. Russkikh Svetlana
3. Meslay Gaelle
4. Pierre Eloy
5. Vendeur Arnaud
6. Apelle Mathilde

ATER – SOCIOLOGIE GÉNÉRALE
1. Tyszler Elsa
2. Gallardo Lucille
3. Gaïa Alice
4. Leclercq Romain

Informations concernant les postes d’ATER

La campagne de recrutement de l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis a été décalée.

Le contrat correspondant au poste d’ATER « démographie, méthodes quantitatives » (n°U1900ATER840) débutera le 31 décembre 2018 pour une durée d’un an.

La commission se réunira le 18 septembre afin d’examiner les dossiers des candidat.e.s. Le classement sera publié sur le site du département de sociologie et d’anthropologie.

Un nouveau poste d’ATER « sociologie générale » d’une durée de 6 mois à 100% (prise de fonction janvier 2019) sera prochainement ouvert au concours. Le candidat ou la candidate recruté.e aura à assurer deux cours généralistes de sociologie à des étudiant.e.s de licence.

Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée.

Le département de Sociologie & d’Anthropologie.

Informations (motions du département de sociologie & anthropologie)

Vous trouverez ci-dessous les différentes motions prises récemment par le département :

Le 18 janvier 2018, le département de sociologie et d’anthropologie de Paris 8 a adopté la motion suivante :

« Depuis le 14 décembre 2017, le département de sociologie et d’anthropologie de l’université Paris 8 est signataire de la pétition intitulée par l’ASES : « la sélection n’est pas la solution ». Nous contestons la légitimité d’une réforme qui n’a pas encore été soumise au Parlement, ce qui reviendrait à forcer la main des députés qui n’auraient plus qu’à valider des changements déjà mis en œuvre sans base légale. Qui plus est, nous considérons que le projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiant-e-s tel qu’il a été présenté par le gouvernement creusera les inégalités entre étudiant-e-s et entre universités, tout en alourdissant les charges pesant sur les personnels administratifs et enseignants du secondaire et du supérieur.
Nous soulignons par la même occasion le double discours du ministère qui, d’un côté, prétend en direction des futurs bacheliers et de leurs familles que les universités vont uniquement formuler des avis d’acceptation modulés, alors que de l’autre, il exige des universités de classer toutes les candidatures.
Nous réaffirmons notre attachement au droit de toute personne titulaire d’un bac ou d’un diplôme équivalent à accéder à l’Université dans la filière de son choix et demandons à ce que des moyens importants soient mis en place pour accompagner ceux et celles qui en ont le plus besoin en première année et pour redonner de la décence à l’enseignement pour tous : en salles, enseignants, matériel.
Nous n’opèrerons ni sélection ni classement des demandes des bacheliers souhaitant s’inscrire dans notre filière sur la base de critères quels qu’ils soient. »

Suite à un vote à l’unanimité en Assemblée Générale le 15 mars 2018,

conformément à sa motion du 18 janvier, dans laquelle le département de sociologie et d’anthropologie de l’université Paris 8 réaffirmait son attachement au droit de toute personne titulaire d’un bac ou d’un diplôme équivalent à accéder à l’Université dans la filière de son choix et demandait à ce que des moyens importants soient mis en place pour accompagner ceux et celles qui en ont le plus besoin en première année et pour redonner de la décence à l’enseignement pour tous (en salles, enseignants, matériel), et s’engageait donc à n’opérer ni sélection ni classement des demandes des bacheliers souhaitant s’inscrire dans sa filière sur la base de critères quels qu’ils soient ;
et de façon à s’inscrire dans une mobilisation collective des départements de sociologie et d’anthropologie d’ile de France et de tous le pays qui refusent également de constituer ces commissions,
le département de sociologie et d’anthropologie du Paris 8 refuse de mettre en place une commission d’examen des dossiers de candidature en licence, et soutient la décision des responsables de formation de ne pas y participer.
Inspiré par des précédents dans d’autres universités, il appelle la présidence de l’université de Paris 8 à refuser également toute sélection et à obtenir du rectorat que tous les candidats puissent être classés premier ex æquo.

