PRATIQUES DE DÉCOUVERTE ET DÉCOUVERTE DE PRATIQUES, à cent trente lieues de PARIS 8
textes : Agnieszka, Angélica, Bettina, Chams, Icela, Ingolf, Ismaël, Léandre, Malika, Michel, Nabila et Stanislas
choix et légendes des photos : Amy et Hawa
STAGE DE TERRAIN (28/10-4/11/06) à Brégnier-Cordon (01) –
Ont participé 12 étudiants en L3, encadrés par Ingolf Diener et Michel Samuel, avec le concours d’André Julliard (CNRS), ethnologue chargé de créer un musée sur « Le Rhône, sa vie et ses hommes » à Brégnier-Cordon, lieu d’un des six «aménagements» du Haut-Rhône réalisés par la Compagnie Nationale du Rhône. Depuis 1984, un barrage détourne le débit principal du fleuve dans un canal de dérivation pour alimenter une centrale hydroélectrique et y laisse, avec un désormais « vieux Rhône », un écosystème bien modifié » (Agnieszka et Ingolf).
« Les douze étudiants et les deux enseignants devant la cascade de Glandieu, près de notre lieu d’hébergement »
« On s’est retrouvés dans ce hameau au bord du Rhône, entourés de vaches et de moutons. Une boulangerie à deux minutes, puis rien à dix kilomètres à la ronde. À la fois loin du tumulte urbain et proche du « silence » de la nature, on se retrouve un peu soi-même » (Chams).
« Douze étudiants, huit filles dont deux végétariennes, six dîners à préparer. Cette équation n’aurait pas trouvé de solution sans le sens des responsabilités de certaines. Cela aurait pu prendre des allures militaires sans l’exubérance de certains. Ce séjour nous aura appris l’importance du temps consacré à l’intendance dans un groupe aussi hétérogène » (Ismaël et Léandre).
« Pique-nique, le premier jour, au bord du « vieux Rhône »
« Au bout d’une semaine, le groupe a été un vrai acteur de sa formation. Il y avait une volonté de faire de cette dernière une vraie expérience d’échanges socioculturels, avec un grand désir d’apprendre. Et de l’esprit critique et une curiosité infinie. Une semaine qui a permis la naissance d’une vraie expérience humaine et surtout la naissance d’une histoire, une histoire de groupe » (Malika).
« La promiscuité a permis une explosion d’interactions dans une bulle sociale et culturelle, dont le contexte est représentatif de la diversité de nos origines : sénégalaise, mexicaine, colombienne, polonaise, française et algérienne (kabyle). Un va-et-vient entre ces cultures a permis à chacun de transmettre et d’apprendre des pratiques multiples, comme les danses, les cuisines et les langues » (Bettina et Nabila).
« Échange culturel autour de la danse, le soir dans notre gîte (La Maison des Isles du Rhône) »
« Accompagner des étudiants sur le terrain permet de préparer collectivement chaque moment de recueil de données, de mettre en débat les impressions que chacun retire des entretiens ou des observations réalisés ensemble, et, à travers des échanges, de faire surgir des thèmes d’étude et de construire pas à pas des questionnements, ceux des autres et le sien » (Michel).
« Sur la place de l’église de Brangues, l’ancien maire, Max Bataillon, nous parle des inondations du Rhône »
« Ce stage fut l’occasion de partager nourriture et boissons entre étudiants et enseignants. Nos « maîtres » n’ont perdu ni leur savoir ni leur charisme, mais leurs bureaux. Remercions André Julliard, qui nous a montré un avenir possible de notre formation. Celui-ci connaît le terrain : il a partagé avec nous orientations et informations » (Angélica et Icela).
« Rendu curieux par le dépaysement, chaque étudiant a construit une problématique à partir des particularités locales de ce terrain : tourisme, identités, peupliers, symbolique, pêche, mémoire, moutons. Chaque démarche personnelle a orienté le choix des entretiens et des observations à réaliser » (Stanislas).
« Notre salle de travail dans notre lieu d’hébergement »