L’approvisionnement informel en eau.

Le Réseau d’Études et d’Échanges en Sciences Sociales sur l’EAU à Paris 8, coordonné par Barbara Casciarri, anthropologue et maîtresse de conférences à l’université Paris 8, organise mardi 13 novembre 2012, à partir de 15h30 (salle D104), une conference-débat.
Plus d’informations sur reseauparis8.wordpress.com

Informal water supply outside the informal sector. Social redistribution of water in Khartoum
L’usage du terme « informel » dans le débat sur la gestion urbaine de l’eau est fourvoyant. On y inclut des « vendeurs d’eau » qui opèrent en dehors de l’économie formelle. Mais cet approvisionnement informel par des fournisseurs dont l’objectif est le profit doit être distingué de celui qui se fait par des réseaux de voisinages et selon des principes de solidarité. Un cas d’étude de la zone péri-urbaine de Khartoum (Soudan) montre que l’accès à l’eau des foyers dépend en large partie de ces formes d’échange. La réalité empirique indique que la dichotomie formel/informel est plutôt une « trichotomie », dont les éléments sont les institutions gouvernementales et compagnies privés, les business informel de l’eau, et l’approvisionnement informel non-marchand. Cette économie des biens symboliques permet de saisir l’importance des relations sociales au micro-niveau dans la compréhension globale des waterscapes.
par SEBASTIAN ZUG,
Doctorant en géographie, Université de Freibourg, Suisse