Assemblée générale du département de sociologie & anthropologie, le 11 avril 2018 :

Lien vers le compte-rendu de l’assemblée générale du 11 avril 2018 (pdf)
Pour s’informer, s’inscrire sur la liste : https://framalistes.org/sympa/info/infomobsociop8 (Introduction aux listes de diffusion : https://framalistes.org/sympa/help/introduction )

Un groupe Facebook a aussi été créé : sociologie-paris8

A été adoptée à l’unanimité la banalisation des cours et la mise en place des cours alternatifs à partir de vendredi 13 avril 2018,
Une réunion a été programmée vendredi 13 matin à 10 heures pour y travailler et constituer le programme de la semaine prochaine (RV B134). Elle est ouverte à tous les étudiants et enseignants de sociologie et d’anthropologie.

L’incendie de l’hôtel Paris-Opéra

« L’incendie de l’hôtel Paris-Opéra », ouvrage de Claire Lévy-Vroelant, professeure de sociologie à l’Université Paris 8, sort ces jours-ci (éditions Créaphis)

Que valent des vies humaines ?
Dans la nuit du 14 au 15 avril 2005, un hôtel meublé brûlait à Paris près des Galeries Lafayette. Les familles, dont l’héberge- ment était pris en charge par le Samu social, étaient en situation de précarité, pour la plupart originaires d’Afrique. Vingt-quatre personnes, dont onze enfants, y laissent la vie. Il fallait ne pas laisser s’installer l’oubli.
Ce livre témoigne du désir partagé de rendre publique une expérience extrême et de donner lieu et sens à une mémoire de l’événement.
La sociologue Claire Lévy-Vroelant a enquêté sur ce drame social. Une quinzaine de personnes racontent, cheminant avec leurs mots pour exprimer l’indicible. Enregistrés et réécrits, leurs récits ont pris corps

Télécharger la présentation de l’ouvrage
Lien vers les éditions Créaphis

Claire Lévy-Vroelant : le logement, un bien commun

Claire Lévy-Vroelant, professeure de sociologie à l’Université Paris 8, était l’invitée de l’émission Là bas si j’y suis :

« Des milliers de personnes ont manifesté partout en France, le 14 octobre, pour s’opposer à la réforme des aides personnalisées au logement (APL) prévue par le gouvernement d’Édouard Philippe. En se focalisant sur le système des APL, le débat occulte le second pilier des politiques d’habitation : les aides à la pierre, qui ont prouvé leur efficacité pour combattre le logement cher. »

Vous pouvez écouter l’émission ici.

La presse en parle: Loyautés radicales. L’islam et les «mauvais garçons» de la nation

A l’occasion de la publication de son ouvrage intitulé Loyautés radicales. L’islam et les «mauvais garçons» de la nation, Fabien Truong, enseignant au département, est intervenu dans plusieurs médias.

Vous pourrez le lire dans:
The conversation
Vice

Vous pourrez l’écouter sur:
France culture
La découverte

Agnès Deboulet sur Europe 1

Agnès Deboulet, professeure de sociologie au sein du département, a participé au débat « Demain tous urbain? faut-il s’en réjouir?« .

Ce débat a eu lieu le 23 octobre 2017 dans l’émission « social club, le débat » d’Europe 1.

L’amour en guerre

Axel Pohn-Weidinger et Fabien Deshayes sont deux docteurs en sociologie de l’Université Paris 8. En 2017, ils ont publié L’Amour en guerre. Une conférence autour de cet ouvrage est prévue le 21 septembre 2017 aux Archives nationales (juste en face de l’université).

Le 21 septembre 2017, de 12 à 14 heures, les Archives nationales inaugurent leur cycle de conférences « Aux archives, citoyennes ! » par une rencontre-débat autour du livre d’Axel Pohn-Weidinger et Fabien Deshayes, L’amour en guerre. Sur les traces d’une correspondance pendant la guerre d’Algérie. Animée par Emmanuel Laurentin, la rencontre rassemble Arlette Farge, Sylvie Thénault, Jean-François Laé et les auteurs. Elle permettra d’évoquer l’intimité dans la guerre d’Algérie, l’importance des archives personnelles ou encore la place des proches des appelés.

