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L’univers des services (Bercot et de Coninck)

Régine Bercot (professeure au département de sociologie, co-responsable du master de sociologie) et Frédéric de Coninck viennent de publier, aux éditions L’Harmattan, un ouvrage intitulé L’Univers des services :

Cet ouvrage repose sur un pari : au delà de la diversité des secteurs qui fournissent un service, il est possible de faire état de proximités. On voit resurgir des tensions, et des enjeux semblables. Au-delà de telle ou telle relation de service particulière, les processus qui permettent de produire le service s’organisent à partir de modes analogues.
Cet ouvrage tend à montrer qu’il est pertinent de parler de modèle d’organisation y compris dans les services. Des enquêtes de terrain importantes ont été conduites dans de grandes entreprises de service. Leur analyse permet de faire apparaître des convergences dans des secteurs pourtant assez différents : transports ferroviaire et urbain, poste, télécommunications, assurance.
Les modèles reposent notamment sur la manière dont sont articulés le type de service, le type de clientèle servi, et le type d’organisation. service de masse, service personnalisé ou sur mesure, les formes organisationnelle diffèrent. On retrouve également des problématiques rencontrées dans le champ industriel ; on y observe les mêmes fractures entre salariés sur les représentations qu’ils se font du client.

Ont aussi participé à cet ouvrage Elisabeth Campagnac, Sophie Beauquier, Véronique Bruch, Julie Delmas et Philippe Zarifian.

Conduites à risques

Michel Joubert, directeur du département de sociologie de l’université Paris VIII, et Thomas Sauvadet, ATER au département, participent les 16 et 17 juin 2005 aux Rencontes de la prévention des conduites à risques qui se tiennent à la Bourse du Travail de Saint-Denis (pdf).

Il sâ??agit de poursuivre une reÌ?flexion collective â?? et non simplement de diffuser des reÌ?sultats ou de proposer des « bonnes pratiques » â?? en sâ??appuyant sur les processus de travail engageÌ?s par la mission de preÌ?vention des conduites aÌ? risques avec les principaux acteurs du deÌ?partement : quâ??il sâ??agisse des « principes de reÌ?feÌ?rence de la preÌ?vention des conduites aÌ? risques », de lâ??eÌ?tude longitudinale sur les conduites aÌ? risques meneÌ?e avec 1000 jeunes de 13-25 ans reÌ?sidant en Seine-Saint-Denis, des meÌ?thodes et apports de lâ??eÌ?valuation des actions de preÌ?vention ou encore de la reÌ?flexion sur les pratiques professionnelles

Sociologie des religions et du monde enseignant

Sous la direction de Charles Soulié, maître de conférences au département de sociologie, des étudiants de licence ont construit et fait passer environ 1300 questionnaires portant sur les pratiques religieuses de leurs camarades. Cette recherche s’est poursuivi, dans le cadre d’un cours sur la méthodologie de l’entretien sociologique, par la réalisation d’une trentaine d’entretiens avec d’autres étudiants.
Les premiers résultats de cette enquête (et expérience pédagogique) seront présentés le 8 juin 2005 entre 18h et 20h au Centre d’Histoire de Sciences Po (56 rue Jacob, 75006) dans le cadre d’un séminaire du Groupe d’études et de recherche sur les mouvements étudiants. Charles Soulié sera accompagné de deux étudiantes de licence ayant participé à l’enquête, N. Khan et G. Khaldi.
Par ailleurs, Charles SoulieÌ?, Sylvia Faure et Mathias Millet viennent de rendre public un rapport intitulé Enquête exploratoire sur le travail des enseignants-chercheurs. Vers un bouleversement de la « table des valeurs académiques » ?, disponible au format PDF.
Le quotidien L’Humanité en a rendu compte ainsi :

Journal l’Humanité, Rubrique Société, Article paru dans l’édition du 3 juin 2005.
Universitaires chrono-phagocytés
Administration accaparante ou financements difficiles transforment le métier dâ??enseignant-chercheur. Première victime : la recherche.

