Archive for 2011

AG du département, 10 mai 2011

Des étudiants, suite à la journée du 5 avril 2011, souhaitent poursuivre la discussion. Une AG du département de sociologie est donc prévue mardi 10 mai 2011.

• AG du Département de Sociologie le mardi 10 mai 2011
A la précédente rencontre du mardi 5 avril, nous avons eu un aperçu du projet des étudiant(e)s et enseignant(e)s pour Vincennes lors de sa création. Si au départ il fallait travailler ensemble pour partager les savoirs, cette volonté semble avoir perdu sa force. Au cours des débats de cette journée, nous avons constaté que les étudiant(e)s n’étaient pas assez consultés à
propos des programmes pédagogiques et que les enseignant(e)s ne se consultaient pas
assez entre eux. En effet, il n’existe pas d’espace et de dynamique de rencontres pour
échanger et décider ensemble. Ensuite, nous avons débattu sur le rapport enseignant(e)s/étudiant(e)s, sur les modes de notation, sur le manque de prise en considérations des problématiques de l’ensemble de étudiant(e)s salarié-e-s et étrangés/ères. Il a été conclu qu’il était important de se retrouver pour parler des choses importantes et lancer des perspectives communes : le mardi 10 mai de 9h à 12hà l’amphi B001 (bâtiment B)
Chacun d’entre nous est invité à venir avec ses remarques et ses propositions sur les pratiques d’enseignements que nous voulons pour demain.
Signé : Quelques organisateurs/trices enseignant(e)s/étudiant(e)s/personnels.

• Pré-rencontre entre uniquement entre étudiants : ce samedi 7 mai Retrouvons nous à Paris 8 à 14h sur la pelouse en face du bâtiment D (et s’il fait froid on squatte un amphi !) Afin d’échanger un peu, rien qu’entre étudiants de socio avant l’AG avec les profs de mardi. L’idée est d’échanger entre nous et construire nos demandes, questionnements ou revendications
pour mieux les présenter aux enseignants lors de L’AG de mardi. Il est vraiment important que
l’on vienne nombreux samedi. Pour ceux qui se sentent pas assez calés pour parler
devant des professeurs, pour ceux qui veulent discuter avec leurs collègues, échanger sur nos impressions en tant qu’étudiants de sociologie à Paris 8…
Signé : des étudiant(e)s de Sociologie à Paris8.

Atelier « villes et enjeux urbains »

Patricia Pellegrini, ATER en anthropologie, participera à l’atelier « villes et enjeux urbains » co-organisé par Daniel Terrolle.

ATELIER « VILLES ET ENJEUX URBAINS »

P. Gaboriau et D. Terrolle

Laboratoire d’Anthropologie Urbaine – IIAC / CNRS-EHESS

JEUDI 12 MAI 2011

10h30-12h30, Salle D

Friches urbaines

– Projection du documentaire de Laurent Wittmer, « La friche », 6’, 2002.

– Patricia Pellegrini, Chercheure associée à l’UMR Eco-anthropologie
Ethnobiologie du Muséum National d’Histoire Naturelle, Département
Hommes-Natures-Sociétés : « Friches urbaines et biodiversité : un nouvel
enjeu pour la ville ? ».

– Maroussia Ferry, Doctorante EHESS : « Sociabilités et pratiques
d’appropriation au sein des friches urbaines de Seine-Saint-Denis ».

CNRS, 27, Rue Paul Bert, Ivry

Métro ligne 7, Porte d’Ivry ou Porte de Choisy,

Métro ligne 14, descendre à Olympiades, prendre à droite à la sortie et remonter la rue Nationale jusqu’à la Porte
d’Ivry, passer le pont sur les périphériques et tourner à droite puis dans la 1ère rue à gauche ( 20’ à pied).

Recrutement (postes d’ATER)

Il est très possible que le département de sociologie dispose de quelques supports d’ATER (demi-postes) pour l’année scolaire 2011-2012. Les personnes souhaitant déposer leurs dossiers de candidature doivent suivre la procédure précisée sur cette page : http://www.univ-paris8.fr/Generalites.
Attention : date limite d’envoi des dossiers, 11 mai 2011.