Informations : http://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/fr/web/guest/aux-archives-citoyennes

L’amour en guerre

Fabien Deshayes et Axel Pohn-Weidinger, tous deux chercheurs associés au Cresppa-GTM, publient ces jours-ci aux éditions Bayard L’amour en Guerre. Sur les traces d’une correspondance pendant la guerre d’Algérie

Rien ne prédestinait l’institutrice guadeloupéenne Aimée Jean-Baptiste et l’instituteur parisien Bernard Garigue à sortir de l’oubli. Jusqu’à ce qu’ils apparaissent dans un ensemble de lettres abandonnées sur une brocante parisienne à la fin des années 2000. Bouleversés par cette correspondance découverte par hasard, les auteurs, Fabien Deshayes et Axel PohnWeidinger, qui mènent des recherches sur les écrits intimes, ont voulu redonner vie à ce couple des années 1950 et 1960, en explorant des fonds d’archives et en retrouvant leurs proches. Au fil de l’enquête, se révèle l’histoire d’une femme enceinte accablée par sa hiérarchie et d’un pacifiste appelé du contingent en Kabylie. Dans les lettres qu’ils s’échangent, le lecteur suit pas à pas leur relation amoureuse marquée par une histoire
politique dont nous ne sommes pas encore sortis. Au croisement de l’histoire intime et de la peinture sociale, c’est un regard inédit sur les Trente Glorieuses et sur la guerre d’Algérie, décrite à travers la voix de ceux dont elle a bouleversé l’existence : les appelés et leur famille.

Vient de paraître Retours aux rituels

Vient de paraître (mars 2017)
Retours aux rituels, n° 33 de la revue Ethnographiques.org
Numéro dirigé par Emma Gobin et Maxime Vanhoenacker
(en collab. avec N. Adell et Th. Wendling)

Rassemblant des études de cas détaillées issues de l’ethnologie, de l’histoire et de la sociologie, ce numéro explore l’innovation rituelle au prisme de ses ressorts réflexifs. Centrées sur l’analyse de contextes religieux aussi bien que laïques, européens et/ou extra-européens, les contributions réunies interrogent le rôle actif que les acteurs ou agents du rite jouent en matière transmission rituelle. Contribuant à décloisonner le rite de différentes dimensions d’analyses qui continuent encore de le figer, les textes documentent ainsi certaines modalités inexplorées de (re)production et de structuration de l’activité rituelle, dans ce qu’elles ont de foncièrement négocié et distribué.

Disponible en ligne : http://ethnographiques.org/

Ces gens-là

Daniel Terrolle, anthropologue, a co-écrit la préface à la réédition d’un ouvrage de Colette Pétonnet : Ces gens-là, publié par les éditions du CNRS.

Français, étrangers, juifs, musulmans, chrétiens ou sans religion, « ces gens-là » ont une chose en commun : vivre dans une « cité de transit » de la France des années 1960. Là, dans les immeubles sans âme d’un territoire imprécis et périphérique, cohabitent déclassés, pauvres, migrants et assistés. Colette Pétonnet les écoute, les observe et note. Rien ne lui échappe de l’organisation et des rapports d’un « groupe » qui n’existe que par le regard et le rejet des autres. Plus que l’œuvre pionnière d’une talentueuse ethnologue, cette enquête constitue une pièce fondatrice de l’histoire des banlieues françaises.

Lors de sa parution en 1968, Ces gens-là eut un écho immense, électrique. Exposer scientifiquement, sans jugement ni misérabilisme, le quotidien des « sous-prolétaires » dérangeait aussi bien l’homme ordinaire que les intellectuels. Un effet qui reste intact aujourd’hui.

