Deux générations dans la débine dans la presse

Après avoir lu l’ouvrage de Jean-François Laé, professeur de sociologie à l’université Paris 8 et de Numa Murard, Deux générations dans la débine, la romancière Annie Ernaux a désiré en discuter avec eux :
Lien vers l’article : « Invisibles hier, invisibles aujourd’hui, « les pauvres sont en guerre » » [pdf]

En 1983, la romancière Annie Ernaux écrivait dans « la Place », un roman autobiographique: « Mon père est entré dans la catégorie des gens simples ou modestes ou braves gens. » Autant d’expressions dont la bourgeoisie use pour qualifier les classes populaires, celles qu’étudient les sociologues
Jean-François Laé et Numa Murard. Le roman d’Annie Ernaux se situe à Yvetot en Normandie, à environ 50 kilomètres de la cité des Écameaux d’Elbeuf, premier terrain d’enquête des chercheurs à la fin des années 1970. Terrain sur lequel ils sont revenus en 2010 pour rencontrer les anciens de la cité, leurs enfants, enregistrer les changements, les formes nouvelles de la vie familiale, l’adaptation à la précarité. La romancière, après avoir lu l’étude tirée de ce retour des sociologues en Seine-Maritime, a désiré discuter avec eux de ce qu’ils ont vu et de ce qu’ils donnent à voir : l’invisibilité de ces classes dans l’espace public et médiatique, la violence symbolique et politique qu’elles subissent, leur rapport à l’État social, au travail, la répartition des rôles entre femmes et hommes, et le rôle des conditions de vie sur la constitution d’une histoire et d’une mémoire individuelle et collective. Entre art et science, expérience et témoignage, une entrevue dont «l’Humanité Dimanche» donne à lire, en exclusivité, les meilleurs moments.
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Signalons aussi deux compte-rendus, l’un de Michel Kokoreff paru dans La Vie des Idées, l’autre de Sophie Maunier paru dans Lectures.revues.org

Pour en savoir plus :
1- présentation de Deux générations dans la débine
2-
des extraits publiés dans Vacarme
3- la page de
Jean-François Laé