Les enseignants-chercheurs sont en pleine mutation. Ils vivent un « bouleversement de leur table de valeurs académiques », dâ??après une étude (1) menée par Sylvie Faure, Charles Soulié et Matthias Millet, tous trois sociologues. Ces universitaires ont interrogé 507 de leurs collègues sur leurs conditions de travail, révélant un certain malaise : leur activité de recherche se rabougrit au profit de la très encombrante administration, accompagnant une dégradation de leur situation. La faute à « la massification des publics étudiants, la complexification des procédures de financement de la recherche, comme des réformes successives de lâ??enseignement supérieur et de la recherche », écrivent les auteurs de lâ??étude.
Motivée par le rapport Belloc, qui prône lâ??émergence au sein des universités dâ??enseignants à temps complet dâ??un côté et de chercheurs de lâ??autre (voir lâ??Humanité du 14 janvier 2004), cette étude sociologique vise à détailler « les contraintes pesant sur les universitaires ». Ses auteurs, mobilisés contre le rapport Belloc, se sont adressés prioritairement à « leur réseau » de connaissances, biaisant légèrement leurs résultats. « Nous avons toutefois fait lâ??effort de comparer la population de répondants à la population mère, corrige Charles Soulié, de lâ??université Paris-VIII. Nous avons ainsi constaté une différence de situations entre les disciplines et la façon dont nos collègues sont submergés par le travail administratif ».
Dâ??une discipline à lâ??autre, chacun nâ??a en effet pas le même rapport à son travail. En lettres et, dans une moin- dre mesure, en sciences humaines, les universitaires évoluent généralement en individuels, en « artisans », tandis que les physiciens et les biologistes travaillent plus souvent en équipes, avec des fonds importants. Toutefois, dans tous les cas, les financements publics se font de plus en plus rares. Quelque 60 % des universitaires déclarent financer eux-mêmes leurs recherches. « Beaucoup dâ??universitaires disparaissent dans la recherche de contrats, ce qui imprime une démarche dâ??entreprise à leur travail. Les sujets sont alors plus appliqués à des problématiques ciblées », décrit Charles Soulié.
De fait, le métier d’enseignant-chercheur bute sur une difficulté majeure : le temps de la recherche, long, se conjugue mal avec « la temporalité en flux tendu de certaines activités administratives, comme la routinisation afférente aux activités pédagogiques ». La réforme des universités, dite LMD (licence-mastère-doctorat), en rajoute une couche en accentuant la « professionnalisation » des formations. Les universités se rassemblent alors en pôles d’excellence, au détriment des établissements modestes. « Quelle sera la part de l’évaluation pédagogique et administrative interne à l’université et l’évaluation scientifique externe ? » s’interroge Charles Soulié. « Le travail d’enseignants-chercheurs se transforme de plus en plus en celui de managers », regrette-t-il.
Vincent Defait
(1) http://www.afs-socio.fr/

Répondre à la souffrance sociale

Répondre à la souffrance sociale, sous la direction de Michel Joubert (directeur du département de sociologie de l’université Paris 8) et Claude Louzun, vient d’être publié aux éditions Eres.

Baliser la souffrance sociale, symptôme d’une société du profit qui ne sait partager, la repérer sous ses diverses déclinaisons, notamment dans le monde du travail et de ses exclus, l’illustrer d’analyses accompagnées de réponses concrètes, tel est le but de l’approche tant sociologique que clinique proposée [dans cet ouvrage]

Pour en savoir plus…

Recrutement d’une nouvelle enseignante

Marie Ménoret a été recrutée au poste de maître de conférence « sociologie de la santé » : après avoir été élue maître de conférence à Caen et y avoir enseigné entre 2000 et 2003 puis obtenu une délégation au CNRS, elle rejoint dès septembre le département de sociologie. Marie Ménoret est notamment l’auteure des Temps du cancer (Editions du CNRS, 1999), et, avec Danièle Carricaburu, de Sociologie de la santé : Institutions, professions et maladies (Editions Armand Colin, 2004).

Renforcement de l’anthropologie au département

À compter du 1er septembre 2005, quatre maîtres de conférences, Mmes Barbara Casciarri et Aline Hémond, MM. Ingolf Diener et Daniel Terrolle, et un professeur, M. Didier Gazagnadou, sont rattachés au département de sociologie. Ils viennent renforcer les enseignements en anthropologie, et, avec les anthropologues Michel Samuel et Tiphaine Barthélémy — qui étaient déjà présents — vont développer un « parcours de formation » en anthropologie dans le cadre de la licence.