Préface de Roger Bastide

Postface de Liliane Kuczynski, Thierry Paquot et Daniel Terrolle

Pour en savoir plus : http://www.cnrseditions.fr/sociologie-ethnologie-anthropologie/7413-ces-gens-la.html

Réflexions sur « Ceci n’est pas un colloque! »?

Le journal des anthropologues publie ces jours-ci une réflexion, menée par Barbara Casciarri, Corinne Davault, Béatrice David et Charles Soulié, sur les « journées d’échanges et réflexions sur le mouvement social » organisées à l’université Paris 8 le 11, 12 et 13 mai 2016.

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« Nous avons le privilège de vivre un mouvement social exceptionnel remettant en cause le fonctionnement ordinaire du monde social. L’objectif de ces journées est de tenter de s’en saisir afin de faire progresser la lutte, comme la réflexion, et ce en mobilisant notamment les ressources intellectuelles de la sociologie comme de l’anthropologie. Mais ceci n’est toujours pas un colloque et espère donc sortir des cadres scolaires, universitaires, sociaux habituels (division en classes, niveaux, horaires figés, division du travail enseignant/étudiant, etc.). Chacun est donc invité à y participer en apportant ce qu’il sait, connait, sait faire, etc. »
C’est ainsi que commençait le tract d’appel à initiatives lancé début mai 2016 par un collectif d’étudiant-e-s et d’enseignant-e-s du Département de sociologie et d’anthropologie (renommé ensuite, de manière contextuelle et temporaire, « Sociologie et Anthropologie Debout ! ») constitué à l’université Paris 8 pendant la mobilisation contre la « loi travail » et actif jusqu’à la fin du deuxième semestre académique 2015-2016. En tant qu’organisatrices/eurs et ensei­gnant-e-s/militant-e-s ayant participé à cette initiative, nous voudrions partager à ce sujet quelques éléments de réflexion qui nous paraissent intéressants non seulement comme pièce documen­taire à archiver pour la chronique d’un mouvement parmi les plus significatifs de ces dernières années en France, mais aussi dans l’espoir que les grains semés pendant presque quatre mois de luttes et de mobilisations intenses, puissent à nouveau germer dans un futur plus ou moins proche.

Consultez la suite de l’article ici: http://www.cairn.info/revue-journal-des-anthropologues-2016-3-page-335.htm

Le pouvoir du récit?

La revue Sociologie et sociétés publie cet automne un numéro dirigé par Jean-François Laé, Annick Madec et Numa Murard sur le thème de la « sociologie narrative: le pouvoir du récit« .

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Les journaux parlent de tout, sauf du journalier. Les journaux m’ennuient, ils ne m’apprennent rien.[…] Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ? (Perec, 1989 : 11) il était une fois… Il était une fois… l’enquête. S’approcher, attendre, revenir, obstinément voir de plus près, accepter une déroute, patienter, sentir une fureur secrète, entendre humour ou ironie, reprendre le fil laissé la veille. Puis raconter ce qu’on a vu, entendu, ce qui apparaît et disparaît, les déplacements de cadre et de territoire, l’inattendu, ses effets qui déportent l’enquêteur aux frontières de la discipline et à ses marges. Une inlassable curiosité nous a poussé, des décennies durant, dans les quartiers populaires, dans l’épaisseur du social, le long de ses divisions et conflits, entre les couches de son mille-feuille. Cela commence de façon simple : nous nous sommes tôt glissé derrière les murs des multiples institutions de la démopédie, dans les archives de l’hôpital psychiatrique ou de la prison, et, suivant la généalogie de ces deux matrices vers le présent, de la soupe populaire aux foyers de sans-abris, des guichets du bureau d’aide sociale à ceux de la caisse d’allocations familiales, du Club de prévention au foyer de l’éducation surveillée, mais aussi de la salle de musculation à la salle de boxe, et du café où l’on parie sur les chevaux à la boutique du loto, ad libitum. Nous avons écouté et entendu des êtres parlants, dans leur vie privée ou bien publique, en cherchant à comprendre comment les unes et les autres « s’expliquaient » le monde dans lequel nous vivons. Et c’est ainsi que cela devient un peu plus compliqué. Comment laisser une large place à la réflexivité des enquêtés, leurs investissements dans des séries de pratiques sociales ? Si l’enquête est le socle de la narration, elle met en avant la compréhension de ce qui est agi, les circonstances de ce qui se fait ou se pense, explique ce qui peut l’être. Se mettre « à la place de » l’enquêté, prendre ses catégories d’agir comme une source de savoirs et de connaissances, travailler avec nos émotions, ce que l’on sent entre les mots, les actions et les contextes : tel a été notre pari. Ce numéro est né de la profonde insatisfaction dont parle Perec à propos du « journalier ».