Changement de salle

Le cours de Mauro Van Aken : « Domaines de l’anthropologie 1 & 2 : Anthropologie du développement et politiques de la nature » vendredi de 9h à 12h et de 12h à 15h aura lieu en B 236.

Recrutements (2 postes de professeurs)

Suite à la réunion du 27 avril 2011 :

Sur le poste 19PR0454, sont auditionnés :
Frédéric CHARLES
Bertrand GEAY

Sur le poste 19PR0098, sont auditionnés :
Marnix DRESSEN
Charles GADEA,
Bertrand GEAY,
Agnès DEBOULET,
Sylvie TISSOT

Informations concernant les postes.

Recrutement, poste « sociologie, genre, rapports sociaux de sexe »

Voici, après réunion du comité de sélection, la liste des candidats auditionnés, le 12 mai 2011

Chetcuti : 9h30
Damamme : 10h
Descoutures : 10h30
Zolesio : 11h
Guyon : 11h30
Le Mancq : 12h
Feldman : 12h30
Roux : 13h

informations concernant le poste.

Désirs de toit

Claire Lévy-Vroelant, professeure de sociologie à l’université Paris 8, participe à la présentation suivante :
Rencontre à la librairie Gibert Joseph
21, rue Lagroua-Weill-Hallé Paris 13 ème,
Métro Bibliothèque François Mitterrand.
En face des Grands Moulins

Mardi 26 avril à 18h30 autour du livre
Désirs de toit (Éditions Créaphis, 2010)

En présence des auteurs : Hélène Frouard, Paul Landauer, Claire Lévy-Vroelant, et Danièle Voldmann

Camille Peugny dans Le Monde

Camille Peugny, maître de conférences en sociologie, était interviewé dans Le Monde :

Génération sacrifiée ? Les non-diplômés n’ont pas de vraie seconde chance (Le Monde) vendredi 8 avril 2011

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 » Les non-diplômés n’ont pas de vraie seconde chance  »

ENTRETIEN

Sociologue, maître de conférences à Paris-VIII, Camille Peugny est l’auteur de Le Déclassement (Grasset, 2009).

L’enquête du Céreq confirme que, crise ou pas, notre société n’arrive pas à aider les non-diplômés à s’insérer correctement sur le marché du travail. Est-ce une fatalité ?

La crise financière de 2008 ne vient qu’exacerber des tendances structurelles. Les difficultés d’insertion des jeunes sur le marché du travail apparaissent dès le début des années 1980, période à laquelle près de 25 % des jeunes actifs sortis de l’école depuis un à quatre ans sont au chômage. Sur toute la période, les non-diplômés sont les plus touchés.

Ce n’est pas une spécificité française : ce rôle protecteur du diplôme, particulièrement en période de crise, s’observe également chez nos voisins européens. Pour autant, le poids déterminant de la formation initiale en France amène les non-diplômés dans une impasse très inquiétante en raison de l’absence de vraie seconde chance. La formation professionnelle, par exemple, profite davantage aux individus qui sortent déjà diplômés de formation initiale.

La différence entre diplômés et non-diplômés s’est fortement accrue ces dernières décennies. Comment l’expliquez-vous ?

La société française est confrontée au chômage de masse depuis plus de trente ans. Dans ce contexte de pénurie d’emplois, les non-diplômés constituent une variable d’ajustement. En période de reprise économique, comme à la fin des années 1980 ou à la fin des années 1990, ils sont employés dans des formes précaires d’emploi (CDD, intérim), mais en période de récession, ils sont les premiers à se retrouver au chômage.

Par ailleurs, au cours des deux dernières décennies, la part des diplômés parmi les jeunes augmente régulièrement : dès lors, la position relative des non-diplômés, au sein de la file d’attente, se détériore. Ajoutons à cela que les diplômés du supérieur sont parfois contraints d’accepter des emplois qui ne correspondent pas à leur niveau de qualification, situation qui présente nombre d’avantages pour les employeurs. On comprend dès lors l’impasse dans laquelle se retrouvent les non-diplômés.

Peut-on parler de  » génération sacrifiée  » ?

Le sort de ceux qui sortent de formation initiale sans diplôme est très inquiétant et devrait constituer une priorité absolue des politiques publiques. Ne pas avoir de diplôme condamne à des carrières marquées par le chômage et les emplois précaires. Ce qui pose une autre question, celle de la reproduction sociale : dans notre société, le diplôme s’hérite encore largement.

Au cours du dernier quart de siècle, la part des diplômés du supérieur a augmenté de plus de 20 points pour les enfants de cadres (plus de 70 % aujourd’hui), mais parmi les enfants d’ouvriers, la hausse n’est que de 15 points (25 %). Parmi les jeunes nés entre 1981 et 1985, 50 % des enfants d’ouvriers n’obtiennent pas leur bac. Si l’on veut éviter que les vaincus ne soient toujours les mêmes, il y a deux urgences.

Lutter contre l’échec scolaire dès les premières années de scolarité en concentrant davantage de moyens sur l’enseignement primaire, et faciliter l’accès à l’enseignement supérieur des enfants des classes populaires ensuite, notamment grâce à la mise en place d’une vraie allocation d’autonomie.

Propos recueillis par B. F (Le Monde)

Fabien Truong sur France 5

Fabien Truong, professeur agrégé de sciences économiques et sociales au département de sociologie, est interviewé dimanche 10 avril 2011 dans l’émission « Médias le magazine » sur France 5.
L’émission porte sur le traitement médiatique de la jeunesse des quartiers et la stigmatisation des jeunes de banlieues.
L’interview sera visible sur le site de l’émission.

Deuxième stage de terrain 2010-2011 à Fécamp

Dans le cadre de la demi-mineure “Pratique d’enquête” proposée en L3, onze étudiants ont participé durant l’inter-semestre, du 22 au 29 janvier 2011, à un stage de terrain à Fécamp, en Seine Maritime. Au cours du premier semestre, par groupe de deux ou de trois, ils ont choisi un thème d’enquête et ont élaboré un projet de recherche. Durant le stage, les étudiants et leurs enseignants (Nicolas Jounin et Claudette Lafaye, soutenus par Pierre Barron) étaient hébergés au Centre Saint Exupéry, un ancien couvent transformé en gîte communal, au sein duquel ils ont partagé repas, préparation d’entretiens, debriefing et réunions collectives de travail.

Cindy et Ilya se sont intéressées à l’Université libre et populaire de Fécamp et au public qui la fréquente. Leur travail cherche à comprendre si cette association, fondée en 2007, est d’abord un lieu de transmission de connaissances et d’échange de savoirs ou un endroit d’épanouissement et de densification des liens sociaux. Plusieurs semaines avant le stage, elles ont pris contact puis noué progressivement une relation privilégiée avec la vice présidente de l’Université populaire, devenue leur principale informatrice. Par son intermédiaire, elles ont diffusé un questionnaire auprès de la soixantaine de personnes présentes à la conférence de janvier. Outre les données quantitatives ainsi
recueillies, qui permettront d’identifier les caractéristiques socio-démographiques des participants, Ilya et Cindy ont réalisé des entretiens approfondis avec une dizaine de participants.


L’intérêt d’Ilya et Cindy pour l’Université Libre et Populaire a eu les honneurs de la presse locale (Le courrier de Fécamp du 12 février 2011), ce qui a les a conduites à préparer et gérer une interview journalistique. On les voit, ici, entourée du président et de la vice présidente de
l’Université populaire ainsi que de leur enseignante.

Claire et José ont choisi d’enquêter sur la production et la commercialisation du lin, une culture végétale industrielle, cultivée dans les départements de l’Eure et de la Seine Maritime. Au cours des 20 dernières années, la filière a été entièrement reconfigurée avec l’arrivée des acheteurs chinois sur le marché du lin. Comment les agriculteurs se sont-ils adaptés à la mondialisation de la filière ? Pour remonter la filière du lin, Claire et José ont rencontré des agriculteurs, des teilleurs, un courtier, des administrateurs et des cadres de coopératives linières.

La coopérative « Terre de Lin » a connu des restructurations conséquentes au cours des dernières décennies : issue de plusieurs fusions avec d’autres coopératives, elle rassemble cinq sites de production différents et emploie 200 salariés.
Afin de maîtriser le marché mondial du lin, elle a constitué une union avec deux autres coopératives et a recruté un directeur commercial parlant chinois.


Claire et José, avec une agricultrice, administratrice de la coopérative « Terre de lin », devant les bâtiments abritant les chaînes
de teillage et de peignage.