Nicolas Duvoux dans le Monde, sur Arte et France culture

A la suite de la parution du dernier film de Ken Loach, « I, Daniel Blake », Nicolas Duvoux, professeur au département de sociologie et d’anthropologie de Paris VIII a donné une interview au journal Le Monde pour mettre en perspective le contenu du film avec la situation française.

http://lemonde.fr/idees/article/2016/10/20/les-pouvoirs-publics-ont-accredite-l-idee-que-les-pauvres-etaient-responsables-de-leur-situation_5017496_3232.html

On trouve également une recension du film dans La vie des idées.fr

http://www.laviedesidees.fr/L-enfer-du-guichet.html

Par ailleurs, il a été l’invité de l’émission 28 minutes, animée par Elisabeth Quin sur Arte le mercredi 2 novembre, le thème du débat était « La France rejette-t-elle ses pauvres? »

http://sites.arte.tv/28minutes/fr/guy-delisle-et-christophe-andre-la-france-rejette-t-elle-ses-pauvres-28minutes

Enfin, il a été l’invité de la Matinale du samedi sur France Culture, présentée par Caroline Broué, le 5 novembre, sur le thème de la pauvreté.

https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-idees-de-la-matinale/nicolas-duvoux-lempathie-naccompagne-plus-le-phenomene-de

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Dynamiques patrimoniales et enjeux pastoraux en milieu peul

L’Harmattan publie ces jours-ci dans la collection Connaissances des Hommes dirigée par Olivier Leservoisier l’ouvrage d’Anaïs Leblon, Dynamiques patrimoniales et enjeux pastoraux en milieu peul. Les fêtes de transhumance yaaral et degal au Mali.

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DYNAMIQUES PATRIMONIALES
ET ENJEUX PASTORAUX EN MILIEU PEUL
Les fêtes de transhumance ?aaral et degal au Mali

Alors que les politiques du patrimoine culturel tendent à mettre en place des normes globalisées, cet ouvrage analyse les effets et les enjeux locaux de l’insertion d’un pays d’Afrique de l’Ouest, le Mali, dans ce nouvel ordre patrimonial. À partir d’un terrain réalisé de 2006 à 2010 portant sur la valorisation d’institutions pastorales peules du Delta intérieur du fleuve Niger, l’auteure rend compte de l’articulation, souvent conflictuelle, entre l’application du programme de sauvegarde du patrimoine immatériel conçu selon les normes de l’UNESCO (patrimonialisation participative, protection de la diversité culturelle, développement durable) et les enjeux contemporains du pastoralisme transhumant peul. L’ethnographie se concentre sur les acteurs impliqués dans la gestion des pratiques pastorales patrimonialisées pour révéler la diversité de leurs attentes et de leurs stratégies, dépassant souvent le champ du patrimoine. L’analyse permet ainsi de nuancer l’interprétation parfois simpliste d’objectivation de la culture, pour replacer la patrimonialisation dans les cadres sociaux du Mali contemporain. Une attention particulière est pour cela accordée aux représentations différenciées du passé, aux relations intergénérationnelles, aux hiérarchies sociales, aux dimensions esthétiques et morales du pastoralisme ainsi qu’aux règles de gestion du foncier pastoral. Cette anthropologie résolument politique du patrimoine culturel alimente une réflexion originale sur les pratiques politiques de la tradition et de l’appartenance et sur les rapports de pouvoir entre l’État, les pouvoirs locaux et les usagers du territoire deltaïque.