Aude Lore, Sakina et Ny Vohary se sont penchées sur la rénovation urbaine du quartier du Ramponneau qui bénéficie de financements de l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine). Elles s’interrogent sur les formes d’ancrage et de mobilité des habitants de ce quartier, plus particulièrement de ceux résidant dans les quatre barres vouées à la démolition. Sur le terrain, elles ont fait l’expérience des manoeuvres des différents acteurs institutionnels pour circonscrire, contrôler et limiter leurs rencontres avec des habitants… Qu’à cela ne tienne, voilà un bel objet de réflexion sociologique pour le rapport final… Quant aux habitants, les trois apprenties sociologues n’ont pas
hésité à réaliser du porte à porte pour les rencontrer ! Enfin, heureux hasard du calendrier, elles ont également pu observer une réunion de concertation rassemblant le maire, les bailleurs sociaux, l’architecte et les techniciens en charge du projet et les habitants…


Photo mystère

Aude Lore, Ny Vohary et Sakina sont en train de réaliser une observation essentielle à leur enquête. S’agit-il ? (une seule réponse possible)
-d’une réunion des habitants référents [ ]
-d’une promenade urbanistique [ ]
-d’un diagnostic en marchant [ ]
-d’une formation au « vivre ensemble »[ ]

==> Réponse, dans l’encadré, à la fin de ce compte-rendu…

Audrey et Nadège ont décidé d’explorer les controverses autour de l’implantation de parcs éoliens offshore et, pour cela, ont entrepris de mener l’enquête à Fécamp et à Veulettes, commune littorale distante d’une vingtaine de kilomètres de Fécamp. Alors qu’à Veulettes, la contestation fait rage, conduite par une association composée essentiellement de résidents secondaires, à Fécamp, c’est le calme plat… Comment expliquer et rendre compte de ce consentement ? Celui-ci masque-t-il des formes d’oppositions larvées ? Audrey et Nadège ont rencontré deux maires soucieux de l’avenir de leur commune, une parlementaire européenne enthousiaste, le président de l’association des
plaisanciers, le responsable d’une association écologiste, des pêcheurs résignés… Elles ont poursuivi l’enquête à Paris et à Neuilly…


Audrey et Nadège dans la grande maison d’un interlocuteur pro-éoliennes

Emeric et Hugues, qui sont de fortes têtes, rechignaient à choisir un sujet en relation avec le territoire local. Au début, ils voulaient décalquer localement et sur la population des 15-25 ans, l’enquête quantitative sur les pratiques culturelles des français. Comme leurs enseignants ont poliment fait la moue (pas très excitant, ce sujet…), Emeric et Hugues se sont réorientés vers l’écoute et la pratique du rap chez les jeunes de la région de Fécamp. Comment une culture musicale d’origine urbaine parvient-elle à se développer en milieu rural ? Bonne pioche : Emeric et Hugues ont non seulement administré près de 400 questionnaires auprès des lycéens des établissements public et privé de la ville, mais ils ont identifié deux scènes de rap structurées de manières très différentes à Bolbec et à Fécamp, la première autour d’une MJC et d’ateliers d’écriture, la seconde autour d’un petit studio underground.

Emeric et Hugues attendant un rappeur en retard, devant la Maison des Jeunes et de la Culture de Bolbec.

Des entretiens, des observations, ça se planifie ! A chaque binôme, sa couleur ! Le calendrier de la semaine est chargé et les enseignants peinent à suivre, parfois.

On démarre à fond de train, dès le samedi après midi, avec quatre entretiens et des repérages du quartier du Ramponneau et de la ville. Le dimanche est assez tranquille. Les étudiants préparent leurs entretiens du lundi et participent à une
réunion collective de travail. Le binôme qui travaille sur le rap part à Bolbec pour un entretien et les autres groupes visitent le musée des Terres Neuvas et les falaises d’Etretat. Le lundi est encore raisonnable, mais le rythme s’accélère dès le mardi et le calendrier devient vite
saturé. Deux groupes ne savent plus s’arrêter et poursuivront l’enquête en région parisienne.


Après une journée bien remplie, il faut encore tenir son journal de terrain, participer à des debriefings individuels ou collectifs, préparer
les entretiens du lendemain, prendre en charge à tour de rôle la préparation du repas…

On dîne rarement avant 21h ou 22h.

Au final, un stage dense, passionnant et épuisant, mais une belle moisson : 57 questionnaires auprès des participants à l’Université populaire, près de 400 questionnaires sur l’écoute et la pratique musicale des lycéens fécampois ; 60 entretiens réalisés et, bien évidemment, de nombreuses observations effectuées et une riche collecte de documents…

Clin d’œil ! A propos de documents rares et de sens de l’observation, quelle œuvre originale repèrent donc les yeux exercés d’Aude Lore, Sakina et Ny Vohary, sur « la table aux livres » de la maison de quartier du Ramponneau ? Oui, vous avez bien lu, ce jour là, Ingolf Diener côtoyait Christopher Franck, mais aussi Henri Troyat et Françoise Sagan !

Réponse de la photo-mystère : il s’agissait bien évidemment d’un « diagnostic en marchant » !

Pour en savoir plus sur cet énigmatique diagnostic et sur l’ensemble des recherches réalisées dans les trois stages de terrain comme sur le terrain local, rendez-vous au colloque de la demi mineure « Pratique d’enquête », organisé : le mercredi 11 mai 2011, de 9h à 16h, salle B106

On bosse ici, on reste ici !

Nicolas Jounin et Pierre Barron, enseignants-chercheurs au département de sociologie, sont deux des auteurs de On bosse ici, on reste ici ! La grève des sans-papiers : une aventure inédite (avec Sébastien Chauvin, Anne Bory et Lucie Tourette, publié par les éditions La Découverte en avril 2011).

Le 15 avril 2008, trois cents travailleurs sans papiers se mettent en grève et occupent leurs entreprises, en région parisienne. Ils seront bientôt des milliers. Ce mouvement est inédit : il lie un mode d’action traditionnel du mouvement ouvrier, une grève avec occupation des lieux de travail, à la revendication centrale de la lutte des sans-papiers, la régularisation. S’ouvrent alors deux années de lutte, tantôt souterraine, tantôt médiatisée, dont ce livre retrace l’histoire de façon très vivante.
Ces grèves révèlent que des pans entiers de l’économie (construction, nettoyage, restauration, confection, aide à la personne…), des petites aux grandes entreprises, du traiteur du coin aux familiers du pouvoir, de l’intérim aux ministères, reposent sur le recours à une main-d’œuvre qui, privée de titre de séjour, devient la proie et l’instrument du dumping social. En contestant cette situation, des milliers de grévistes sans papiers ont pointé les contradictions de la politique de l’« immigration choisie » promue par Nicolas Sarkozy.
Fruit d’une enquête collective, réalisé à partir d’observations directes (sur des piquets de grève, lors de manifestations, réunions, assemblées générales de grévistes…), de la collecte d’archives (tracts, dossiers de grévistes, protocoles de fin de conflit, circulaires ou notes des ministères), mais aussi d’une centaine d’entretiens avec des grévistes, des syndicalistes ou associatifs soutenant ou encadrant le mouvement, des employeurs, des agents de l’État à un niveau local et national, ce livre raconte au plus près les péripéties de ce mouvement, et en analyse les enjeux économiques, syndicaux et politiques.

L’ouvrage est feuilletable en ligne sur Calameo.com.

Pierre Barron est sociologue, il travaille principalement comme expert sur les questions de santé au travail en temps qu’expert auprès des CHSCT.
Nicolas Jounin est sociologue, il est l’auteur de Chantier interdit au public (La Découverte, 2008)

Annulation d’un cours

Le cours de Ariel Sevilla, « Lecture et traitement des catégories statistiques 2 » du mardi 29 mars 2011 de 12h à 15h n’aura pas lieu

Réouverture des inscriptions pédagogiques dans les cours du second semestre sur internet

Ce message concerne uniquement les étudiant-e-s qui ont été accepté-e-s en cours par les enseignant-e-s mais qui n’ont pas pu s’inscrire pédagogiquement sur internet. Vous êtes invité-e-s à vous inscrire pédagogiquement sur internet à partir du lundi 28 mars.
Il faut vous rendre sur votre espace personnel sur le site internet de l’université, avec votre numéro d’étudiant et votre code confidentiel.

À Paris 8, comme ailleurs !/?

La production sociologique s’idéalise comme une rupture dans les manières de penser le monde, Vincennes (ex Paris 8) promettait la rupture dans les manières de l’enseigner et de l’étudier.
Où en est-on aujourd’hui ? Que peut-on vouloir pour le futur ? A quoi, à qui sert la sociologie ? A quoi, à qui sert l’université ?
Nous avons souhaité organiser une journée, comme un temps de pause réflexif, sur ce que nous vivons et sur ce monde universitaire, dans lequel en tant qu’étudiant-e-s ou travailleurs/ses du département de sociologie, nous sommes engagé-e-s bon gré mal gré.
le 5 avril de 10h à 18h
à l’amphi D001 (bâtiment D)

Tous les cours du département de sociologie prévus ce jour-là sont annulés.

Programme

10h-12h30, Vincennes : à l’aide d’archives et d’extraits de films réalisés sur Paris 8, nous reviendrons sur le passé de l’université qui est passée de Vincennes à Saint-Denis et plus particulièrement le département de sociologie.
Documents relatifs à l’enseignement de la sociologie à Vincennes [PDF, 40p.]
12h30-14h, Déjeuner (un pot est offert).
14h-16h, « Qu’est-ce qu’on fait là ?», réflexion sur notre présent et sur les enjeux de notre département (sélections sociales, sélections scolaires, évaluations…).
16h30-18h, Perspectives : à partir d’exemples à l’étranger, et alors que le calendrier national amène les enseignant-e-s à repenser l’organisation des cursus de licence et master, nous proposons de réfléchir ensemble à ce que nous souhaitons pour la suite.

Programe de la journée Sociologie au format PDF
et
Documents relatifs à l’enseignement de la sociologie à Vincennes [PDF, 40p.]

Troisième et dernier stage de terrain de l’année universitaire 2010/2011 sur l’île de Noirmoutier

Dans le cadre de la demi-mineure “Pratique d’enquête” proposée en L 3, onze étudiants ont participé du 12 au 19 mars à un stage de terrain sur l’île de Noirmoutier (Vendée). Durant le premier semestre les étudiants, individuellement ou en binôme, avaient choisi sept thèmes d’enquête et préparé leur projet de recherche.

Camille et Clémence ont choisi de travailler sur l’histoire et le renouveau de la charpenterie maritime. Une présence quasi-permanente sur les lieux des anciens et des nouveaux chantiers navals du port de Noirmoutier-en-l’île leur a permis de réaliser de nombreuses observations et de nouer de multiples contacts aboutissant à des entretiens enregistrés ou à des conversations informelles. Signe de leur intégration à ce milieu d’interconnaissance, nombreux furent leurs “informateurs” qui assistèrent à l’apéritif que Camille et Clémence offrirent en fin de stage, dans les locaux de l’association “La Chaloupe”.


photo 1 : En fin de stage, Camille et Clémence offrent un apéritif à leurs informateurs, dans les locaux de l’association “La Chaloupe”, sur le port de Noirmoutier-en-l’île.

Partant du constat de la faible représentation des jeunes de 18 à 25 ans parmi la population de l’île de Noirmoutier, Énora et Louison ont cherché à connaître et à comprendre comment ces jeunes envisagent leur avenir, confrontés sur l’île à des emplois saisonniers peu qualifiés et à l’impossibilité de s’y loger en raison des prix exorbitants des terrains et de l’immobilier, accaparés par les résidents secondaires. À cet effet, elles ont enquêté auprès de quelques jeunes et rencontré des structures locales en charge de cette problématique.


photo 2 : Énora et Louison devant les locaux de la Maison de l’Emploi et de la Solidarité, avant une rencontre avec la directrice.

Imane a étudié à l’Épine, une des quatre communes de l’île, l’histoire sociale récente, les phénomènes identitaires et les conflits politiques, tandis que Johan cherchait à comparer les discours, les pratiques et la sociologie de deux associations locales, agréées “protection de la nature et de l’environnement”


photo 3 : Imane et Johan préparent avec Barbara un entretien auprès d’un interlocuteur commun.

Ali, Rachadi et Rodelin se sont penchés sur l’histoire de la propriété des marais salants et sur les modes d’accès, passés et actuels, aux activités salicoles, en particulier pour les femmes.


photo 4 : Ali, Rachadi et Rodelin en entretien avec le président du syndicat des 3 étiers, au bord de son marais salant

Lounis et Samir se sont intéressés aux “crises” de la pêche artisanale qui reposait jusque dans les années 1970 sur des unités familiales, et à leurs effets sur la transmission des savoir-faire et des bateaux. Grâce à leur présence sur les différents lieux de travail du port, ils ont réussi à nouer des contacts avec six patrons-pêcheurs auprès desquels ensuite ils ont obtenu des récis de vie.


photo 5 : Lounis et Samir devant les “garages” où les patrons-pêcheurs rangent leur matériel après une sortie en mer.

Au total, un stage intense (55 entretiens réalisés, sans compter les observations et la moisson de documents écrits), dans une ambiance très chaleureuse entre étudiants, ce qui a profondément réjoui les deux enseignants qui encadraient ce travail, Barbara Casciarri et Michel Samuel (dont c’était “la dernière séance”).


photo 6 : Barbara Casciarri et Michel Samuel, au sortir du repas offert par les étudiants, le dernier jour du stage.

Atelier de traduction : Jeux animal, subjectivité érotique et stigmates

La traduction réalisée par Maryne Luciani de l’article de Colin Jerolmack [2009. “Humans, Animals, and Play: Theorizing Interaction When Intersubjectivity is Problematic.” Sociological Theory 27(4): 371-389] est maintenant en ligne sur le site de la revue Sociological Theory de l’American Association of Sociology.
« Humains, Animaux et jeu : Théorisation de l’interaction lorsque l’inter-subjectivité est problématique. » Lien vers le fichier PDF.

Les auteurs de deux autres articles ont donné leur accord de reproduction :

1- Don Kulick, pour son « Introduction / La vie sexuelle des anthropologues : la subjectivité érotique dans le travail ethnographique. » de l’ouvrage Taboo: Sex, Identity, and Erotic Subjectivity in Anthropological Fieldwork Le texte a été traduit par Frédéric Haon et publié (en février 2012, dans la revue « Genre, sexualité & société »)

2- Bruce G. Link et Jo C. Phelan « Conceptualizing Stigma » Annual Review of Sociology, 2001, Vol. 27: 363-385. Traduit par Pauline Jacquin, sous le titre « Conceptualiser le stigmate ». lien vers la traduction au format PDF (Translated by Pauline Jacquin and posted with permission from the Annual Review of Sociology).

Annulation d’un cours (lundi 21/3/2011)

Le cours de Pratique de Terrain : Entretien
le lundi de 18 à 21 heures assuré par Nicolas KAPLAN est annulé aujourd’hui
Lundi 21/03/2011.

Rattrapages des cours de Françoise de Barros

– Le cours de question de sociologie « sociologie de l’administration » supprimé le 9 mars 2011 est rattrapé ce samedi 26 mars 2011 de 9 à 12h00 au bâtiment D en salle D002.
– Le cours « Décrire la société française » supprimé le 9 mars 2011 est rattrapé le samedi 30 avril 2011 de 9 à 12h00 au bâtiment A dans l’amphi A2;
– Le cours « Décrire la société française » supprimé le 10 mars 2011 est rattrapé le samedi 30 avril 2011 de 13 à 16h00 au bâtiment A dans l’amphi A2.

Atelier d’anthropologie urbaine

Daniel Terrolle, anthropologue et maître de conférences au département de sociologie, co-organise un « Atelier d’anthropologie urbaine ». Le 7 avril, il recevra Christophe Blanchard : « Les jeunes en errance accompagnés de chiens : un binôme prisonnier dans la cité ».
Programme et plus d’informations dans ce fichier PDF

Florence Bouillon sur France Culture

L’émission “A plus d’un titre”, sur France Culture, a reçu lundi dernier Florence Bouillon, maîtresse de conférence au département de sociologie de l’université Paris 8.
L’émission est disponible en ligne à l’adresse suivante :
http://www.franceculture.com/emission-a-plus-d-un-titre-litterature-jean-pierre-milovanoff-essais-florence-bouillon-2011-03-07.ht